Epson nous a donné l’occasion de tester son projecteur Epson PowerLite Home Cinema 2030. Tester un projecteur n’est pas chose facile, en particulier lorsqu’il s’agit du premier que nous avons la chance de tester sur une longue période et en conditions réelles.
L’idée derrière ce test est, au delà d’un test du produit en lui même, de comprendre s’il est possible, pour un budget abordable, de remplacer un téléviseur HD. Qu’il s’agisse du côté pratique ou du côté qualité, nous allons tenter de voir ce qu’il en est.
Contenu de la boite
Le contenu de la boite est minimaliste, avec le projecteur, le cable d’alimentation ainsi qu’une télécommande et la notice d’utilisation. Il faudra donc prévoir les différents câbles nécessaires à la connexion, en fonction des appareils.
On pourra également regretter également de ne pas retrouver de lunettes 3D dans la boite, alors que l’appareil est compatible avec cette technologie. Si le fait que le Epson 2030 utilise des lunettes RF au lieu d’infrarouges permet d’acheter des modèles très abordables, telles que des Samsung à environ 20 dollars chaque paire, c’est tout de même un investissement supplémentaire à prévoir si l’on souhaite profiter de toutes les possibilités de visionnement.
Design / Finition du projecteur Epson PowerLite Home Cinema 2030
Le Epson PowerLite Home Cinema 2030 est plutôt compact pour un projecteur Full HD. Fait entièrement de plastique blanc, la finition n’est pas mauvaise, sans être excellente non plus. Le plastique craque occasionnellement lorsque l’on appuie sur les boutons ou que l’on manipule l’appareil, sans que cela soit très dérangeant.
Plusieurs molettes permettent de régler la dimension de l’image ainsi que sa netteté. alors que les réglages de trapèze et autres se font par le biais d’un menu et de boutons physiques. L’utilisation est plutôt pratique, en particulier car on s’en sert assez rarement une fois que l’installation d’origine est faite.
Au final, on se retrouve donc avec une finition moyenne, mais qui correspond bien au positionnement prix du projecteur.
Installation
Lors de l’installation, il faut évidemment se poser plusieurs questions au niveau du positionnement de l’appareil ainsi que des possibilités pour le connecter à une installation existante.
Par exemple, le fait que le Epson PowerLite Home Cinema 2030 ne soit pas HDMI sans fin, comme certains modèles plus haut de gamme, oblige à le relier physiquement aux différents appareils que l’on souhaite afficher. Si l’on ne souhaite pas installer le projecteur au plafond ou dans un endroit dédié, il faudra donc prendre garde au fil d’alimentation ainsi qu’aux câbles vidéo qui risquent de trainer.
L’installation au plafond, d’ailleurs, est rendue simplifiée par un mode miroir dans les réglages, qui permet d’inverser la diffusion de la vidéo afin de s’adapter à une installation à l’envers. On retrouve également différents modes permettant de compenser une installation qui ne serait pas idéale, c’est à dire en face exactement de l’écran de diffusion.
Concrètement, il faudra également prendre en compte la taille de l’affichage que l’on souhaite obtenir. Epson propose d’ailleurs un outil en ligne très bien fait pour estimer la taille d’écran qu’il sera possible d’obtenir avant d’acheter le projecteur. Nous avons eu l’occasion de vérifier les chiffres donnés et nous obtenions les mêmes résultats dans notre salon.
Enfin, il faudra tenir compte du bruit du ventilateur du projecteur, qui peut être assez élevé dans le mode le plus lumineux. Il devient très désagréable lorsqu’on l’utilise d’avoir le projecteur proche de soi, aussi bien pour le bruit que pour la chaleur dégagée.
Il s’agit donc de nombreux facteurs à prendre en compte avant l’achat d’un appareil de ce type, en particulier si l’on ne souhaite pas l’utiliser dans une salle de cinéma maison dédiée.
Connectivité
Le Epson 2030 dispose d’un éventail de connectique plutôt développé, avec deux ports HDMI, un port VGA, une entrée composite, un port usb pour afficher des photos ainsi qu’une sortie son au format mini jack. On retrouve également un port série. Le premier port HDMI est également compatible MHL et pourra donc contrôler les appareils mobiles compatibles avec cette technologie.
Le projecteur est également capable de se connecter en Wi-Fi si l’on ajoute un adaptateur Epson externe qui se branche sur le port USB de l’appareil. On pourra alors diffuser du contenu par ce biais.
