À voir la collaboration entre Microsoft et SEGA depuis un an, ce n’est pas étonnant que notre premier test officiel effectué sur Xbox Series X soit un jeu de la compagnie japonaise. Le géant américain nous avait fait part de son intérêt à renforcer ses relations avec les studios du Japon. Quoi de mieux qu’une série mélangeant le style monde ouvert de GTA avec une touche orientale ? En effet, dans la dernière année, les joueurs Xbox One ont eu droit à pas un, mais bien trois Yakuza. Offert, en plus, sur Game Pass, la table était mise pour le lancement du prochain épisode de la franchise. Que vous soyez un amateur ou non de la série n’est plus aussi important puisque l’histoire est relancée avec un nouveau protagoniste. Alors, est-ce que Yakuza Like A Dragon pouvait être à la fois une bonne porte d’entrée et une excellente aventure ?
Fiche Technique de Yakuza Like a Dragon
- Date de sortie : 10 novembre 2020
- Style : RPG / Action
- Classement ESRB / PEGI : M17+ / 18
- Développeur : Ryu Ga Gotoku Studio
- Éditeur : SEGA
- Langue d’exploitation : Offert en anglais et en japonais
- Disponible sur Xbox One, Xbox Series X et PS4 / Prochainement sur PS5
- Testé sur Xbox SeriesX
- Prix lors du test : 79,99 $ / 59,99 €
- Site officiel
- Version numérique envoyée par l’éditeur
Tout pour son clan
Yakuza Like a Dragon nous place dans la peau d’Ichiban Kasuga, un jeune Yakuza membre du clan Tojo. Ichi-san a un bon cœur bien qu’un peu impulsif et il a énormément d’admiration pour celui qui lui sert de figure paternelle. C’est le maître du clan, Masumi Arakawa qui l’a pris sous son aile alors qu’il était adolescent et orphelin. Dans ses tâches quotidiennes, notre protagoniste s’occupe, entre autres, du fils physiquement handicapé d’Arakawa et il est prêt à tout pour cette famille. C’est donc sans surprise qu’il accepte la lourde demande de son maître de prendre le blâme pour un meurtre qu’il n’a pas commis.
Il passe alors les 18 années suivantes en prison et ressort pour découvrir que la ville de Kamuroucho a beaucoup changé. Or, non seulement le clan Tojo a entièrement été exilé par l’Alliance Omi, mais il semblerait que ce ne soit nulle autre qu’Arakawa qui est à la tête de l’organisation. Qu’est-il arrivé pendant toutes ces années et comment le père adoptif d’Ichiban a-t-il pu trahir les siens ?
Un jeune qui voulait être un héros
Dans l’ensemble, le scénario de Yakuza Like a Dragon raconte une histoire remplie de rebondissement qui nous fait tomber sous le charme de ses personnages attachants. J’ai eu un faible particulier pour Ichi-San vu son caractère plus expressif que Kiryu et je pense que plusieurs joueurs vont se reconnaître dans celui-ci. Au quotidien, il joue à des JRPG le soir et il est particulièrement fan de Dragon Quest. De plus, il a l’ambition de devenir un héros et on le sent toujours sincère. À maintes reprises, on se sent investi dans son histoire et dans la découverte de son passé.
Mais les autres personnages de notre groupe aussi sont intéressants. Ils ont chacun leurs personnalités bien distinctes ainsi que leur propre quête. On finit par tout découvrir peu à peu et disons que chaque morceau du scénario est bien ficelé et surprenant. D’autre part, j’ai particulièrement aimé qu’on commence l’aventure avec presque rien et que tranquillement toute la toile d’araignée se tisse autour.
Enfin, il y a plusieurs clins d’œil qui relient cette histoire et les autres chapitres de la série. Certains sont plus subtils que d’autres, mais je trouve que le studio a fait du bon boulot pour que les fans remarquent ceux-ci sans affecter l’expérience des nouveaux venus. Même les quêtes secondaires sont assez profondes pour nous donner le goût de les faire au complet.
Quand Yakuza devient un JRPG
Ensuite, je vous ai expliqué que la protagoniste de Yakuza Like a Dragon est un grand amateur de jeux vidéo et qu’il a un faible pour Dragon Quest est les JRPG. C’est donc l’approche que les développeurs ont utilisée pour justifier qu’on passe d’un jeu d’action vers le tour par tour. D’ailleurs, Ishiban a beaucoup d’imagination et le design de ses ennemis se transforme en conséquence. Ça se traduit avec des ennemis qui ont des traits plus sombres comme des yeux rouges ou des armes plus violentes. En fait, même les membres de l’équipe ont le droit à de jolis costumes pour les combats.
