Alors que l’hiver est à nos portes, quoi de mieux que de s’évader et de parcourir les plus belles routes du monde sur notre vélo avec Pro Cycling Manager 2018. La franchise n’a plus besoin de présentation et demeure l’une des seules représentantes du circuit de l’UCI et du fameux Tour de France. N’ayant pas de réel concurrent, les éditions ont parfois été sévèrement critiquées par les amateurs et avec raison. Le studio Cyanide a-t-il réussi à remonter ses manches pour offrir une édition 2018 comprenant de nombreuses nouveautés afin de susciter l’intérêt des joueurs ?
Fiche technique
- Date de sortie : 28 juin 2018
- Style : Simulation / Sports / Gestion
- Classement ESRB / PEGI : ESRB E / PEGI 3
- Développeur : Cyanide
- Éditeur : Focus Home Interactive
- Langue d’exploitation : Disponible en français et en anglais
- Testé sur PC
- Autre(s) plateforme(s) : Xbox One et PS4
- Prix lors du test : 49,99 $ CA / 39,99 €
- Site officiel
- Version envoyée par l’éditeur
Un goût amer de déjà-vu !
C’est avec Pro Cycling Manager 2017 que plusieurs joueurs ont dénoncé publiquement le manque d’implication et de sérieux du studio Cyanide. Les nouveautés intégrées l’année dernière n’étaient clairement pas satisfaisantes et étaient beaucoup trop discrètes. L’édition 2018 a malheureusement le même problème. Tout d’abord, les développeurs avaient indiqué lors de l’annonce de Pro Cycling Manager 2018 que l’intelligence artificielle est plus réaliste et plus agressive. Certes, il est vrai que lors des derniers kilomètres d’une course, nos adversaires ont tendance à défendre un peu plus leur place. Cependant, nous avons encore des résultats surprenants de coureurs qui n’ont jamais remporté de course en carrière mettre la main sur une étape du Tour de France. L’IA a subi des changements, mais selon moi elle est toujours aussi aléatoire et manque cruellement de stabilité et de constance.
Une gestion un peu plus précise
Le mode carrière est encore une fois le principal intérêt de ce Pro Cycling Manager 2018 et profite de quelques améliorations. Tout d’abord, il est maintenant possible de négocier nous-mêmes avec le coureur afin d’y définir son rôle dans notre équipe tout en ayant une réponse en direct sur notre offre. Le but est de remplir la jauge de satisfaction pour signer le contrat. Attention, chaque coureur à sa jauge de patience et d’affinité, donc on ne peut pas simplement proposer des dizaines d’offres jusqu’au temps que l’une d’entre-elle soit acceptée. Sans rien révolutionner, il s’agit d’un ajout agréable étant donné que le système proposé dans les précédents opus demandait au joueur d’attendre plusieurs jours avant d’avoir une réponse du coureur. Du côté du mode ProCyclist, dans lequel nous pouvons si nous le souhaitons contrôler notre propre coureur, la principale nouveauté consiste à pouvoir choisir 2 spécialisations. Le tout permet d’avoir un personnage beaucoup plus flexible et permet de ne pas se concentrer sur un seul type de course. Néanmoins, j’ai rapidement constaté que les nouveautés proposées dans cette édition 2018 de Pro Cycling Manager sont peu nombreuses et n’apporte clairement pas une énorme différence dans notre façon de jouer.
Un moteur graphique dépassé
Proposant de nombreux circuits parmi les plus célèbres de la planète, Pro Cycling Manager 2018 d’expertise et de connaissance pour offrir des courses immersives. Cependant, ce n’est pas vraiment le cas. Malgré les années qui passent, la franchise n’arrive toujours pas à se démarquer du point de vue visuel et visiblement le studio Cyanide utilise pratiquement le même moteur graphique depuis de nombreuses années. Les textures des coureurs, des partisans et même de l’environnement laissent vraiment à désirer même si l’on utilise les meilleurs paramètres offerts. Il ne faut pas non plus oublier les bogues de collisions ou encore certains problèmes d’animations. Ces problèmes sont présents depuis des années et les développeurs se doivent de réparer le tout s’ils souhaitent rétablir les liens avec les amateurs de la série.
Conclusion
L’édition 2017 de Pro Cycling Manager avait grandement déçu les amateurs et cette édition 2018 n’est guère meilleure. Outre la mise à jour des différentes bases de données et les petites améliorations de gestion dans le mode carrière ou ProCyclist, le titre développé par le studio Cyanide manque de profondeur, de réalisme, mais aussi semble avoir été bâclé. Les mêmes problèmes d’affichages présents depuis plusieurs années sont encore présents et le moteur graphique commence royalement a être dépassé. Certes, la qualité visuelle n’est pas nécessairement le point le plus important pour un jeu de gestion, mais il est tout de même important de ne pas prendre les joueurs pour des cons surtout lorsque l’on commercialise un jeu à plein prix. Pro Cycling Manager 2018 m’a profondément déçu, moi qui adorait y passer des heures et des heures il y a quelques années. Si les développeurs ne se dépêchent pas à redresser la barre, la série pourrait rapidement tomber dans les oubliettes et être délaissée par les joueurs.
