La saison de baseball, vient tout juste de débuter et quoi de mieux que de commencer une saison virtuelle au même moment. C’est une nouvelle fois possible avec la série développée par SIE San Diego. MLB The Show 23 est, pour une 3e année consécutive, offert sur de multiples plateformes et non pas uniquement sur les consoles de PlayStation. Alors qu’on ressent que les nouveautés introduites d’année en année sont de moins en moins nombreuses, est-ce que cette version 2023 continue sur cette pente descendante ? La réponse dans ce test complet !
FICHE TECHNIQUE DE MLB THE SHOW 23
- Date de sortie : 24 mars 2023
- Style : Sports et Simulation
- Classement ESRB / PEGI : E / TBA
- Développeur : SIE San Diego
- Éditeur : MLB Advanced Media et Sony Interactive Entertainment
- Langue d’exploitation : Disponible uniquement en anglais
- Disponible sur PS4, Xbox One, PS5, Xbox Series X/S et Switch
- Testé sur PC
- Prix lors du test : 89,99$ CA / 79,99 €
- Site officiel
- Version envoyée par l’éditeur
Un peu d’histoire
L’une des principales nouveautés de MLB The Show 23 concerne l’intégration d’un nouveau mode de jeu intitulé Storylines. Ce dernier permet aux développeurs du studio SIE San Diego de célébrer et de raconter des moments importants du baseball. Cette fois-ci, le mode se concentre sur The Negro Leagues. Pour les néophytes, il s’agit des ligues professionnelles américaines de baseball réservées aux Noirs lors de la période de ségrégation. Jackie Robinson a, d’ailleurs, été un membre de cette organisation. Pour raconter ces histoires, le jeu fait affaire avec le Negro Leagues Baseball Museumainsi que le président de la NLBM: Bob Kendrick. On se retrouve, donc, avec un mélange de séquence d’archives et de témoignages avec des phases en jeu. Pour la première saison disponible dès maintenant, les joueurs ont l’occasion de découvrir les histoires de Leroy “Satchel” Paige, Jackie Robinson, Andrew “Rube” Foster, Hilton Smith, Hank Thompson, John Donaldson, Martin Dihigo et John Jordan “Buck” O’Neil. Pour ma part, je trouve qu’il s’agit d’une excellente intégration surtout si, comme moi, vous êtes un amateur d’histoire.
Le mode Diamond Dynasty toujours aussi important
Le mode Diamond Dynasty de MLB The Show 23 est l’équivalent d’un FUT pour FIFA ou d’un HUT sur NHL. C’est une manière pour le studio d’introduire des microtransactions et pour les joueurs de créer leur équipe de rêves. Si le principe demeure de jouer, collectionner et d’agrandir une collection de cartes pour former une équipe de rêve et lui donner vie sur le terrain, il y a quelques nouveautés. Tout d’abord, la licence s’associe avec le World Baseball Classic afin de proposer les tenues officielles de tous les pays participants. Il est aussi possible d’obtenir des cartes des vedettes nationales et de vivre à nouveau certains moments forts du tournoi 2023. Les développeurs de SIE San Diego ont ajouté de nouvelles légendes de la MLB portant le nombre à 180.
L’intégration des nouvelles règles
En 2022, les règles des séries éliminatoires de la Ligue Majeur de Baseball ont évolué. MLB The Show 23 intègre finalement ces règles afin de continuer de proposer une expérience réaliste. À titre de rappel, les équipes ayant les deux meilleures fiches parmi les champions de section seront classées nos 1 et 2 et profiteront d’un laissez-passer au premier tour. Les quatre autres joueront une série au meilleur de trois rencontres pour passer aux séries de sections. L’équipe no 6 affrontera l’équipe no 3, et l’équipe no 5 se mesurera à l’équipe no 4. Les trois matchs sont joués dans le stade du club le mieux classé. Le repêchage a aussi été repensé pour ajouter stratégie et profondeur dans la gestion de votre organisation. De mon côté, j’ai trouvé ce dernier ajout assez anecdotique et ne change pas grand-chose au final.
Une carrière très classique
Le mode Road to The Show de MLB The Show 23 reprend l’essentiel de ce qu’on retrouvait dans les opus précédents. Le tournoi des jeunes étoiles n’a toujours pas refait son apparition et l’équipe dans laquelle on va débuter notre carrière n’a plus aucun côté aléatoire. La première proposition sera l’équipe favorite choisie en ouvrant le jeu une première fois et si vous n’êtes pas satisfait vous pouvez choisir l’équipe qui vous plait. Ensuite, direction les ligues mineures pour enchaîner les matchs et gravir les échelons lentement, mais surement. Les vidéos réelles sont aussi de retour, mais en très petit nombre. Les développeurs semblent avoir retiré tout le côté cinématographique de la série et c’est un peu dommage. La carrière a très peu de saveur et est assez monotone.
Une ambiance similaire
Au niveau visuel, MLB The Show 23 est identique aux opus des dernières années. Le titre propose toujours une résolution allant jusqu’à 4K avec un taux de rafraîchissement à 60 fps pour les plateformes compatibles. Les effets d’éclairage sont toujours aussi réussis alors qu’il est encore possible de créer notre propre stade. Néanmoins, j’ai l’impression que la série stagne et qu’il faudrait peut-être apporter un peu plus d’amélioration visuelle. Je me doute que cela doit être compliqué pour l’équipe de porter le jeu sur de multiple plateforme ayant des spécifications techniques différentes. Cependant, les modélisations commencent tranquillement à vieillir et je ne suis pas certain que la série soit encore assez moderne pour les prochaines années.
VERDICT SUR MLB THE SHOW 23
MLB The Show 23 connaît les mêmes problèmes que les autres expériences de simulation sportives des derniers mois. La série semble stagner et n’apporte pas suffisamment de nouveautés pour pousser les amateurs à passer à la caisse chaque année. Alors qu’on était habitué par l’équipe de SIE San Diego d’innover chaque année, ce n’est aujourd’hui plus le cas. L’intégration de la sauvegarde partagée, la présence dès la sortie sur le service Xbox Game Pass ou l’excellent mode storylines mettant en vedette The Negro Leagues ne suffisent pas. Si la jouabilité est toujours aussi bonne, il n’est pas possible pour moi de conseiller l’achat à un joueur qui aurait déjà l’édition de l’année dernière. Sans oublier que le titre n’offre toujours pas de traduction dans d’autres langues que l’anglais.
