Enfilez votre cape, nous avons enfin pu mettre les mains sur le spin-off de l’excellente saga Life is strange. Jouable gratuitement, cette aventure inattendue marque le retour de Dontnod (studio à l’origine du premier épisode) et nous raconte l’histoire de Chris. Un enfant doté d’une imagination débordante et super-héros en herbe. Présentée comme une introduction à Life is strange 2, regardons si celle-ci fait honneur à cet univers et donne envie de nous y replonger !
Fiche Technique
- Date de sortie : 25 juin 2018
- Style : aventure narrative / point and click
- Classement ESRB/PEGI : M / PEGI 16
- Développeur : DONTNOD Entertainment
- Éditeur : Square Enix
- Langue d’exploitation : voix anglaises et sous-titres français
- Testé sur PC
- Aussi offert sur PS4 et Xbox one
- Prix lors du test : gratuit
- Site officiel
- Version numérique
Salut Life is strange
Grand fan de la série, c’est avec un immense engouement que je lance le jeu. Mais gardons en tête que cet épisode à part entière doit être noté pour ce qu’il est et non pour ce qu’il n’est pas. Non ce n’est pas une démo ou une aventure en parallèle de Life is strange 2, mais bien une ouverture vers le deuxième volet. Une initiation au nouveau moteur graphique, qui nous présente des textures plus lisses et arpente un lifting des plus agréables, à quelques nouveaux éléments de gameplay, les actions contextuelles sont maintenant affichées avec une flèche, et à un premier élément de scénario pour faire le lien avec la future suite.
Ce spin-off saura vous conquérir si vous êtes fan de l’univers Life is strange
Si Before the storm était une préquelle agréable conçue par Deck Nine, le retour de Dontnod se fait sentir. L’univers est toujours aussi incroyable et la narration est extrêmement juste, la mise en scène fourmille de bonnes idées, les dialogues sont forts, et l’implication du joueur, bien que limité ici, passe cette fois-ci par l’empathie plus que par les choix.
La narration, un jeu d’enfant
Quel plaisir de retomber en enfance. La volonté de nous faire replonger à cette période de notre vie est remarquablement amenée. Chris, vivant seul avec son père, est un enfant attachant s’étant construit une échappatoire autour de Captain Spirit : son moi imaginaire doté de pouvoirs extraordinaires.
Préparez-vous à allumer la télé par la pensée, à sauver des jouets de terribles situations, à voyager à bord de votre vaisseau spatial ou encore à affronter votre pire ennemi, Mantroid. Pour ce faire, le gameplay vous propose d’opter pour une action contextuelle de catégorie super-héros, lorsque le moment se présente, et on se prête facilement au jeu.
Une trame de fond traitée avec justesse
L’histoire est simple, oui, apparemment sans enjeux. Mais c’est ce qui fait le charme de cette aventure. L’authenticité et la simplicité de cette dernière représentent un parti pris auquel le joueur ne peut qu’adhérer. Si vous n’y voyez pas d’enjeux au premier abord, certaines scènes vous feront comprendre que quelque chose de bien plus dramatique se dévoile au fur et à mesure.
Je me garde de vous dire pourquoi il s’agit bien plus qu’une famille monoparentale avec un garçon déguisé en super-héros. Sachez simplement qu’un mal-être bien plus profond traverse notre ami Chris et son père, ancienne star de basket faisant face à ses propres démons. Qui plus est, le système de choix à travers les yeux d’un enfant contribue à rendre le jeu unique. La mention spéciale revient aux derniers instants du jeu, brillamment orchestrée.
Certaines scènes sont touchantes de par les sujets dont elles traitent, et de par la justesse de la mise en scène
C’est bon mais c’est court
Nous mettrons d’ailleurs un bémol sur la durée de vie du jeu. Non sur le fait qu’il ne dure que 3 heures en le finissant à 100% ou en 1h30 en ligne droite, mais dans sa construction. Vous pourrez déclencher la fin du jeu avant de terminer les tâches de super-héros à effectuer dans votre journée, et ce sans prévenir. Plutôt étonnant, d’autant que cela vous fera manquer des éléments de scénario indispensables. De même que la principale qualité du jeu peut être vue comme un défaut : le terrain de jeu est limité à une maison et un jardin, ce qui renforce la narration et le sentiment d’être un enfant, mais c’est aussi une sensation d’être à l’étroit qui se ressent.
L’art et la manière
Le moteur graphique sous Unreal Engine est clairement plus beau et permet de rendre les expressions faciales plus vraies qu’auparavant.
Les émotions se lisent plus facilement sur les visages
Le côté pastel habituel des graphismes se prête parfaitement à l’univers d’un enfant. Sans grande surprise, la bande-son est quant à elle exceptionnelle et contribue grandement à la mise en scène. Sachez que le thème musical principal vous rappellera une autre œuvre narrative authentique nommée This is Us…