On est souvent enthousiaste à l’idée de rédiger le test d’un très bon jeu, un peu moins quand ils sont mauvais. Et pourtant, ces tests sont probablement encore plus important. Pourquoi ça ? Tout simplement car on ressent une certaine responsabilité à ce que nos lecteurs sachent quand un jeu est mauvais et ne tombent pas dans le panneau. C’est donc sur ces mots que j’introduis le jeu que j’ai testé récemment: Pilot Sports. Je pense que vous avez déjà une petite idée de ce que j’en ai pensé.
Fiche technique
- Date de sortie : 4 octobre sur Nintendo Switch et 25 octobre sur PlayStation 4
- Style : Arcade / Sport / Courses
- Classement ESRB/PEGI : ESRB E / PEGI 3
- Développeur : Z-Software
- Éditeur : Wild River
- Langue d’exploitation : Disponible en français
- Disponible sur PS4 et Switch
- Testé sur Switch
- Prix lors du test : 39,99$ CA ou 34,99 euros
- Site officiel
- Version offerte par l’éditeur
Ça pique un peu les yeux !
J’espère que les créateurs et tous ceux qui ont participé à ce jeu ne vont pas lire la suite, car cela risque de ne pas leur plaire. On me dit qu’il sont allemands. Excellent, il y a donc peu de chance qu’ils comprennent ce que je vais écrire…
Tout d’abord, la première chose qui saute aux yeux, ce sont les graphismes de Pilot Sports. On est dans un style plutôt cartoon, assez coloré, mais surtout raté. Les textures sont grossières, les personnages peu inspirés et l’ensemble est techniquement dépassé. Pire encore, malgré ces graphismes décevants, le jeu se paye le luxe de d’avoir des ralentissements ! En effet, il n’est pas rare, même en configuration dock avec la Switch, d’observer une chute du framerate (le nombre d’images par seconde). Rajoutons l’apparition retardée de certains éléments du décor et nous avons probablement là le meilleur combo vidéoludique: moche et mal optimisé.
Pauvre en contenu
Parlons un peu du contenu. On a le choix entre un avion, un jet-pack, un parachute (plus la chute libre qui précède son ouverture) et un deltaplane. L’objectif est assez simple. On doit réaliser une course en passant dans des cercles dessinés dans les airs le plus rapidement possible. Pour le jet-pack, il y a des épreuves pour aller récupérer des colis, tout en prenant garde à votre jauge d’essence, il faudra alors se ravitailler. La chute libre est quant à elle ponctuée par un atterrissage qui se veut ciblé, parfois en devant éviter des obstacles.
Il existe 5 niveaux comprenant chacun 10 défis. On passe au niveau suivant en décrochant une médaille d’or dans les différentes épreuves. Et le tout se déroule sur une seule et unique carte qui ressemble à une île paradisiaque avec chutes d’eau, plages et volcan. Au final on en fait très (très) vite le tour de cette île. Et bien que théoriquement le jeu possède 50 défis, ils se montrent très vite redondants puisque les défis sont très semblables et le décor est le même.
Concernant la difficulté, elle est à mon goût mal dosée. Il faudra souvent recommencer les épreuves pour décrocher la médaille d’or, et autant dire que ma volonté s’en est allée avec le plaisir d’y jouer depuis bien longtemps !
Gameplay simpliste
Le gameplay est très orienté arcade. Il est simpliste, mais pas désagréable…tout du moins pour l’avion. Le deltaplane est trop lent, le jet-pack ennuyeux et la chute libre inintéressante. D’autant que cette dernière épreuve, qui se termine par un atterrissage ciblé, est très mal faite puisque l’on peine à voir ou l’on atterrit à cause d’une caméra mal calibrée. Bref, même les choses les plus basiques semblent avoir été bâclées.
Un multi qui ne rattrape pas le reste
Côté multijoueur c’est à peu près au niveau du reste. Mauvais donc. Mais on apprécie la constance ! Trêve de sarcasme. Ce mode multijoueur consiste à la même chose que pour le mode solo. On concourt chacun dans notre écran divisé contre un « fantôme » de l’autre joueur dans les mêmes épreuves que le mode solo. Donc il n’est pas possible de se percuter, de se gêner ou autre. Dommage. Surtout pour ce type de jeu dont l’intérêt se trouve principalement dans le multijoueur. Pour un jeu qui se veut être un party-game, c’est raté !