La franchise Saints Row a réussi à devenir le petit frère déjanté de Grand Theft Auto notamment avec ses scénarios loufoques, ses armes surprenantes et sa jouabilité très arcade. Mine de rien, la série a réussi à combler le cœur de nombreux amateurs vidéoludique. Volition est de retour après près de 10 ans d’absence avec un reboot de la licence. Si l’accueil a été plutôt mitigé de la part de la presse et des joueurs, est-ce que les semaines d’attentes ont permis aux développeurs de réparer la plupart des problèmes du titre ? La réponse dans ce test complet !
Fiche Technique
- Date de sortie : 23 août 2022
- Style : Action, aventure
- Classement ESRB / PEGI : M / PEGI 18
- Développeur : Volition
- Éditeur : Deep Silver
- Langue d’exploitation : sous-titres en français
- Disponible sur PC, PS4, Xbox One, Stadia, PS5 et Xbox Series X/S
- Testé sur Stadia
- Prix lors du test : 74,99 $ CA / 59,99 €
- Site officiel
- Version envoyée par Google
Fonder sa propre famille
Comme pour la plupart des jeux de la série, Saints Row permet au joueur d’incarner le patron de la famille criminelle la plus célèbre du quartier. Cette fois-ci, notre personnage est accompagné de ses amis : Kevin, Eli et Neenah. L’histoire en elle-même n’est pas nécessairement originale, surtout qu’elle reprend les bases de ce que l’on retrouve dans les autres titres. Votre groupe devra réussir à faire sa place alors que d’autre organisation criminelle souhaite elle aussi prendre le contrôle de la ville. Dans son ensemble, il va falloir s’accrocher à les personnalités des protagonistes sans quoi votre aventure risque d’être pénible. Il n’y a rien de bien particulier à noter dans les dialogues ou dans le déroulement des événements. On retrouve une nouvelle fois le ton déjanté de la série, mais aussi son écriture inégale. Parfois, les blagues sont excellentes alors que parfois c’est tout l’inverse.
Un opus un peu plus sérieux
Même si ce Saints Row n’est pas aussi sérieux qu’un Grand Theft Auto, il faut noter qu’il l’est plus que le dernier opus de la franchise. Cette fois-ci, il n’est pas question de voyager dans une ville futuriste avec des pouvoirs de superhéros. On est de retour avec une expérience un peu plus terre à terre dans une ville nommée Santo Ileso. Celle-ci est située dans le Sud-ouest américain et propose de nombreux environnement désertique. Avec son ambiance digne d’un film western, on y retrouve des espaces colorés et lumineux. Plusieurs œuvres architecturales intègrent aussi la carte pour offrir un peu de diversité. Sans être gigantesque, la ville est suffisamment grande pour prendre plaisir à l’explorer. Néanmoins, j’ai trouvé qu’il manquait terriblement de PNJ qui se balade un peu partout. À plusieurs moments, j’avais l’impression que la ville était parfois inhabitée.
Une jouabilité trop arcade ?
Ce n’est pas une surprise, Saints Row reprend la même jouabilité que l’on pouvait retrouver il y a près de 10 ans. Si les développeurs ont effectué des améliorations, les sensations demeurent les mêmes. Avec de nombreuses armes, on affronte plusieurs ennemis et on doit réussir à éviter les balles pour réussir à vaincre nos adversaires. Ces derniers, eux, ne ratent jamais leur cible et on peut perdre rapidement nos points de vies. Le recul des armes est aussi assez puissant et on à l’impression d’avoir des armes en plastique. Si le tout ne m’a pas particulièrement choqué, pour la conduite c’est une autre histoire. Je ne pensais pas qu’il était possible de faire pire qu’un Watch Dogs, mais il semblait que j’avais faux. On ne ressent pas du tout la voiture autant dans ses phases d’accélérations que dans les détours. C’est plus que pénible et j’ai rapidement opté pour la marche lorsque je le pouvais tellement que conduire est une catastrophe dans cette aventure.
Une direction artistique inégale
Au niveau visuel, Saints Row n’est clairement pas le jeu le plus joli de l’année. Disponible sur la grande majorité des plateformes, il a fallu adapter le titre et opter pour un style visuel pas trop gourmand. Les environnements offrent plusieurs petites surprises, mais dans son ensemble il n’y a rien de bien spectaculaire. Si les effets de lumières sont bien réalisés, on ne peut pas être aussi catégorique des cinématiques. La modélisation des visages n’est clairement pas à la hauteur d’une expérience vidéoludique commercialisée en 2022. Les lèvres sont souvent pas synchronisées alors que les textures n’ont parfois pas le temps de bien chargé avant le début de la cinématique menant à de drôle de résultats.
Les nombreux problèmes techniques
Si jusqu’à maintenant vous vous demandez pourquoi le jeu a été longuement pointé du doigt par les joueurs depuis sa sortie, cela risque de changer. Le principal problème de Saints Row concerne les nombreux problèmes techniques qui ne cessent de s’intégrer dans notre expérience sur le jeu. Sur Stadia, le titre a été inaccessible pendant plus de 3 semaines alors que des milliers de joueurs ont été bloqués dès les premières missions sans pouvoir poursuivre leur partie. D’autres plateformes ont connu des problèmes similaires en plus de subir des plantages réguliers et sans raison. Certains joueurs ont aussi eu leurs parties corrompues après des dizaines d’heures de jeu. Si la plupart de ces problèmes ont été réglés aujourd’hui, il est tout de même important d’en prendre en compte pour la note finale.
Verdict sur Saints Row
Saints Row est une franchise qui m’a toujours tenu à cœur, mais il faut admettre que ce reboot n’est pas à la hauteur des attentes. Que ce soit dans sa jouabilité catastrophique en voiture, de son scénario plus que classique, de la modélisation des visages souvent ratés ou encore des centaines de milliers de joueurs qui ont eu des soucis techniques, le titre n’atteint pas le niveau attendu d’un jeu du genre. C’est dommage, car pourtant il n’y a pas que du mauvais et le retour aux sources aurait sans doute été salué par la communauté s’il avait été mieux exécuté.