J’avais de gros doutes avec ce changement, mais finalement le passage se fait très aisément. Effectivement, j’ai toujours apprécié les RPG un peu plus dynamiques comme celui-ci et ça me rappellent justement l’excellent Crisis Core, même si c’est plus complexe. Bien sûr, il y a des points d’expérience à accumuler qui donnent des niveaux et des habilités diverses.
Or, comme tout bon RPG, nos personnages peuvent aussi se voir assigner un job qui leur permet de se personnaliser un peu plus. Les choix sont très variés et plutôt loufoques, mais il faut patienter pour les débloquer. Il n’y a personne qui devient un mage, un prêtre ou un chevalier, mais leur job permet quand même différentes approches. Par exemple, moi j’avais Ishiban qui jouait l’Hôte d’un restaurant et qui vidait des bouteilles de champagne sur ses ennemis. Ça montre le côté humoristique du jeu qui est toujours aussi à point et que les développeurs ne se prennent pas trop au sérieux. Enfin, bien que les combats soient un peu répétitifs à la longue, le mode automatique est bien efficace et je l’ai utilisé amplement.
Un univers rempli d’activités diverses
Pour les vétérans de la série, ce n’est pas une surprise que l’univers de Yakuza Like a Dragon propose de tonnes d’activités secondaires. Et, encore une fois, les développeurs se sont surpassés à ce niveau. Bien sûr, on retrouve des activités classiques comme le baseball, le golf, les nombreuses arcades et j’en passe. J’ai d’ailleurs eu bien du plaisir à replonger dans Virtua Fighter 2.
Par contre, la meilleure nouvelle activité est le Karting qui est très amusant et qui profite d’une bonne conduite. Ça emprunte le style de Mario Kart ce qui est un peu absurde avec des personnages plus réalistes comme ceux de Yakuza. Sinon, un autre mini-jeu qui m’a fait beaucoup trop rire, c’est celui au cinéma. Dans celui-ci, notre protagoniste est pris à écouter de vieux films japonais classiques et il faut résister à s’endormir. La mécanique est simple, il suffit d’appuyer la touche qui correspond à chaque mouton qui apparaît en respectant le temps. Concrètement, ça n’apporte pas grand-chose, mais c’est divertissant.
Enfin, en plus des quêtes secondaires, notre Yakuza préféré peut aussi jouer au super héros. En accomplissant ces tâches, on gagne beaucoup de Yen et divers matériaux pour fabriquer de l’équipement. Celles-ci s’insèrent assez facilement dans l’aventure et c’est facile de décrocher quelques minutes de la quête principale pour en compléter quelques-unes. Personnellement, j’avais une obsession à tout compléter et je n’ai jamais eu besoin de faire du grinding supplémentaire. Cependant, je ne crois pas que c’est nécessaire d’aller aussi loin que moi avec les éléments secondaires pour finir l’histoire.
Un premier test sur Xbox Series X
Finalement, je m’en serais voulu d’offrir un premier test sur Xbox Series X sans parler de la performance du titre. Alors, comme vous le savez, Yakuza Like a Dragon est cross-gen avec un visuel plus que respectable. En fait, même au niveau des visages ils sont très expressifs et bien définis. De plus, c’est possible parce que le titre brille plusieurs éléments qui lui permettent de briller sur Xbox Series X. Je parle premièrement de la résolution et la fréquence d’images qui sont excellentes. Le jeu est en 4K@60IPS et ça paraît parce que le jeu est très stable et les couleurs ressortent vraiment.
Mais surtout, c’est un monde ouvert donc quand on passe d’un endroit à l’autre. Lorsqu’on prend un taxi pour se déplacer rapidement ou lorsqu’on rentre dans un endroit fermé, il faut télécharger l’environnement. Or, sur Xbox Series X c’est pratiquement instantané. Je n’avais jamais l’impression d’attendre et ça permet au jeu de garder un rythme impeccable ce qui a fait en sorte que j’ai été complètement absorbé dans l’aventure du début à la fin.
Même la nouvelle fonction Quick Resume de la console a été bien implémentée de sorte qu’on puisse facilement reprendre le jeu. Le chargement initial est rapide et lorsqu’on passe d’un titre à l’autre ça l’est tout autant. Franchement, visuellement ce n’est peut-être pas le titre qui va vous convaincre que la next-gen est arrivé, mais tout le reste est réussi.
Verdict de Yakuza Like a Dragon
Pour conclure, Yakuza Like a Dragon réussi son pari en étant à la fois un excellent titre pour les vétérans et pour les nouveaux venus. Les références entre les titres sont suffisamment subtiles pour ne pas ruiner l’expérience des nouveaux joueurs et permettent de faire bien des liens pour les connaisseurs. Selon moi, c’est un des meilleurs titres de lancement disponible jusqu’à présent et je le recommande pour les fans d’action et de RPG.