Test de Mario & Luigi: Brothership

Lors de l’annonce de la faillite d’AlphaDream en 2019, j’avais peur que ce soit la fin pour une de mes séries fétiches. Heureusement, Nintendo annonçait récemment la faire renaître de ses cendres pour un 6e volet. Mario & Luigi: Brothership a été présenté en juin dernier et immédiatement j’ai été surpris par la nouvelle approche visuelle. On apprenait éventuellement qu’il s’agissait d’un rare jeu de la compagnie sous le moteur graphique Unreal. Cependant, pour moi, ce qui importait le plus était d’avoir un bon scénario et une jouabilité propre aux racines de la série.

Fiche Technique de Mario & Luigi: Brothership

  • Date de sortie : 7 novembre 2024
  • Style : RPG
  • Classement ESRB / PEGI E / 7
  • Éditeur :  Nintendo
  • Langue d’exploitation : Offert en français
  • Exclusivité Nintendo Switch
  • Testé sur Nintendo Switch OLED
  • Prix lors du test : 79,99 $ CA / 59,99 €
  • Site Web
  • Version envoyée par l’éditeur

Rebrancher le continent

La prémisse transporte Mario et Luigi dans un tout nouveau monde du nom de Connexia où une tragédie est arrivée. Sans trop rentrer dans les détails, le duo de frère va naviguer sur le Navisthme afin de reconnecter les nombreuses îles du continent qui sont à la dérive. Sur place, ils vont se faire de nombreux amis, dont Ampéria, une volticultrice qui connaît bien l’endroit, et Couchomb, une curieuse créature flottante qui accompagne Luigi dans son chapeau. À bord de l’île-navire se trouve un canon qui permet à Mario et Luigi de se catapulter vers de nouveaux horizons.

Ainsi, en visitant les îles, nos plombiers aventuriers vont développer leurs habiletés, se faire une panoplie d’amis, résoudre des casse-têtes pas trop compliqués et mener bien des combats. Par contre, le but ultime de chaque visite sera toujours de se rendre au phare afin de brancher à nouveau l’endroit au grand arbre du Navisthme et ajouter à la flotte d’îles. Ce ne sera pas toujours facile, mais lorsque les frères sont ensemble, rien n’est impossible.

J’ai bien aimé les contextes des jeux précédents de la série. Découvrir ce qui se passe dans le corps de l’éternelle némésis de Mario dans Bowser’s Iniside Story ou visiter le pays des rêves de Luigi dans Dream Team apportait d’excellentes prémisses. Dans Mario & Luigi: Brothership, j’ai trouvé l’approche un peu moins intéressante. On visite un nouvel endroit complètement original qui semble tiré d’un tout autre univers. J’aime l’innovation des personnages et du monde, mais j’aurais aimé explorer un monde plus près de l’univers Mario. On dirait que je me suis moins attaché aux nouveaux personnages du jeu à cause de ça.

Mario & Luigi: Brothership

Toujours aussi dynamique

Ensuite, Mario & Luigi: Brothership reprend bien les éléments de combats que j’aime dans la série ou d’autres jeux comme Super Mario RPG. C’est-à-dire qu’ils sont très dynamiques et qu’il faut constamment être alerte pour maximiser les résultats. Ainsi, chaque attaque ennemie peut être esquivée et même qu’on peut généralement les contrer. J’ai fait une tonne de JRPG dans les dernières années comme Dragon Quest ou la série Trails of. Or, je finissais toujours par automatiser et accélérer les combats tellement c’était ennuyeux et redondant.

Ici, ce n’est pas une option. Il faut appuyer les boutons au bon moment autant à l’offensive qu’à la défensive. D’ailleurs, le jeu est excellent à nous présenter de nouveaux ennemis et de nouvelles attaques sur une base régulière pour qu’on ne devienne pas trop confortable. Il y a même une section où je me suis retrouvé à un seul personnage, ce qui a fortement augmenté le niveau de difficulté. Si je n’évitais pas la plupart des attaques, j’y laissais rapidement ma peau. Heureusement, le jeu nous permet de reprendre notre partie au début du combat, ce qui veut dire que l’approche n’est pas trop punitive.

Notre duo commence avec de simples attaques de saut et de marteau, puis vient s’ajouter les attaques frères qui ressemblent beaucoup à ce qu’on a vu dans le passé. On en débloque de plus en plus en avançant dans l’aventure et ce sont celles qui font le plus de dégâts aux ennemis. C’est aussi les plus difficiles à parfaitement synchroniser surtout chez les plus coûteuses qu’on débloque plus tard. Bref, les combats sont le fun, les ennemis sont assez variés pour nous amener à ajuster nos esquives constamment et le niveau de difficulté est pas mal par moment dont les boss qui ne sont pas si simples.

