Même si la Wii n’était pas reconnue pour ses JRPG à l’époque, ça n’a pas empêché la populaire console de Nintendo d’offrir deux de mes préférés du genre. Étonnamment, ils sont sortis avec seulement 4 mois d’écart et donc peu de joueurs ont pu connaître les deux. Encore aujourd’hui, je garde dans ma librairie les excellents The Last Story et Xenoblade Chronicles sur Wii. J’étais donc évidemment prêt à sauter à pieds joints dans Xenoblade Chronicles Definitive Edition surtout avec l’ajout de son épilogue. Alors, 10 ans après sa sortie originale au Japon, est-ce encore un incontournable pour les amateurs de JRPG ?
Retrouvez notre test de Xenoblade Chronicles 2 par ici.
Fiche Technique Xenoblade Chronicles Definitive Edition
- Date de sortie : 29 mai 2020
- Style : JRPG
- Classement ESRB/PEGI : T / 12
- Développeur : Monolith Soft
- Éditeur : Nintendo
- Langue d’exploitation : Voix anglaises et sous-titres français
- Exclusivité Nintendo Switch
- Testé sur Nintendo Switch et Nintendo Switch Lite
- Prix lors du test : 79,99 $ / 59,99 €
- Site officiel
- Code numérique envoyé par Nintendo du Canada
Un conflit sans fin
L’histoire de Xenoblade Chronicles Definitive Edition tourne autour d’un conflit qui perdure depuis. À l’époque, c’était les titans Bionis et Mekonis qui combattaient un contre l’autre. Aujourd’hui, ce sont les deux peuples qui vivent sur les énormes corps fossilisés de ces titans qui sont en guerre.
Ainsi, le jeu nous plonge dans la peau de Shulk, un jeune scientifique du peuple Homz qui habite la colonie 9. Le jeune homme a une obsession pour la puissante épée du nom de Monado qu’il étudie de près depuis longtemps. Celle-ci a des pouvoirs particuliers et le guerrier qui la porte, Dunban, a aidé son peuple à vaincre l’invasion des Mékons venus directement de Mekonis.
Ça prend plusieurs ingrédients pour faire un bon scénario et le premier est d’avoir de bons vilains.
Or, un an après la dernière grande bataille, une armée de Mékons est de retour pour reprendre le combat. Cependant, cette fois, l’un d’eux est encore plus puissant et porte même un curieux visage. Après un combat infructueux de Dunban, Shulk saute sur l’occasion pour tenter sa chance avec la Monado. L’épée se révèle encore plus puissante dans les mains du jeune homme parce qu’elle lui permet aussi de voir le futur. Est-ce que ce sera suffisant pour mettre fin à cette nouvelle menace ?
Un scénario épique
Il y a plusieurs éléments qui font en sortes que Xenoblade Chronicles Definitive Edition est un excellent titre, mais tout commence avec l’histoire. Ça prend plusieurs ingrédients pour faire un bon scénario et le premier est d’avoir de bons vilains. Dès le départ, les développeurs ont mis la table pour qu’on déteste Metal Face. Il a une voix aussi terrifiante que son look, parce qu’il n’y a rien de plus épeurant qu’un robot avec un visage.
c’est encore aujourd’hui une des meilleures trames et elle s’est grandement bonifiée avec l’orchestre
Puis, on ne pourrait pas faire une bonne histoire sans un protagoniste au passé mystérieux comme celui de Shulk. 14 ans avant les événements de Xenoblade, le jeune homme a été retrouvé inconscient tout près de la légendaire épée. Lui et ses parents faisaient partie d’une expédition qui a mal tourné et dont il est l’unique survivant. Évidemment, il y a toute une histoire secrète derrière cette expédition qui mène à quelques rebondissements inattendus.
Mais j’aime surtout que l’histoire se tienne bien tout en étant facile à suivre. Il y a trop de JRPG qui s’en vont dans toutes les directions et qui deviennent trop complexes avec trop de personnages. Xenoblade Chronicles Definitive Edition a l’équilibre parfait et le fait d’avoir des quêtes secondaires pas trop développées aide beaucoup. C’est seulement les quêtes principales qui ont une narration complète et des cinématiques dignes de ce nom. Qui plus est, les personnages sont attachants et le scénario devient de plus en plus épique. Bref, ça vaut vraiment la peine de se rendre jusqu’au bout.
