Super Mario Party Jamboree

Test de Super Mario Party Jamboree : la 3e fois est la bonne

En anglais, le terme Jamboree est utilisé pour désigner une grande fête ou une grande célébration joviale très énergique. D’ailleurs, il y a plusieurs années, les Canadiens de Montréal faisaient un Jamboree pour souligner le début de leur saison devant le Centre Bell avec une multitude de jeux et c’est comme ça que j’ai découvert le terme. Or, après Super Mario Party et Mario Party Superstars, Nintendo a choisi le titre Super Mario Party Jamboree pour son 3e jeu de la série sur Switch. Avec plus de modes, de personnages et de mini-jeux que jamais, le 18e jeu de la série semblait proposer la recette ultime. Est-ce que Nintendo a visé dans le mille ?

Fiche Technique Super Mario Party Jamboree

  • Date de sortie : 17 octobre 2024
  • Style : Jeu de party
  • Classement ESRB / PEGI E / 3
  • Développeur : Nintendo Cube
  • Éditeur :  Nintendo
  • Langue d’exploitation : Offert en français
  • Exclusivité Nintendo Switch
  • Testé sur Nintendo Switch OLED
  • Prix lors du test : 79,99 $ CA / 59,99 €
  • Site Web
  • Version envoyée par l’éditeur

Que la fête commence !

D’abord, le premier réflexe que j’ai eu en ouvrant Super Mario Party Jamboree c’est : par où commencer ? La plus récente itération de la série offre énormément de choix et la manière la plus simple de s’orienter est de tout essayer. Or, je vais garder le mode Mario Party classique pour la fin comme c’est celui avec lequel les gens sont le plus familiers.

Cuisine rythmée

J’ai adoré plusieurs concepts originaux dans les deux Mario Party précédents sur Switch, malgré quelques défauts. Dans Super Mario Party, il y avait un mode nommé scène rythmique qui j’avais beaucoup aimé parce que la prise en main était simple et rapide. En plus, les mini-jeux étaient assez drôle et ça encourageait les joueurs de bouger. Honnêtement, j’en avais mal au bras après une partie.

Un concept similaire est de retour dans Jamboree sous le nom Cuisine rythmée. Dans celui-ci, on doit faire plusieurs plats en suivant le rythme de la musique via des mini-jeux rapides. Ça peut être aussi simple que de badigeonner du pain avec du beurre pour préparer un bon sandwich ou embrocher des légumes et de la viande sur une lance pour cuisiner des brochettes. La meilleure technique pour réussir c’est de bien suivre le rythme en posant chaque geste au bon moment.

D’ailleurs, c’est un mode coopératif et le but est d’atteindre le meilleur pointage une fois les plats servis. Ainsi, on reçoit une note allant jusqu’à 5 étoiles attribuées selon de nombre de gestes parfaitement synchronisés de l’ensemble de l’équipe. Qui plus est, on peut augmenter le niveau de difficulté ce qui augmente encore plus le rythme de la musique. Franchement, autant moi que ma conjointe avions un peu le bras engourdi tellement c’était intense même au 2e niveau. On a eu beaucoup de plaisir dans celui-ci et je pense que vous aussi.

Usine Toad

Un autre mode qui se joue bien à deux et qu’on a bien aimé est l’Usine Toad. Il s’agit d’une série de casse-tête où il faut transporter une bille d’un bout à l’autre du parcours. Pour se faire, chaque joueur contrôle une ou plusieurs plateformes via le gyroscope des Joy-Con. Il faut donc nécessairement travailler en équipe pour contrôler ses gestes et bien faire bouger la bille.

Cette fois, il y a une dizaine de zones comprenant chacun trois tableaux à résoudre ce qui est amplement suffisant. D’ailleurs, on ressent une augmentation graduelle du degrée de difficultée d’une zone à l’autre et les plateformes qu’on contrôle viennent sous différentes formes. Bref, encore une fois, l’approche simple rend la prise en main facile pour n’importe qui, mais ce n’est pas facile pour autant. C’est un bon défi encore plus agréable à relever en équipe.

