La licence The Lord of the Rings (LOTR) est de retour sur l’avant-scène notamment avec la série télévisée d’Amazon, mais pas seulement. Voilà que l’un des personnages les plus populaires de la franchise a droit à son propre jeu. Comme son nom l’indique, The Lord of the Rings: Gollum permet pour l’une des premières fois d’incarner le petit personnage. Développé par Daedalic Entertainment, le titre souhaite proposer une aventure à la hauteur de la franchise et rendre hommage à Sméagol. Malgré plusieurs reports depuis son annonce en 2020, le jeu réussit-il à répondre aux attentes ?
FICHE TECHNIQUE DE The Lord of the Rings: Gollum
- Date de sortie : 25 mai 2023
- Style : Action et Aventure
- Classement ESRB / PEGI : T / PEGI 16
- Développeur : Daedalic Entertainment
- Éditeur : Daedalic Entertainment et Nacon
- Langue d’exploitation : Texte en français
- Disponible sur PC, PS4, Xbox One, Switch, PS5 et Xbox Series X/S.
- Testé sur PC et SteamDeck
- Prix lors du test : 69,99 $ CA / 59,99 €
- Site officiel
- Version envoyée par l’éditeur
La quête désespérée de Gollum
The Lord of the Rings: Gollum raconte une histoire que de nombreuses personnes ne connaissent pas. C’est notamment le cas, si vous n’avez pas lu les œuvres originales de J.R.R Tolkien. Le jeu permet d’en apprendre plus sur les aventures de ce petit personnage avec sa fuite du Mordor où il échappe à la Bouche de Sauron puis à l’araignée-démon Shelob, sa visite aux geôles de Thranduil ou encore sa rencontre avec le roi des elfes et le père de Legolas. Sur papier, le tout semble plutôt intéressant, mais je n’ai pas du tout été charmé par la manière que le jeu propose cette histoire. Entièrement doublé en anglais uniquement, on retrouve beaucoup de dialogue parfois peu intéressant. Si je lève mon chapeau à la personne qui a interprété le personnage principal et qui semble parfaitement incarner son rôle, la qualité des personnages secondaires n’est pas la même. Est-ce que c’est la faute des comédiens ? Peut-être pas, car à plusieurs moments le niveau sonore n’est pas égal entre les phrases. Ce qui a pour résultat de nous sortir de l’immersion que tente de proposer l’équipe de Daedalic Entertainment.
Aimez-vous grimper ?
Au niveau de la jouabilité, The Lord of the Rings: Gollum est un jeu d’action et d’aventure. À mon humble avis, il s’agit plutôt d’une simulation de course et d’escalade. En effet, et c’est tout à fait logique, notre petit personnage n’est pas très fort et il faut la plupart du temps éviter les conflits et utiliser notre environnement pour s’enfuir. Cependant, la grande majorité du jeu consiste à grimper et sauter de mur en mur ou de plateforme en plateforme. Si au départ on a l’impression que ce n’est que pour introduire les habiletés du protagoniste, on se rend vite compte que ce sera la même chose tout au long de l’aventure. Les missions de leurs côtés consistent à suivre un personnage qui nous parle pendant plusieurs minutes, faire du parkour ou encore se rendre à un endroit pour refaire le chemin inverse par la suite. Le sentiment de répétition s’installe dès les premières heures et les capacités de Gollum demeurent peu nombreuses. On retrouve la possibilité de courir pendant un court laps de temps, une sorte de vision d’aigle et la possibilité de marcher sur les murs de manière temporaire.
Cette redondance dans les quêtes de LOTR Gollum est plus que décevante surtout que le personnage en lui-même est vraiment agréable à contrôler. Je trouve que les développeurs de Daedalic Entertainment ont parfaitement réussi à reproduire les mouvements de cette icône de la pop culture. Les déplacements sont fluides autant que les sauts. On prend un petit plaisir à se déplacer et s’accrocher un peu partout. On rencontre, cependant, quelques problèmes notamment si on a la fâcheuse tendance à ne pas être précis dans la direction que l’on souhaite sauter. Un peu comme les jeux de l’époque, le titre n’est pas très généreux et vous allez mourir de nombreuses fois simplement parce que vous êtes tombé au mauvais endroit.
Gollum ou Sméagol ?
Lors de son annonce initiale en 2020, l’un des éléments qui avaient été mis de l’avant par les développeurs de Daedalic Entertainment était la possibilité de faire des choix dans l’aventure. L’équipe nous promettait avec The Lord of the Rings: Gollum de décider quelle facette de sa personnalité triomphera à l’occasion des choix moraux qui scelleront le futur de vos précaires alliances. Dans l’ensemble, ces choix ne changent pas énormément le déroulement du scénario. Oui, il y a certains éléments et dialogues qui seront modifiés, mais c’est à peu près tout. L’impact est bien moins clair qu’on le laissait entendre lors des annonces au départ.
Des soucis techniques
J’ai eu l’occasion de jouer à la version PC de The Lord of the Rings: Gollum. Malgré une carte graphique NVIDIA 3070 et un processeur de dernière génération, j’ai eu énormément de difficulté à optimiser correctement le jeu. Malgré l’activation des dernières technologies autant chez NVIDIA ou AMD, les ralentissements étaient très présents. Le jeu, de son côté, n’est pourtant pas le plus joli. Si l’ambiance est assez réussie grâce aux effets de lumière, les textures et les modélisations des personnages sont déjà vieillissantes. Nous n’avons pas l’impression d’être devant un jeu sorti en 2023 et surtout devant un jeu ayant été repoussé à plusieurs reprises.
Verdict de The Lord of the Rings: Gollum
The Lord of the Rings: Gollum ne répond malheureusement pas aux attentes placées en lui et qui avaient été annoncées. J’ai eu l’impression de me retrouver devant un jeu qui n’a pas encore trouvé sa voie. Les bases sont en place, mais on a rapidement le sentiment de toujours faire la même chose et d’avancer sans grand intérêt. Pourtant l’univers et l’environnement créé autour permettent de s’immerger dans l’univers de J.R.R Tolkien. Les problèmes techniques brisent cependant cette immersion qui n’arrive pas à rattraper les autres problèmes. Je ne conseille pas Gollum dans l’état actuel et j’espère que les développeurs réussiront à améliorer le tout. Sinon, le titre sera rapidement oublié par les joueurs.