Créer ses prises de combat

La grosse nouveauté au niveau des combats, c’est la possibilité de créer des prises de combat. On peut en activer deux à la fois et celles-ci ajoutent différents éléments passifs qui sont bien utiles. Par exemple, en activant attaque écrasante, on peut faire des dégâts aux ennemis proches quand on fait un EXCELLENT (attaque parfaite). D’autres prises comme auto-champignon nous font consommer un champignon lorsque les PV d’un de nos personnages baissent dangereusement. Ceux-ci ont un certain nombre de charges et je me suis amusé à jongler avec mes choix selon les situations.

Pour débloquer les prises, il faut explorer chaque île d’avantage afin d’attraper le plus d’Ampollets possibles. Ceux-ci sont représentés par des lueurs brillantes dans certains endroits clés qu’on tire du décor et qu’on doit ensuite capturer. Plus on en obtient, plus on peut en débloquer et les plus intéressantes sont disponibles vers la fin. Bref, c’est une bonne façon de personnaliser légèrement notre approche de combat selon nos goûts.

Un RPG en règle

Sans être un RPG complexe, Mario & Luigi: Brothership coche les cases essentielles de ce qu’on veut dans un bon jeu du genre. D’abord, on a un sentiment de progression via un système de gain de points d’expériences et de niveaux. Les attributs de nos personnages progressent à chaque fois qu’un d’eux gagne des niveaux. Il y a même des paliers où on obtient même un attribut supplémentaire au choix.

Outre les niveaux, c’est important d’accumuler des pièces pour obtenir de meilleures pièces d’équipements. On croise régulièrement des vendeurs en visitant les îles et c’est eux qui nous permettent d’améliorer nos personnages comme ceux-ci possèdent des attributs.

Enfin, j’ajouterais la panoplie de quêtes secondaires comme autre élément classique d’un RPG. Une fois qu’on a raccordé une île, on y retrouve généralement quelques missions supplémentaires à compléter. Cependant, elles ne sont pas particulièrement difficiles et les récompenses sont souvent décevantes. Ce n’est pas vraiment mon élément préféré du jeu même si elles permettent de développer légèrement certains personnages.

Mario & Luigi: Brothership

Une nouvelle approche visuelle

Finalement, je voulais réserver ma dernière section au visuel et à la musique. Je sais que ça ne va pas plaire à tous, mais j’aime l’évolution de la série. C’est le premier jeu sur une console qui peut rouler dans notre salon et les graphiques s’y prêtent bien. J’aime particulièrement les scènes où on voit les frères en action ainsi que les animations de nos personnages. D’ailleurs, je n’ai pas eu de problème de fluidité et ça me convient si le studio continue avec cette approche visuelle pour la suite de la série.

De plus, Mario & Luigi: Brothership nous amène à visiter une tonne d’îles possédant des décors bien différents les uns des autres. C’est plaisant d’avoir cette variété visuelle et que le tout soit accompagné d’un bestiaire de créatures tout aussi diversifié. Je m’en voudrais aussi de ne pas souligner le travail des traducteurs avec certains noms de personnages qui m’ont vraiment fait rire. Les jeux de mots sont excellents.

En dernier lieu, j’ai aussi bien aimé la musique. Il s’agit d’une trame totalement nouvelle avec une instrumentalisation qui nous donne l’impression d’avoir une bande sonore moderne.

Verdict sur Mario & Luigi: Brothership

Pour conclure, Mario & Luigi: Brothership marque un retour réussi pour la série. Sans être mon préféré, c’est assurément une meilleure aventure que Paper Jam et un pas dans la bonne direction pour les fans de RPG. Bien que je ne sois pas un grand fan des nouveaux personnages et mondes à explorer, j’ai eu bien du plaisir dans l’aventure. La durée de vie saura assurément vous en donner pour votre argent et la jouabilité dynamique permet de bien agrémenter l’expérience. Bref, c’est un bon petit jeu facile à recommander.

Test de Mario & Luigi: Brothership
Des combats toujours dynamiques
Comprend tous les éléments d'un bon RPG
Un bestiaire et des décors variés
Un nouveau visuel bien travaillé
Un retour réussi pour la série
Une prémisse un peu moins accrocheuse
Un lent départ et quelques longueurs
Les récompenses des quêtes secondaires sont décevantes
8