Aventures aériennes

Dans le mode aventures aériennes, on doit battre des ailes. En effet, cette section est complètement différente de tout ce qu’on a vu jusqu’à maintenant. On tient une Joy-Con dans chaque main et on étend nos bras pour imiter l’effet d’avoir des ailes. Il faut donc faire battre nos bras pour prendre de la hauteur et s’orienter dans la bonne direction pour planer, plonger et tourner vers notre cible. Ce n’est pas facile sur le coup, mais on s’habitue assez rapidement et on sent encore une fois que nos bras travaillent.

Le mode prend son nom au pluriel, parce qu’il y a en fait 3 mini-jeux. Dans bataille aérienne, il faut regrouper le plus de Paracoccinellys possible dans un temps limité. C’est loin d’être facile parce qu’il y a aussi des adversaires qui survollent le coin et ils vont tenter de nous les voler. En même temps, c’est aussi possible de leur servir la même médecine pour faire encore plus de points.

D’autre part, il y a un mode libre qui nous permet de voler au-dessus de l’île pour explorer un peu. Sinon, le mode Taxi Paratroopa nous amène à transporter différents personnages d’un point à l’autre dans un temps limité. Plus on progresse, plus le jeu devient difficile et c’est dans la maîtrise du vol qui n’est pas évidente que réside le défi. En plus, lorsqu’on joue à deux ça prend énormément de coordination. Personnellement, ce n’est pas un mode coup de cœur, mais ça ajoute un peu de variété.

Koopathlon

Ensuite, j’ai déjà parlé du mode Koopathlon durant mon aperçu du jeu le mois dernier, mais j’y ai joué un peu plus en profondeur cette fois. D’abord, je veux réiterer que, grâce à ceui-ci, il sera possible de jouer en ligne en groupe allant jusqu’à 20 personnes. Cependant, je ne l’ai pas essayé encore comme les serveurs ne sont pas actifs, mais j’ai pu l’essayer en solo.

Dans ce mode, chaque joueur fait la même série de trois mini-jeux en boucle qui est décidé au tout début de manière aléatoire. On tente d’obtenir le plus de pièces possible pour avancer sur les cases d’un jeu de table et en faire trois tours complets. Évidemment, le but est de le faire avant les autres et un Faux Bowser est là pour tenter de nous ralentir.

En termes de mini-jeux, encore une fois la sélection était amusante et facile à comprendre. On fait des choses simples comme monter une cote de sable où il faut ramasser le plus de sous possibles en évitant les obstacles. Ou encore faire une course étroite dans le style F-Zero où on doit se déplacer rapidement. C’est varié et surtout la prise en main est facile.

Bien sûr, un tour se complète avec un petit défi du Faux Bowser qui n’est jamais facile. J’ai seulement réussit une fois à le relever et disons que c’était payant. Ceux qui ne battent pas Bowser reculent de nombreuses cases ce qui peut vite changer l’ordre des joueurs sur le terrain et leur progression. Bref, une avance qui peut sembler confortable peut vite changer.

Une fois la série de mini-jeux terminée, on passe à la prochaine vitesse ce qui augmente le rythme. C’est un peu comme si le jeu nous mettait un peu plus de pression et ça devient plus difficile. Bref, même si on fait les mêmes défis en boucle, je n’ai jamais trouvé ça redondant.

Super Mario Party Jamboree

la Brigade anti-Bowser

Puis, j’adore la compétition, mais j’aime encore plus tout ce qui est coopératif. Alors, pour moi la Brigade anti-Bowser était un des modes les plus intéressants de Super Mario Party Jamboree. Celui-ci nous transporte sur une île où un Faux Bowser terrasse les lieux. On s’y retrouve en équipe jusqu’à 8 joueurs et on a cinq rondes pour anéantir le vilain. Pour se faire, il faut éviter Bowser et ses sbires puis ouvrir des caisses de bois où se cachent des bombes qu’on place dans un canon pour affaiblir l’adversaire.

On doit donc tenter de lui faire le plus de dégât possible dans le temps alloué. À la fin de chaque ronde, on passe à un mini-jeu coopératif. Plus on fait un bon pointage, plus on gagne des items pour faciliter nos attaques sur le Faux Bowser. Par exemple, on peut avoir un marteau qui est plus efficace contre les caisses et qui nous permet donc d’avoir accès aux bombes plus rapidement.

