Fan de la première heure lors de la sortie de Valkyria Chronicles il y a quelques années, je ne pouvais qu’être impatient lorsque Sega a annoncé un nouveau chapitre à la série intitulé Valkyria Revolution. Cependant, il vaut mieux être prêt à une réalité : ce jeu n’est pas une suite des jeux précédents. Malgré que nous sommes dans le même univers, le reste est totalement différent à l’exception du contexte, soit la guerre. Les personnages, l’histoire, même le style de jeu a changé. Aussi bien vous le dire immédiatement, oubliez tout ce que vous connaissiez sur Valkyria, nous sommes dans une nouvelle ère!
Fiche technique
- Date de sortie : 27 juin 2017
- Style : RPG
- Classement ESRB/PEGI : ESRB T (Teen)/PEGI 16
- Développeur : Sega
- Éditeur : Sega
- Langue d’exploitation : Anglais, Japonais
- Disponible sur PlayStation 4, Xbox One, PlayStation Vita
- Test effectué sur PlayStation 4
- Prix lors du test : 54,99 $ CA/39,99 €
- Site officiel
- Version envoyée par l’éditeur
De nouvelles bases
Pour la sortie de leur nouveau titre, Sega a décidé d’emprunter une toute nouvelle avenue. On fait table rase et on change absolument tout. Alors que les premiers jeux de la série, soit les Valkyria Chronicles, étaient des jeux de rôles au tour par tour, tout est différent ici. On est toujours dans l’action et le jeu ressemble d’avantage à un hack-and-slash qu’à un jeu de rôle proprement dit. On avance carrément dans l’ennemi à grand coup d’épée. Il reste tout de même un aspect stratégique au jeu alors qu’il est possible d’utiliser des armes à feu et de la magie, mais nous sommes loin de ce que nous étions habitués. À titre comparatif, le jeu emprunte beaucoup à la série Dynasty Warriors avec ce titre. Ajoutons à cela de nouveaux personnages principaux et on se retrouve devant l’inconnu. À vous de voir si cela vous convient ou non.
Une Histoire intéressante
Ce que j’ai toujours aimé de cette série reste : on s’inspire de faits réels afin de nous raconter une histoire poignante et intéressante. Dans un contexte de guerre européenne entre deux nations, on incarne le capitaine Amleth Gronkaer, aidé de son escouade. L’objectif ? Protéger le royaume de Jutland de l’empire Ruzi qui ne demande qu’à piler pour obtenir la ressource que tout le monde désire, soit la ragnite. Honnêtement, les prémices laissaient supposer une histoire intrigante dans laquelle on se lancerait tête première. Malheureusement, les personnages en soi enlèvent cet intérêt. Le charisme auquel nous étions habitués n’est plus. À la place, on se retrouve avec plusieurs personnages sans saveur dont on ne désire pas en savoir plus. Dommage.
Plusieurs petites frustrations
Afin d’ajouter à la beauté du titre, celui-ci est fait comme les précédents, des graphiques que l’on appelle en cel shading. Cela donne une impression de peinture et ajoute de la saveur. Ce n’est pas tout le monde qui apprécie ce genre, mais lorsqu’il est bien fait, le rendu graphique est sublime. Dans le cas de Valkyria Revolution, on a juste l’impression d’avoir stagné, que le jeu n’a pas su s’adapter avec ce que le marché peut nous offrir de nos jours. Ce n’est pas affreux, loin de là, mais on aurait aimé avoir une avancée de ce côté. Par contre, on peut et on se doit de faire un énorme reproche au titre, je parle du téléchargement. C’est tout simplement terrible le temps que l’on doit attendre entre chaque scène. Mais ce n’est pas seulement le temps, c’est également le nombre de moments ou tout ce que nous pouvons faire est être patient et attendre après le jeu. De nos jours, il est inconcevable de sortir un jeu avec ce genre de problématique. Finalement, on se retrouve devant énormément de cinématique. Moi qui aime cela, je n’y vois aucun inconvénient. Cependant, il est dommage de ne pas pouvoir accélérer les sous-titres à notre guise. On doit passer la cinématique au complet ou être patient. Triste.
Conclusion
Plutôt que de profiter du fait que Sega a en sa possession un joyau comme la série Valkyria et de peaufiner ce qui est déjà existant, ils ont décidé d’y aller avec une nouvelle approche. Impossible de reprocher le fait d’avoir essayé, mais le résultat final est plutôt décevant. En fait, on a plutôt l’impression qu’ils voulaient tenter quelque chose de nouveau, mais afin de minimiser le risque, on prend une licence connue. On se retrouve donc devant une alternative ou spin-off plutôt qu’une suite. Bien tenté, mais trop de frustrations rendent le titre oubliable. Peut-être qu’il est préférable de retourner à la base ?