Une réédition hautement peaufinée
Ensuite, la sortie de Xenoblade Chronicles sur Wii était vraiment un tour de force à l’époque. Le jeu était tellement coloré et joli que c’était difficile de croire qu’il roulait vraiment sur Wii. Avec Xenoblade Chronicles Definitive Edition, le résultat est tout aussi impressionnant.
l’épilogue à lui seul justifie l’achat de Xenoblade Chronicles Definitive Edition
D’abord, c’est principalement grâce à la toute nouvelle couche de peinture très complète que le jeu a reçue. La résolution est grandement améliorée, les couleurs sont un peu moins grises, il y a plus de feuillage et les textures sont mieux découpées. Disons que ça sort très bien sûr une bonne télévision 65 pouces en 2020. J’aime particulièrement le look un peu plus « animé » du jeu surtout dans les cinématiques qui sont plus jolies que jamais. En plus, tout est exécuté sans ralentir notre expérience alors que je n’ai même pas eu un semblant de problème d’image ni aucun bogue.
Mais l’amélioration qui m’a le plus interpellé c’est celle de la musique. Xenoblade Chronicles Definitive Edition a droit à une toute nouvelle bande sonore complètement remodeler pour l’occasion. La Wii et la 3DS avaient leur limite à ce niveau et cette fois, la musique n’a rien à envier aux meilleures de l’industrie. En fait, c’est encore aujourd’hui une des meilleures trames et elle s’est grandement bonifiée avec l’orchestre qui a participé cette fois. J’ai bien l’intention de me procurer la bande complète dans les prochains jours et je vous conseille d’écouter l’échantillon suivant.
Enfin, je m’en voudrais de ne pas parler des changements qui améliorent l’expérience des joueurs. Je pense premièrement à l’interface qui a été revue pour être plus facile à lire. J’ai l’impression que c’est tellement rare en 2020 d’avoir des textes assez gros pour être lisibles sur une bonne TV que ç’a m’a tout de suite frappé ici. Qui plus est, c’est aussi beaucoup plus simple de naviguer les menus. J’ai aussi beaucoup apprécié le choix de la police de caractère qui aide à la lecture. En plus, les quêtes sont plus faciles à suivre que jamais grâce au chemin qui se trace sur la mini-map. Je me souviens d’avoir été frustré à quelques reprises avec le jeu original parce que les environnements sont complexes. Bref, c’est une réédition très réussie.
Un excellent épilogue
Pour ceux qui ont déjà fait le jeu et qui se posent des questions sur la pertinence de s’y replonger, je crois que l’épilogue à lui seul justifie l’achat de Xenoblade Chronicles Definitive Edition. Intitulé Futur Connected, celui-ci se passe un an après les événements principaux et poursuit l’histoire. Cette fois, ce n’est pas Shulk, mais bien Melia qui est au centre de l’action. On sait enfin ce qui arrive avec cet important personnage et ça permet de clore un chapitre qui restait ouvert. Son histoire est vraiment intéressante et nous donne droit à plusieurs scènes mémorables.
J’ai particulièrement aimé les deux Nopons qui nous suivent et qui ont d’excellents dialogues. Ça amène un peu de plaisir dans un scénario quand même assez sérieux. Pour ceux qui veulent reprendre leur héros à tout prix, sachez que c’est possible de jouer Shulk. Par contre, c’est un peu contre-intuitif. Ce n’est pas son histoire cette fois et ça fait du bien de se concentrer sur quelqu’un d’autre.
un incontournable pour les fans de JRPG
Au total, ça m’a pris exactement 10 heures pour faire l’épilogue au complet incluant toutes les quêtes secondaires. Je n’ai vraiment pas vu le temps passer et j’ai eu du plaisir à améliorer mon équipe en faisant les nombreuses quêtes. D’ailleurs, je vous recommande fortement de les faire pour faciliter votre expérience. Encore une fois, les décors sont superbes, les monstres ont des designs bien variés et le jeu est loin d’être facile. À lui seul, je pense qu’il vaut le prix d’achat de Xenoblade Chronicles Definitive Edition. La table est mise maintenant pour la suite de l’histoire et j’ai hâte de la découvrir.
Verdict sur Xenoblade Chronicles Definitive Edition
Pour conclure, je n’ai pas parlé de la jouabilité, mais dix ans plus tard c’est encore une des meilleures du genre. Le fait d’avoir à faire des enchaînements précis pour déstabiliser les ennemis rend les combats très dynamiques. Ainsi, avec un scénario captivant, un épilogue qui l’est tout autant, un nouveau look superbe et une bande sonore sublime, Xenoblade Chronicles Definitive Edition vaut vraiment son prix. Pour moi, c’est encore une référence du genre qui prouve que Monolith Soft est un des grands studios. Des jeux plus récents comme Persona 5 Royal et Dragon Quest XI S : Definitive Edition l’ont peut-être dépassé depuis, mais ça reste un incontournable pour les fans de JRPG sur Switch.