Les mini-jeux entre les rondes étaient encore une fois assez amusants et cette fois même plus originaux. Les mini-jeux étaient aussi plus coopératifs que compétitifs ce qui changeait un peu la dynamique. Par exemple, on a joué à fabriquer du jus à la chaîne et donc de la cueillette jusqu’à la livraison ce qui était quand même assez simple. Bref, c’est un autre mode qui tente de faire les choses un peu différemment et qui s’exécute bien. Le mélange entre les mini-jeux et le combat contre le Faux Bowser amène un bon équilibre.

Super Mario Party Jamboree

Un mode Mario Party bien exploité

Si on se concentre sur le mode principal, le jeu est vraiment revenu à la base. Il n’y a pas d’histoires de dés spéciaux et les plateaux sont un fin mélange entre des classiques et des nouveaux. D’ailleurs, j’ai bien aimé les nouveaux et particulièrement le centre commercial parce qu’il y avait énormément de chemins possibles. J’ai joué une partie assez excitante où tous les joueurs ont été en mesure d’obtenir des étoiles et se sont fait quelques coups salauds. Enfin, la partie s’est décidée sur les étoiles bonies de manière assez aléatoire ce qui démontre que tout le monde a une chance.

Sinon, un monde simple comme celui le Bois rieur de Méga Wiggler offrait une plateforme parfaite facile à comprendre pour les nouveaux venus. Il y avait juste assez de petits pièges pour causer quelques surprises comme le Wiggler qui se déplaçait pour changer légèrement la configuration du plateau.

La grande nouveauté durant une partie c’est l’ajout des partenaires qui apparaissent sur une case durant l’un des tours. Lorsqu’un joueur tombe sur le partenaire, un mini-jeu unique se déclenche. J’ai particulièrement aimé ceux de Yoshi et Waluigi. Le premier transporte les quatre joueurs à dos de Yoshi pour une course en haut d’une montagne. C’était agréable de retrouver un Yoshi en 3D et j’espère que Nintendo en fera un jeu complet. Pour Waluigi, c’était un jeu de Pinball plutôt simple, mais amusant et avec plusieurs éléments à déclencher pour des points boni.

Or, celui qui tombait sur la case du partenaire commençait avec un léger avantage dans le jeu. Le gagnant avait la chance d’avoir le partenaire dans son équipe pour trois tours et ainsi doubler les effets de toutes les cases. On pouvait même acheter deux étoiles d’un coup ce qui pouvait vraiment changer la partie. Bref, j’ai trouvé que c’était un excellent ajout qui agrémente bien une partie pour la rendre encore plus excitante.

Pour les puristes, il y a un mode pro qui diminue l’impact de la chance. Il y a même des points à accumuler pour débloquer encore plus de contenus.

Verdict sur Super Mario Party Jamboree

Si on fait un résumé de tout ça, je dirais que Super Mario Party Jamboree est le jeu de la série dans lequel j’ai eu le plus de plaisir depuis les premiers jeux sur N64. Je trouve que Nintendo Cube a mélangé les bons ingrédients pour arrivé avec une belle recette équilibrée. La sélection de mini-jeux est excellente et les nombreux modes offrent une jouabilité très variée. En plus, le tout est quand même accessible pour n’importe quel joueur qui veut rejoindre notre partie.

Même en solo, je pense qu’un fan du genre va y trouver son compte et c’est notamment grâce à une approche originale pour plusieurs modes. C’est assurément le genre de jeu que je vais vouloir sortir avec des invités de tous les âges pendant les fêtes pour bien les divertir. Bref, si vous attendiez un retour glorieux de Mario Party, celui-ci est celui que vous devez acheter.

Super Mario Party Jamboree
Test de Super Mario Party Jamboree : la 3e fois est la bonne
De nombreux nouveaux modes uniques et originaux
Beaucoup de contenus même pour les joueurs solos
Des mini-jeux variés et accessibles
Un bon équilibre de plateaux classiques et nouveaux
Même ma conjointe qui est moins joueuse trouvait la prise en main facile
Des options pour tous les goûts
J'ai moins aimé les aventures aériennes
Quelques ralentissements mineurs dans les menus
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