Suite directe du titre précédent, Parabole nous propose le jeu d’aventure Kona II Brume. Six ans plus tard, le studio peaufine son style et confirme son expertise dans le jeu d’enquête touchant le mystère surnaturel. Comment se tient celui-ci par rapport à Kona paru en 2017? Je vous en parle juste ici!
FICHE TECHNIQUE DE KONA II BRUME
- Date de sortie : 18 octobre 2023
- Style : Aventure, Survie
- Classement ESRB / PEGI : M/16
- Développeur : Parabole
- Éditeur : Ravenscourt
- Langue d’exploitation : Voix et textes en français
- Disponible sur: PlayStation 4, PlayStation 5, Xbox One, Xbox Series X|S, Nintendo Switch et PC
- Testé sur Steam Deck
- Prix lors du test : 39,99$ CAD / 29,99€
- Site officiel https://ravenscourt.games/fr/games/konaII
- Version numérique envoyée par l’éditeur
Mais qu’est-il arrivé à Hamilton ?
L’histoire nous ramène dans le nord du Québec dans les années 70. Alors que le détective privé Carl Faubert s’était sauvé in extremis de ce qui hante les lieux dans la contrée de Manastan dans le premier jeu, le voici face à une nouvelle menace : la brume.
Engagé par William Hamilton, le propriétaire de la mine qui se retrouve finalement être décédé, Carl enquête sur les circonstances mystérieuses ayant laissé le manoir Hamilton à l’abandon avec quelques cadavres. Pourquoi la neige a-t-elle envahi les lieux? Les valises étaient dans la voiture et près de la porte d’entrée. Les occupants étaient sur leur départ. Que s’est-il donc passé?
Carl suivra les indications d’une voix à la radio diffusée pas loin de là qui le mènera vers un groupe de survivants. On cherche des réponses quant à ce qu’est cette brume étrange ainsi que ce froid glacial s’étant installé trop rapidement en plein mois d’octobre. Le détective parviendra-t-il au bout de l’affaire?
Une suite directe
Tel que mentionné en intro, Kona II Brume est la suite directe de Kona. On reprend là où le premier titre nous a laissé, dans le bateau de secours après notre fuite in extremis à la fin du jeu. (je n’en dis pas plus pour ceux qui n’ont pas pu le découvrir encore) Ceci étant dit, il n’est pas absolument obligatoire d’avoir joué à Kona. Ses moments clés sont résumés dans l’introduction mais c’est un avantage certain, ne serait-ce que pour en connaître l’ambiance.
Durant cette mise en bouche, j’ai enfin réussi à voir le visage de Carl Faubert, notre personnage principal. Le jeu étant à la première personne, on ne le voit jamais autrement. Je suis aussi ravie de réentendre la narration interprétée avec justesse par l’acteur Guy Nadon pour va version française. Ce choix avait été l’une des raisons qui m’avait fait acheter le premier jeu. Bravo à l’équipe d’avoir pu le réengager pour sa suite!
Une aventure exploratoire méticuleuse
Entrons maintenant au cœur de Kona II Brume. L’aventure est exploratoire dans la plus pure version de ce terme. Le joueur se fraie un chemin vers les lieux clés à visiter dont il doit trouver tous les éléments importants pour progresser. La forêt est hostile et inquiétante. On n’y voit presque rien à cause de la tempête mais notre curiosité sera récompensée.
On va d’abord découvrir le manoir de William Hamilton. Cette grande maison de quatre étages, plus le sous-sol est remplie de secrets. Devant fouiller partout pour trouver des indices sur notre enquête ainsi que les outils qui vont nous aider, j’aime la petite vibration de manette en croisant un objet ou élément interactif. Les feux de foyer sont encore une fois nos points de sauvegarde manuelles et la carte est plus que pratique pour ne pas s’y perdre.
Prenez le temps de lire les notes laissées par les gens qui ont vécu en ces lieux. C’est la manière d’en connaître plus sur ses habitants et peut-être même sur ce qui s’y est déroulé. Un bel effort a été mis sur ces bouts d’information importantes pour notre compréhension et bien sûr, pour faire avancer l’enquête de Carl.
Après l’exploration du manoir, on arrive au refuge du lac Leech puis on se dirige vers la mine de cuivre et les bâtiments alentour. Interagir avec d’autres personnes est rafraîchissant. Surtout que dans Kona, nous avions un seul habitant encore vivant, et il nous a lancé un coup de 12 quand on a ouvert la porte de sa cabane. Pas très accueillant… Bref ici, nous visiterons plusieurs sites qui ont tous leurs secrets à livrer.
Une navigation parfois embêtante
Le jeu nous pousse à se promener. Malgré la carte, j’ai tourné en rond à plusieurs reprises, ne sachant plus trop où aller pour progresser. Il faut être bien concentré dans l’histoire pour faire les liens sur les infos collectées et savoir quoi faire pour la suite.
Dans la forêt, je fus enchantée de rencontrer plus que les loups de l’opus précédent. Parabole nous présente maintenant un ours et un orignal, que j’ai réussi à tuer à coups de hachette. C’est quand même un bel exploit… que je ne tenterais absolument pas dans la vie. Parlant de hachette, j’ai remarqué qu’elle ne peut pas trancher les petits arbres bloquant mon chemin, et quand je les frappe, c’est un bruit métallique que j’entends. …Non gang.
Enfin, on va faire la dernière partie du jeu en traîneau à chiens. Sérieusement, c’est plus l’fun que la motoneige de Kona. En plus, celle-ci introduit le voyage rapide entre les lieux déjà visités.
Verdict de Kona II Brume
Kona II Brume est la conclusion de Kona. L’aventure est intéressante si on a fait le jeu d’avant. Pour les nouveaux arrivants, ça risque d’être un peu plus raide au niveau de l’histoire. Visuellement, il est plus joli et la tempête toujours aussi agressive. La narration qui raconte notre parcours et parfois même des indices sur ce qu’on a à faire est l’un des gros points forts du jeu. Se déroulant dans le Québec des années 70, une foule de références y sont insérées par les objets meublant les habitations. Je trouve que ça manque dans les jeux vidéo et je m’y suis attachée instantanément en partie pour cette raison.
Sans être parfait, ce jeu est une bonne recommandation pour les gens qui aiment les histoires mystérieuses où l’exploration est au cœur de sa mécanique empruntée au style pointer et cliquer. L’ambiance est étrange, sans que ce soit un jeu d’horreur. C’est juste bien balancé.