De plus en plus, les jeux indépendants prennent une place prépondérante sur le marché des jeux vidéos. Souvent, les studios les produisants se permettent des choses que les grands studios ne peuvent penser oser réaliser. Par exemple, l’utilisation de titres cultes comme sources d’inspiration pour leur création. Parfois, la ligne est mince entre ressemblance, similitude et manque d’inspiration et d’originalité. Avec Venture Kid, le dévelopeur Snikkabo nous propose un jeu de plateforme de style rétro où les comparaisons avec le célèbre Mega Man sont très faciles à faire. Est-ce que celles-ci sont exagérées?
Fiche Technique
- Date de sortie : 2 mai 2019
- Style : Plateforme
- Classement ESRB/PEGI : E 10+
- Développeur : Snikkabo
- Éditeur : FDG Entertainment
- Langue d’exploitation : Texte et interface en français
- Testé sur Nintendo Switch
- Aussi disponible sur PC et iOS
- Prix lors du test : 10 $ / 10 €
- Site officiel
- Version numérique envoyée par l’éditeur
Un jeu de plateforme digne de la NES
Venture Kid opte pour un style rétro assumé digne de l’ère de la Nintendo Entertainment System. Que ce soit pas ses graphismes que par sa musique, nous nous retrouvons replongés près de trente ans passés. Pour les amateurs du genre, c’est très bien réussi. Les développeurs chez Snikkabo ont décidé de rendre l’image en haute définition avec un ratio 16:9. Ce qui est une bonne chose car ça permet une pleine visibilité de la surface de jeu et une plus grande place aux couleurs qui sont très éclatantes.
Toutefois, une fois le retour dans le passé consommé, on se rend rapidement compte que Venture Kid est tout simplement un Mega Man avec des personnages n’ayant pas la même apparence et qui se contrôle un peu différemment. On y joue de la même façon avec le même type de progression.
Une inspiration dérangeante
Comme j’expliquais, il n’y pas de subtilité dans l’inspiration que Venture Kid emprunte à Mega Man. Tout d’abord, le personnage lui ressemble lorsque Mega Man enlève son casque. Ensuite, la cinématique d’ouverture est pratiquement la même. Finalement, on tire des obus identiques à ceux de Mega Man mais avec nos mains au lieu du buster.
En terme de progression de jeu, encore une fois, on repassera pour l’originalité. Nous entrons dans un monde que nous devons traverser et où, à la fin, nous combattrons un boss. Une fois ce dernier vaincu, un ami (voir le professeur dans Mega Man), nous donne un pouvoir que nous pourrons utiliser par la suite et qui sera efficace pour le prochain boss. Contrairement à Mega Man, nous n’avons pas le choix du monde à compléter; nous devons les faire un après l’autre et donc il suffit de prendre la nouvelle arme acquise pour avoir un avantage marqué sur notre adversaire.
Même au niveau visuel et du son, les ressemblances sont flagrantes. Il est certain que nous sommes en présence d’un jeu avec un look rétro. Toutefois, les environnements sont tellement similaires à ceux de Mega Man qu’on dirait qu’ils n’ont que changé les personnages s’y trouvant. Au lieu de robots, c’est des humains, mais avec le même genre d’esthétique.
Alors, où sont les différences?
Venture Kid comporte quand même quelques éléments qui sont propres à lui. Tout d’abord, étant donné que les développeurs ont voulu ajouter des éléments à collectionner, il est possible de retourner dans des niveaux pour trouver des salles secrètes qui sont plutôt faciles à trouver. Honnêtement, je n’ai pas trouvé cet élément très utile dans le jeu. On dirait que ça été ajouté pour permettre d’allonger le jeu qui est, somme toute, très court. Par contre, on peut trouver dans le menu de pause, en plus de la gestion de nos pouvoirs d’armes, une boutique. Celle-ci peut être pratique pour nos acheter des items comme des vies supplémentaires, une potion restauratrice de points de vie ou même une augmentation permanente de ces derniers. Dans tous les niveaux, nous pouvons récolter des orbes qui servent de monnaie d’échange dans cette boutique.
De plus, tout en avançant de le jeu, on peut débloquer des « nouveaux » modes de jeu. En fait, il s’agit entres autres d’un contre la montre et d’un mode survie. Donc, refaire les niveaux le plus rapidement possible ou nous faire jouer des niveaux aléatoires pour survivre aux différents ennemis. Encore une fois, ce n’est pas du contenu nous permettant de nous ramener à jouer. Une fois l’aventure terminée, je n’ai pas trouvé que ces éléments m’ont donné envie de continuer davantage.
Conclusion
Personnellement, j’ai été quelque peu déçu par ce titre. Étant donné que j’avais vraiment apprécié Monster Boy and the Cursed Kingdom du même éditeur, je crois que je m’étais fait de trop hautes attentes et celles-ci n’ont pas été répondues par Venture Kid.
Ce dernier n’est pas un mauvais jeu en soi. De mon côté, étant un grand fan de Mega Man, je trouvais que les inspirations de ce titre étaient trop importantes et que le résultat final n’arrive pas à la cheville de la série du petit robot bleu. Ceci dit, si vous ne connaissez pas celui-ci et que vous aimez les jeux de plateforme rétros, Venture Kid pourrait vous satisfaire. D’autant plus qu’il n’est pas dispendieux.