La PlayStation VR a été lancée il y a près de deux mois maintenant, mais il y a tellement de jeux qu’il devient assez difficile d’empêcher certains d’entre eux de tomber dans l’oubli. C’est normal puisque l’attention de plusieurs fût axée vers ceux qui sont tirés de franchises plus attendues comme Batman Arkham VR, Until Dawn : Rush of Blood et Resident Evil VII. Pourtant, certains mériteraient d’avoir aussi un peu d’attention dont Headmaster que j’ai bien aimé ainsi que Loading Human chapitre un qui est le sujet de mon test d’aujourd’hui.
Fiche technique
- Date de sortie : 13 octobre 2016
- Style : Réalité Virtuelle
- Classement ESRB/PEGI : ESRB T / PEGI 16
- Développeur : Untold Games
- Éditeur : Maximum Games
- Langue d’exploitation : Anglais
- Disponible sur PS VR, HTC Vive et Oculus Rift
- Testé sur PS VR
- Prix lors du test : 49,99 $ CA / 39,99 €
- Site officiel
- Version envoyée par l’éditeur
Jusqu’à présent, hormis quelques rares exceptions, on peut dire que les jeux VR ressemblent beaucoup plus à de courtes démos qu’à des expériences complètes. Or, avec le premier chapitre de Loading Human, on s’approche bel et bien d’un vrai jeu même s’il se complète en seulement 3 à 4 heures, celui-ci nous offre une base solide pour une aventure qui s’annonce trépidante.
À la recherche de la Quintessence
Loading Human nous fait revivre une série d’événements vécus par notre personnage principal qui l’ont mené jusqu’à aujourd’hui. Prometheus se fait donc contacter qui a une importante mission à lui confier. En effet, son père Dorian est une scientifique de haute renommée qui a fait énormément progresser l’humanité grâce à, entre autres, un appareil qui permet aux humains de se transporter d’une planète à l’autre. Malheureusement, ce dernier vieillit et il convoque son fils dans son laboratoire en Antarctique pour qu’il l’aide à trouver une source d’énergie nommée la Quintessence qui devrait lui permettre d’atteindre son objectif ultime : la vie éternelle. Sur place, Prometheus fait la rencontre d’Alice, la jeune assistante de son père pour qui il craque complètement. Dans ce premier chapitre, vous découvrirez donc la vie de votre protagoniste jusqu’au lancement de sa grande mission.
Des contrôles pas toujours évidents
L’aventure débute avec un tutoriel créé pour nous habitué à nous déplacer dans cet univers. D’ailleurs, l’expérience a été bâtie autour de l’utilisation des PlayStation Move. En maniant chacune d’elle, notre personnage peut marcher, tourner d’un angle ou carrément à 180°, se pencher en plus de manipuler et activer certains objets dans l’environnement. C’est assez difficile à maîtriser à la base et même après quelques heures, on a parfois l’impression que les contrôles ne répondent pas toujours parfaitement bien ce qui entraîne parfois de petites frustrations. Bref, la jouabilité s’apparente énormément à celle d’un point et clic, mais à un niveau supérieur puisque la VR nous fait littéralement prendre et manipuler les objets. Il n’y a rien qui va dans votre inventaire. Si vous voulez transporter un item, vous devez le saisir et l’amener à l’endroit voulu ce qui vous limite à un ou deux objets à la fois.
Une bonne trame narrative
Le scénario est aussi très bien écrit et on se sent plongé plus que jamais dans un univers de jeu vidéo grâce à cette expérience immersive. Le fait qu’on voit les personnages devant nous et qu’ils s’adressent directement à nous à la première personne fait en sorte qu’on se sent plus que jamais dans la peau de notre protagoniste. Si bien qu’on finit par s’attacher davantage aux personnages (merci à mon côté romantique dans le cas présent). Par exemple, à un certain moment Prometheus veut préparer le souper parfait pour lui et Alice alors le jeu nous pousse à trouver les indices cachés un peu partout qui vous permettront d’atteindre cet objectif. En creusant bien, on trouvera le plat et le vin favori de la jeune femme pour la rendre la plus heureuse possible et je me sentais tout excité pour mon personnage.
Un personnage lent
Cependant, un autre irritant au niveau de la jouabilité est venu nuire un peu à l’expérience. Il s’agit du fait que notre personnage se déplace beaucoup trop lentement. Comme le jeu nous demande souvent de trouver un objet quelque part dans la résidence, ça peut devenir assez frustrant de chercher dans tous les recoins et de passer d’un endroit à l’autre. Cependant, il semble que ce soit une décision des développeurs afin de réduire autant que possible la nausée chez les joueurs et je dois admettre que je n’ai jamais ressenti de malaise. C’est le premier jeu VR dans lequel mon personnage se déplace en marchant sans me donner mal au cœur ce qui est un exploit en soit à mon avis.
Un regard futuriste
Visuellement, Loading Human est aussi plutôt bien réussi. L’environnement est vraiment très détaillé et on le constate plus que jamais dans cette expérience de réalité virtuelle puisqu’on peut interagir avec pratiquement tous les éléments du décor. On peut d’ailleurs facilement dévier de la trame principale en s’amusant avec les objets qui trainent un peu partout. L’autre aspect que j’ai bien aimé, c’est que les développeurs ont été en mesure de donner un look futuriste au jeu afin de bien nous faire croire à l’histoire que ce soit par la technologie utilisée et tous les autres détails du décor.
Conclusion
Dans l’ensemble, ce premier chapitre de Loading Human est une bonne réussite malgré plusieurs défauts. Ce qui est particulièrement dommage, c’est que l’équipe de Untold Games a un peu mal peaufiné le tout en faisant passer une solide trame narrative d’une heure ou deux en un épisode 3 ou 4 heures étiré par une jouabilité un peu trop lente à mon goût. Néanmoins, il s’agit du premier jeu VR auquel j’avais hâte de retourner chaque fois que je rentrais du travail jusqu’à la fin de mon aventure. J’ai bien hâte de voir la suite, mais disons qu’il est assez difficile de justifier le prix que coûte actuellement cette première partie d’histoire. Par contre, si vous avez déjà investi dans la réalité virtuelle, je pense que Loading Humain est assurément une belle carte de visite vers un futur prometteur.