Un reboot, trois extensions et plus de 16 millions de joueurs actifs, ceux qui pensent que les MMO sont morts n’ont visiblement pas essayé Final Fantasy XIV. C’était d’ailleurs mon cas jusqu’à il y a quelques semaines maintenant. Alors, on peut dire que mon test de Final Fantasy XIV : Shadowbringers est probablement mon plus ambitieux depuis bien longtemps. Or, je n’ai tout simplement jamais vu le temps passé étant complètement absorbé dans l’imposante aventure. Je crois que c’est non seulement le meilleur jeu du genre sur le marché, c’est aussi carrément une des meilleures histoires de la franchise. Alors, où se situe la nouvelle extension Shadowbringers dans tout ça ?
Fiche Technique
- Date de sortie : 2 juillet 2019
- Style : MMORPG
- Classement ESRB/PEGI : T / 16
- Développeur : Square Enix
- Éditeur : Square Enix
- Langue d’exploitation : Disponible en français
- Testé sur PC
- Aussi offert sur PS4
- Prix lors du test : 49,99 $ / 39,99 €
- Site officiel
- Version numérique envoyée par l’éditeur
D’abord, j’aimerais préciser que si vous n’êtes pas familier avec les événements de FFXIV depuis le début, il y aura des divulgâcheurs. J’ai rattrapé la majorité de l’histoire via des vidéos et en faisant aussi une très grande partie du jeu par moi-même. Je vous recommande d’en faire autant, mais à un rythme plus raisonnable que moi, car le scénario est excellent et mérite d’être découvert au complet.
De Eorzea à Norvrandt
Shadowbringers nous transporte dans le monde parallèle du premier reflet où on est appelé à visiter la région de Norvrandt. Notre héros devra y jouer le rôle du Guerrier des ténèbres afin de ramener l’équilibre dans ce monde couvert de lumière et éliminer les purgateurs. Ironique n’est-ce pas ? Pourtant, la lumière qui est en train de consommer ce monde est loin d’amener le bonheur au peuple. Or, plusieurs personnages iconiques de Final Fantasy XIV font leur retour pour vous aider dans cette quête. Les fans de longue date vont y retrouver un côté très nostalgique, mais les nouveaux venus seront aussi très bien servis.
D’abord, même si j’ai commencé l’aventure sur le tard, j’ai facilement pu connecter avec chaque personnage bons ou méchants. Selon moi, c’est parce que Shadowbringers accompagne le joueur de manière impressionnante tout au long du scénario avec des quêtes engageantes et une narration superbe.
J’ai débuté l’aventure à Kholusia pour retrouver mon personnage préféré, Alphinaud, et tout de suite j’ai été absorbé dans l’histoire. Très rapidement, on nous amène à Eulmore où les riches mènent la belle vie au détriment des moins nantis. Du processus de sélection pour rejoindre la ville à notre première rencontre avec l’ignoble Vauthry, l’histoire est tellement bien ficelée qu’on la suit avec beaucoup d’attention. On est loin de l’époque où je faisais juste mes quêtes pour arriver au niveau maximum.
Or, pour revenir au scénario, ce qui est impressionnant c’est que chaque région a une histoire intéressante à nous raconter. Tout est tellement détaillé que ce soit les décors, les personnages avec lesquels on interagit ou leur motif. Même des quêtes qui semblaient complètement secondaires viennent ajouter de la profondeur à ce qui nous est raconté.
Des ennemis avec de vrais motifs
Trop souvent, qu’on parle de MMO ou pas, des jeux nous ont présenté des vilains avec des motifs douteux pour ne pas dire carrément incompréhensibles. Pour ma part, c’est souvent là que je perdais l’intérêt, car l’histoire était trop peu crédible. Après tout, même les méchants ont besoin de montrer leur côté humain de temps en temps. Bref, sans vouloir tout vous dévoiler, l’ennemi principal est un des vilains les plus humains que j’ai vu depuis un bon moment ce qui est rafraichissant. Même dans ses derniers moments, on ressent le boulet qu’il traîne depuis trop longtemps.
Qui plus est, il en est de même pour Vauthry qui avait de bonnes intentions derrière sa personnalité d’enfant ou encore Ran’jit qui renferme une tristesse immense. Franchement, je ne pensais pas pouvoir ressentir autant de pitié pour des personnages que je dois éliminer. Ça prouve à quel point les développeurs ont réussi à offrir une histoire qui nous rentre dans la tête.
Enfin, tout ça est surtout possible à cause de la narration exceptionnelle de Shadowbringers incluant celle en français. Chaque personnage a droit à une voix crédible qui se prête bien au physique et à la personnalité de ce dernier. Toutes les quêtes ont donc droit à ce traitement qui nous permet de mieux saisir le sens de chaque conversation et les motifs de chacun. C’est aussi ce qui permet d’ajouter une énorme qualité de production ce que je ne pensais plus trouver dans un MMO.
Une extension à point
Ensuite, lorsqu’une nouvelle extension arrive, les joueurs se demandent toujours si la transition jusqu’au niveau maximum va bien se faire. Or, comme je l’ai déjà mentionné, les quêtes se fondent très bien dans le scénario ce qui fait en sorte qu’on ne voit jamais vraiment le temps passer. De plus, ce que j’aime personnellement dans un MMO, c’est d’explorer des zones différentes les unes des autres. Eh bien, la faune et la flore de chaque territoire exploité sont particulièrement variées ici ce que j’ai beaucoup aimé. D’ailleurs, Final Fantasy XIV : Shadowbringers est probablement le plus beau jeu du genre que j’ai vu depuis bien longtemps.
Mais encore, Shadowbringers se démarque aussi par la qualité de ses donjons qui m’ont paru plus originaux que d’autres jeux. Par exemple, c’est rare qu’on voie une complexité intéressante au niveau des mécaniques de combats dans un donjon de base. J’aime que le jeu assume qu’on a déjà une certaine connaissance des MMO et qu’on n’hésite pas à tester les joueurs. Surtout, lorsque c’est fait avec de jolies animations qui nous gardent attentifs à l’écran au lieu de nos boutons.
Un des meilleurs Final Fantasy
Jusqu’à présent, je regardais les MMO de la franchise Final Fantasy un peu de haut vu mon côté puriste. Pour moi, c’était World of Warcraft et rien d’autre. Aujourd’hui, je vois bien que je me suis trompé et Shadowbringers m’a raconté une des histoires de la franchise les plus captivantes. C’est étonnant, parce que généralement plus un MMO vieillit, moins l’histoire dans son ensemble a du sens. Pourtant, ce n’est absolument pas le cas ici. D’ailleurs, j’aimerais bien qu’ils prêtent un peu de leur talent pour les prochains opus solos. D’ici là, vous pouvez compter sur moi pour passer quelques centaines d’heures supplémentaires dans FFXIV et j’espère que vous viendrez me rejoindre.