Marvel’s Spider-Man 2 sur PC confirme la tendance : il faut généralement attendre environ 2 ans avant de voir un portage arriver sur nos ordinateurs personnels. Encore une fois, Nixxes Software s’est chargé de l’adaptation. Est-ce que la formule superhéroïque d’Insomniac Games colle toujours autant? Après un lancement chaotique en janvier, marqué par de nombreux problèmes techniques, nous vous livrons enfin notre verdict.
Fiche Technique de Marvel’s Spider-Man 2 (PC)
- Date de sortie : 30 Janvier 2025
- Style : Action-Aventure
- Classement ESRB / PEGI : ESRB T/ PEGI 16
- Développeur : Insomniac Games, Nixxes Software
- Éditeur : PlayStation Publishing LLC
- Langue d’exploitation : Disponible en français
- Disponible sur PC
- Testé sur PC et Steam Deck
- Prix lors du test : 79,99$ CAD / 59,99 €
- Site officiel
- Version envoyée par l‘éditeur
New York, jungle urbaine
Marvel’s Spider-Man 2 reprend l’action après les événements du volet consacré à Miles Morales et permet d’incarner les deux versions de l’homme-araignée. Par contre, l’intrigue se concentre davantage sur Peter, dont la vie est plus chaotique que jamais : il peine à garder un emploi, sa relation avec Mary Jane se complique, la mort de tante May le hante, et son meilleur ami, Harry, fait un retour fracassant après avoir miraculeusement guéri d’une maladie qui le condamnait. De son côté, Miles Morales procrastine sur sa candidature à l’université et manque de temps pour rencontrer le nouvel amoureux de sa mère… Autant dire que leurs enjeux ne sont pas comparables.
S’il y a bien une chose qu’Insomniac Games maîtrise, c’est la mise en scène spectaculaire. Dès l’introduction, l’affrontement contre un Sandman titanesque donne le ton, tandis que la transformation de New York en fin de parcours propulse le jeu dans une dimension visuelle saisissante. L’ensemble de l’intrigue est porté par Kraven et ses chasseurs, un antagoniste redoutable en quête de l’ultime proie, qu’il trouvera en la présence de Venom, l’iconique vilain.
Comme dans les opus précédents, la narration alterne voltige, combat et infiltration, dans un New York grandeur nature gangrené par une criminalité hors de contrôle. Mais le jeu ne se limite pas à l’action : certaines séquences mettent en avant l’humanité des deux héros en incarnant leurs alter egos lors de moments intimes. Bien que leur gameplay reste simple, elles apportent de belles nuances aux personnages.
Avec ses deux protagonistes jouables, ses affrontements épiques et sa mise en scène à couper le souffle, Marvel’s Spider-Man 2 ne manque pas d’occasions pour épater la galerie, si ce n’est que les arcs narratifs des personnages principaux sont inégaux.
Une toile bien ficelée…
Sans surprise, Marvel’s Spider-Man 2 reprend la formule des opus précédents. On explore les différents quartiers de New York, allant d’un point A à un point B pour déclencher une séquence narrative ou une mission. Les déplacements restent l’un des aspects les plus satisfaisants du jeu, même si l’immensité du terrain peut finir par lasser. L’ajout du wingsuit et des courants de vent permettant des déplacements à haute vitesse est donc un appréciable atout, mais pas infaillible.
Le reste du temps, le gameplay alterne entre combats dynamiques et phases d’infiltration. Le système de combat reste fidèle aux précédents opus, avec ses forces et ses défauts. Véritables tests de réflexes, ces affrontements sont spectaculaires, rythmés et riches en voltige, mais la caméra peine à suivre l’action dans le chaos ambiant des hordes d’ennemis, des attaques imminentes, des gadgets déployés et des habiletés spéciales et leurs effets.
Bourré d’options et de possibilités, le système de combat capture parfaitement la fantaisie d’incarner Spider-Man. Cependant, il souffre d’une surcharge d’informations, surtout au début, avec un code couleur et des effets visuels trop similaires, nuisant parfois à la lisibilité de l’action. L’une des erreurs les plus fréquentes reste de confondre parade et esquive, un problème qui persiste tout au long de l’aventure.
