Affaire Ubisoft-Vivendi, épisode 56532. Alors que le conglomérat français, détenu par Vincent Bolloré, a augmenté sa participation au capital de Gameloft à plus de 30 % et se voit donc dans l’obligation de présenter une offre publique de rachat, Ubisoft continue le combat. Si la marche de Vivendi semble difficile à arrêter, l’action d’Ubisoft étant globalment en baisse, Yves Guillemot ne semble pas décidé à laisser Vivendi prendre le contrôle de son entreprise.
En effet, alors que Gameloft est désormais sous la menace d’une OPA hostile, l’éditeur phare des Guillemot cherche actuellement toutes les solutions possibles pour tenir à distance Vivendi d’Ubisoft. Pour ce faire, deux solutions se présentent actuellement : d’une part, recapitaliser massivement l’entreprise afin de faire baisser la part détenue par Vivendi, ou de faire rentrer de nouveaux investisseurs pour les mêmes raisons, mais en entraînant moins de fonds propres dans l’opération.
C’est cette seconde solution que semble privilégier Yves Guillemot, comme il l’a déclaré au The Globe and Mail, un journal Canadien :
Nous voulons augmenter le nombre d’actionnaires canadiens chez Ubisoft afin d’avoir un meilleur contrôle du capital…nous pensons qu’il s’agit de la meilleure stratégie à adopter à l’heure actuelle. Nous espérons ainsi empêcher Vivendi d’effectuer des changements lors de la prochaine assemblée générale des actionnaires en septembre prochain
Egalement, le journal précise qu’Yves Guillemot va rencontrer Justin Trudeau, le premier ministre canadien sans toutefois en préciser la raison. Cependant, on peut estimer que ces différentes actions ne laissent pas indifférent le Canada, Ubisoft employant plus de 3000 personnes sur le territoire.