Alors que les montres connectées avec écran circulaire ne sont plus une denrée rare, en particulier sous Android wear, chaque nouvelle sortie continue à attirer la curiosité. C’est ainsi que le cas pour cette LG G Watch Urbane, qui se veut une version plus haut de gamme de la G Watch R, sortie il y a maintenant quelques mois et que nous avions pu prendre en main au CES 2015.
Nous avons pu tester ce nouveau modèle durant quelques jours, nous vous proposons ici le résumé de ce que nous en avons pensé.
Design
Se voulant la version premium de la LG G Watch R, les matériaux utilisés sont effectivement plus classieux. On retrouve donc sur la G Watch Urbane un boîtier entièrement en métal, or ou argent, au lieu d’un boîtier noir sur le précédent modèle. Celui-ci est très bien fini et donne en effet une impression de qualité et de haut de gamme que l’on ne retrouvait pas sur la G Watch R. Il s’agit d’une des plus belles montres disponibles actuellement.
Le bracelet est pour sa part en cuir véritable, et utilise un format classique de 22mm, ce qui permettra d’utiliser n’importe quel bracelet pour ceux qui aimeraient personnaliser leur montre. La finition est là aussi très bonne et rend la montre très agréable à porter. Seul bémol à ce niveau : pour ceux qui ont de petits poignets, la montre est assez difficile à enlever si on la serre beaucoup, le mécanisme empêchant tout mouvement. Le bracelet d’origine sera donc plutôt réservé à des personnes n’ayant pas de petits poignets, les autres préférant sans doute le remplacer.
La montre adopte la certification IP67, la rendant étanche jusqu’à 1 mètre de profondeur durant 30 minutes. S’il est donc possible techniquement de garder la montre sous la douche, le bracelet en cuir risque de moins apprécier l’aventure si elle est répétée régulièrement. Il serait donc plutôt recommandé de changer ce dernier si la submersion est répétée.
Lorsque l’on compare la G Watch Urbane à la moto 360, on se rend très vite compte que le ratio écran / taille de la montre est très différent. La Moto 360 a un écran qui prend la quasi-totalité du boîtier, tandis que la G Watch Urbane a un boîtier beaucoup plus imposant, et un écran de 1.3 pouce contre 1.56 sur la montre de Motorola. Cette différence est flagrante lorsque l’on met les deux montres côte à côte, mais ne choque pas du tout lorsqu’on prend la G Watch Urbane seule en main.
On aurait pu craindre une grosse augmentation du poids avec le changement des matériaux, mais finalement, avec 63 grammes sur la balance, contre 49 grammes pour la Moto 360 ou 84 grammes pour la Gear S de Samsung, nous sommes plutôt dans la moyenne des produits actuels.
Au niveau de la taille, la G Watch Urbane est assez encombrante, avec 45.4 x 52.2mm et 10.9mm d’épaisseur, mais reste cependant très similaire à la Moto 360 qui fait 46mm de diamètre pour une épaisseur de 11.5mm. Elle ne passera donc pas réellement inaperçue, même si au final cela ne m’a jamais dérangé.
La G Watch Urbane est donc un produit très réussi au niveau du design, et qui ressemble beaucoup à ce que l’on attend d’une véritable montre classique.
Connectivité
Sur ce point, la G Watch Urbane reprend la même fiche technique que sa petite soeur la G Watch R. On retrouve donc du Bluetooth 4.0 LE pour la connexion au téléphone. Un capteur de rythme cardiaque est également installé au dos de la montre et permet de consulter le nombre de battements par minute.. On ne retrouve par contre pas de GPS, comme c’est le cas sur la Sony Smartwatch 3 par exemple.
Le Wi-Fi est également présent sur la montre et permettra de tirer parti de la nouvelle fonctionnalité de synchronisation des notifications grâce à ce protocole même lorsque le téléphone n’est plus connecté en Bluetooth à la montre. Il suffit donc que les montres android wear compatibles soient à proximité d’un réseau Wi-Fi pour fonctionner. Je n’avais malheureusement pas la version d’Android Wear nécessaire au moment de ce test et n’ai donc pas pu essayer cette fonctionnalité.
Au niveau de la charge, celle-ci se fait par un dock de rechargement propriétaire avec contact. Il ne sera donc pas possible de recharger la montre directement grâce à un chargeur micro-USB, ce qui est très dommage. Oublier sa station de rechargement pourra se révéler très frustrant. Le fait d’utiliser des connecteurs sans ouverture directe permet cependant à la G Watch Urbane d’offrir une résistance à l’eau, ce qui est appréciable. On aurait cependant préféré un chargement sans fil comme sur la Moto 360.
Écran
Les LG G Watch R et Urbane utilisent toutes deux le même écran P-OLED de 1.3 pouce en résolution 320×320. Il s’agit donc de quasiment la même résolution que la Moto 360, mais dans un écran plus petit, offrant ainsi une densité de 277 ppi contre 205 pour la montre de Motorola. La qualité est en effet meilleure et, s’il est toujours possible de discerner les différents pixels qui constituent l’écran, ceux-ci sont beaucoup moins visibles. Le fait que l’écran soit OLED au lieu du LCD aide à la lisibilité en extérieur et à obtenir des contrastes plus importants.