On retrouve donc de nombreuses possibilités pour connecter le projecteur à ses différents appareils vidéo. On pourra cependant regretter l’absence de ports composante HD ainsi que l’impossibilité de lire autre chose que des images par le port USB.
Qualité vidéo du projecteur Epson PowerLite Home Cinema 2030
Lors du premier allumage de l’appareil, j’ai été agréablement surpris par la qualité de l’image, bien que les réglages d’usines soient activés. Ceux-ci sont plutôt agréables avec des couleurs naturelles et une bonne luminosité. Même en conditions loin d’être idéales, avec par exemple une pièce plutôt lumineuse, le Epson 2030 s’en est bien sorti en délivrant une image lumineuse et contrastée.
L’image restituée est donc de bonne qualité, et les réglages possibles sont nombreux. On peut personnaliser des profils en plus de ceux présents d’origine, ce qui permettra d’ajuster l’image aux goûts de chacun.
La 3D, pour sa part, est plutôt bien restituée même si je ne suis pas parvenu à obtenir un effet surgissant, comme sur certains appareils Sony. On obtient ici plutôt une impression de profondeur, qui reste assez agréable. Par ailleurs, je n’ai pas remarqué de scintillement de l’image comme j’en retrouvais sur mon téléviseur Sony 46NX810, ce qui est très agréable et évite une fatigue rapide des yeux.
Prix lampe / durée de vie
Epson annonce une durée de vie de la lampe d’environ 5000 heures en mode normal et de 6000 heures en mode économie d’énergie. Si ce test d’une durée d’environ un mois ne nous a pas permis de vérifier ces informations, on peut cependant se rassurer en découvrant le prix des lampes de remplacement. A seulement 100 dollars, il s’agit d’une des moins chères disponible sur le marché et cela permet donc d’éviter de se limiter sur l’utilisation de l’appareil, ce qui est très appréciable.
Qualité sonore
Il serait dommage d’acheter un vidéo projecteur de qualité et de se servir des haut parleurs intégrés pour la partie sonore.
Il est cependant bien d’inclure ce type d’équipement pour dépanner. Et c’est justement ce que permettent de faire ceux-ci. Lors de certains tests, ils nous ont permis d’entendre le son sans avoir besoin de déplacer un amplificateur de cinéma maison.
Le son n’est pas mauvais, mais il sature rapidement et manque fortement de basses. Rien d’étonnant vu la taille de l’appareil.
Projecteur Epson PowerLite Home Cinema 2030 : pour quel public ?
L’idée derrière cet article, au delà de tester l’appareil en lui même, était de voir s’il était possible, avec un appareil considéré entrée / moyenne gamme, d’équiper un salon ou une pièce qui ne serait pas forcément dédiée au cinéma maison, autrement dit pas dans des conditions optimales.
Le Epson remplit très bien son rôle à ce niveau et nous a très agréablement surpris. La luminosité et la qualité de l’image sont très bonnes même lorsque la pièce n’est pas totalement sombre et même si l’on a pas l’occasion d’avoir une toile de projection avec soi. Il nous est par exemple arrivé à plusieurs reprises de diffuser la vidéo sur un mur blanc et le résultat est très bon et permet de porter à une dimension supérieure le contenu par rapport à une diffusion sur écran de télévision HD.
Reste tout de même certaines contraintes, comme le positionnement de l’appareil dans un salon, en particulier à cause du cable HDMI qui doit être relié à l’appareil de lecture et au cinéma maison. Cela ne permettra pas à toute le monde de laisser le projecteur installé au même endroit en tout temps et nécessitera de bien réfléchir au positionnement des fils.
Pour un prix raisonnable (moins de 1000 dollars), on peut donc s’offrir une expérience cinéma maison de qualité, dans des dimensions avec lesquelles un téléviseur HD ne peut pas rivaliser pour le moment.
Conclusion
Le projecteur Epson PowerLite Home Cinema 2030 est donc un très bon achat pour quelqu’un qui souhaite obtenir une bonne qualité de projection pour un budget raisonnable. Celui-ci a donné de bons résultats même lorsque les conditions de projection n’étaient pas idéales.
Le seul véritable point négatif que nous lui avons trouvé, reste le bruit de l’appareil, qui est audible lors des scènes silencieuses ou calmes dans les films. Un bon emplacement pour l’appareil pourra cependant limiter cet inconvénient pour certains.