Essentiellement, Peter Parker et Miles Morales offrent une expérience de jeu similaire. Leurs animations et attaques spéciales diffèrent légèrement, mais leur maniabilité reste identique. Quelques séquences, comme dans le premier opus, permettent d’incarner Mary Jane. Ces phases d’infiltration, bien que plus rares, restent correctes, sans être particulièrement marquantes. Cela dit, le jeu réserve quelques surprises de jouabilité, aussi bien dans la trame narrative principale que dans lors des missions connexes.
…qui peine à se réinventer
L’aventure alterne entre moments de tension narrative et phases plus légères, mais le schéma des quêtes secondaires peine à se renouveler. Certaines, comme celles liées à Kraven ou Venom, sont captivantes et enrichissent l’univers du jeu, tandis que d’autres se résument à des affrontements génériques ou à la collecte d’objets disséminés dans la ville, sans grande inspiration.
L’arbre de compétences trouve un équilibre entre nouveauté et continuité. Peter et Miles disposent d’améliorations distinctes qui mettent en valeur leurs spécificités, tandis qu’un arbre commun renforce leur synergie. Cependant, certaines capacités semblent anecdotiques et n’apportent pas toujours un impact significatif sur le gameplay.
Le système de progression repose sur un arsenal de gadgets et une large sélection de costumes, fidèles aux comics. Si ces derniers brillent par leur variété visuelle, ils restent purement cosmétiques, offrant simplement aux joueurs la possibilité d’incarner leur version préférée de Spider-Man.
En parallèle, un arbre de compétences dédié permet d’améliorer les statistiques des deux hommes-araignées, renforçant leur survivabilité et leur efficacité, aussi bien en combat que dans leurs déplacements.
Au final, la montée en puissance des personnages est bien gérée grâce aux nombreuses ressources et commodités nécessaires à la progression. Cependant, ces éléments nécessitent d’interagir avec diverses activités annexes, dont la nature parfois répétitive ou peu engageante peut atténuer l’enthousiasme d’incarner un super-héros.
Un piège technique?
Sur le plan technique, Marvel’s Spider-Man 2 impressionne par son souci du détail. Insomniac Games livre une ville de New York plus vivante et détaillée que jamais, avec une densité accrue des passants et des véhicules, ainsi qu’une gestion des lumières et des reflets particulièrement réussie. Les textures, les modélisations et les effets de particules renforcent l’immersion et participent à la spectaculaire mise en scène du jeu.
Le jeu en version PC bénéficie d’options graphiques avancées, permettant d’ajuster les paramètres en fonction du matériel. Le support du DLSS et du FSR améliore la fluidité, tandis que le ray tracing peut être poussé à un niveau supérieur par rapport à la version console. Cependant, l’optimisation a rencontré beaucoup de problèmes de parcours et une sortie techniquement houleuse, rareté pour Nixxes, est venue entacher l’expérience.
Aujourd’hui, près de deux mois plus tard, nous pouvons confirmer que les bogues majeures et les crashes rencontrés initialement semblent avoir été réglés. Tant sur PC que sur la Steam Deck, capable de rouler le jeu de manière plutôt impressionnante, si ce n’est que d’importants ralentissements lors des cinématiques.
Enfin, la bande-son et le sound design sont au diapason de la qualité graphique. Les musiques accompagnent parfaitement l’action, et les effets sonores renforcent l’impact des combats et des déplacements. Le doublage, en version originale comme en version française, est convaincant et apporte une belle profondeur aux personnages.
En somme, Marvel’s Spider-Man 2 brille par sa réalisation technique et son optimisation soignée, offrant une expérience fluide et immersive sur PC, malgré une sortie initiale ayant laissé un mauvais arrière-goût.
Verdict de Marvel’s Spider-Man 2 sur PC
Marvel’s Spider-Man 2 est une suite ambitieuse qui repousse les limites de son prédécesseur, bien que moins concise que le volet dédié à Miles, tout en offrant une expérience spectaculaire et immersive. Malgré quelques défauts d’ergonomie, une certaine redondance dans les activités annexes et un déséquilibre dans l’intérêt porté aux deux protagonistes, il reste un incontournable pour les amateurs de super-héros et d’action en monde ouvert. Insomniac Games signe ici un nouvel exploit, prouvant une fois de plus sa maîtrise du genre, même si la formule commence à s’enliser dans sa propre toile.