LG insiste beaucoup sur le fait que son écran est entièrement circulaire, à la différence de la Moto 360 qui avait une partie noire en bas de l’écran, occupée par le capteur de luminosité. LG a contourné le problème en n’incluant pas ce dernier. La montre ne sera donc pas capable d’ajuster la luminosité de l’écran en fonction des conditions extérieures, laissant le soin à l’utilisateur de contrôler lui même cet aspect. C’est dommage, mais pas si gênant au final, si ce n’est peut être lorsque l’on utilise la montre la nuit ou au cinéma, par exemple.
L’écran est donc un des gros points forts de la LG G Watch Urbane et est un véritable plaisir à utiliser, même si l’on n’atteint pas le niveau de qualité de la Samsung Gear S, qui reste aujourd’hui la référence dans le domaine.
Performances de la LG G Watch Urbane
Alors que la Moto 360 montre les limites de son processeur vieillissant à chaque nouvelle mise à jour d’Android Wear, causant des ralentissements parfois très frustrants, LG a choisi d’intégrer dans ses G Watch R et Urbane un Snapdragon 400, accompagné par 512MB de RAM.
Dans les faits, cette différence de puissance se ressent et tout est réellement plus rapide et fluide. Je n’ai constaté aucun ralentissement en utilisation et chaque appui sur l’écran répondait immédiatement, ce qui est très agréable.
Système d’exploitation
Android Wear ayant une expérience utilisateur identique quelle que soit la montre qui l’équipe, si ce n’est pour certaines personnalisations de cadrans d’affichage de l’heure, nous n’allons pas nous attarder ici sur le système d’exploitation que nous avons déjà couvert dans les tests de la Moto 360 ou de la LG G Watch.
Pour ceux qui voudraient quelques exemples d’utilisation, Google propose sur sa page, une vidéo montrant quelques usages d’Android Wear en détail :
Android 5.1 sur la Watch Urbane
La nouvelle version du système d’exploitation Android Wear est vraiment une belle évolution par rapport aux précédentes. L’interface est beaucoup plus claire et l’on a accès beaucoup plus facilement aux principales fonctions.
Il suffit désormais d’appuyer deux fois sur l’écran ou de maintenir le bouton enfonçé durant une seconde pour que le menu, sous forme de trois écrans apparaisse. Sur le premier, une liste d’applications est disponible avec les trois plus récentes en haut et les autres ensuite. Un glissement du doigt de droite à gauche fait apparaître le deuxième écran qui comporte les derniers contacts joints, afin d’interagir simplement avec eux par appel, SMS ou email. Enfin, le dernier écran affiche les commandes classiques de Google, qu’il s’agisse de la voix ou des autres fonctionnalités, comme c’était le cas auparavant.
D’autres petites nouveautés sont appréciables, comme l’affichage constant d’une version moins gourmande en énergie du cadran d’affichage de l’heure, tandis qu’il suffit de bouger le poignet ou d’appuyer sur l’écran pour que la version complète s’affiche.
Il est également possible de passer des appels directement à partir de la montre, mais la conversation continue à se faire par le téléphone. Cette fonctionnalité sera donc surtout pratique pour les possesseurs d’écouteurs ou de haut-parleurs Bluetooth.
Enfin, le nouveau système d’exploitation amène la possibilité de connecter la montre à un réseau Wi-Fi, pour continuer à utiliser certaines fonctionnalités même lorsque le téléphone n’est pas à portée de Bluetooth. C’est assez pratique, en particulier pour ceux qui ont de grands logements et ne pensent pas toujours à prendre leur téléphone chaque fois qu’ils changement de pièce. Les notifications continuent à arriver sur la montre tant que le téléphone reste connecté à un réseau cellulaire ou Wi-Fi.
Autonomie
L’autonomie reste jusqu’à présent le principal point faible de toutes les montres connectées. Tandis que certaines parviennent à tenir la semaine grâce à des écrans de type e-ink, les montres utilisant des écrans LCD ou AMOLED ont jusqu’à présent du mal à dépasser les 3 jours. La G Watch Urbane utilise une batterie de 410mAh, ce qui la positionne dans la moyenne haute des montres actuelles.
Dans les faits, j’ai réussi à tenir deux jours en utilisation moyenne ou une journée en utilisation intensive, mais uniquement en désactivant l’affichage permanent de l’heure. C’est plutôt dans la moyenne par rapport à ce que l’on avait constaté lors de nos tests des Galaxy Gear, Gear 2 Neo et LG G Watch. Au final, il faudra donc prévoir recharger le plus souvent la montre tous les soirs, pour avoir la paix d’esprit.
La G Watch Urbane n’est donc ici pas plus mauvaise ni meilleure que les montres concurrentes. La différence d’autonomie se joue parfois à quelques heures près en utilisation moyenne, et à quelques minutes en utilisation intensive. Il ne s’agira donc pas d’un critère déterminant dans le choix de ce modèle plutôt qu’un autre.
Conclusion
La LG G Watch Urbane est une très belle montre connectée. Même si le design reste quelque chose de très subjectif, je trouve qu’il s’agit, avec la Moto 360 de la plus belle montre ronde actuellement disponible sur le marché, sentiment renforcé par son écran d’excellente qualité.
Malheureusement, il s’agit également de la montre Android Wear la plus chère disponible sur le marché. Avec un prix indiqué sur le Google Store de 399$, alors que l’on peut trouver actuellement une Sony SmartWatch ou une Moto 360 à 279$, la différence de prix peut être difficile à justifier. Android limitant d’ailleurs pour le moment la possibilité de se démarquer réellement en termes de fonctionnalités, la différence se joue principalement au niveau du design. Le choix se fera donc principalement en fonction du coup de coeur ou non du futur acheteur concernant l’aspect visuel et la finition de l’objet.