Test de Homeworld : Deserts of Kharak sur PC

Débuté en 1999, la série Homeworld se voit aujourd’hui doter d’une préquelle venant expliquer l’origine de l’épopée du peuple Kushan à travers l’espace. Homeworld : Deserts of Kharak est un jeu de stratégie au temps réel développé par Blackbird Interactive et édité par le célèbre studio Gearbox Software, responsable de la série Borderlands.

Fiche Technique

  •    Date de sortie: 20 janvier 2016
  •    Genre: Stratégie
  •    Classement: ESRB E / PEGI 7
  •    Développeur: Blackbird Interactive
  •    Éditeur: Gearbox
  •    Langue d’exploitation: Sous-titres et menus de jeu en français, langue parlée en anglais
  •    Disponible sur PC
  •    Évalué sur PC
  •    Prix lors du test: 45,99 $ CA / 45,99 Euros
  •    Site officiel
  •    Version numérique envoyée par l’éditeur.

Homeworld : Deserts of Kharak vous mettra à la tête d’une expédition partie à la recherche d’un artefact censé être la clé de votre survie la planète désertique Kharak. La planète se meurt, le désert qui la recouvre s’élargit d’année en année, et les clans Kushan entrent régulièrement en guerre les uns contre les autres. L’expédition menée par le clan Kiithid, avec Rachel S’jet en tant qu’officier scientifique, est en fait la seconde, la première n’est malheureusement jamais revenu.

Une épopée au cœur du désert

Le jeu dispose d’une campagne, composée de 13 missions, durant laquelle vous allez devoir mener l’expédition des Kiithid jusqu’au plus profond du désert pour découvrir cette anomalie primaire. L’une des principales composantes du jeu est que vous conservez votre armée d’une mission à l’autre. Il faut donc être très prudent, et bien réfléchir à ses actions pour ne pas subir de défaite cuisante et être pénalisé pour la suite de l’aventure. Le jeu vous laisse tout de même la possibilité de débuter chaque mission avec une flotte standard, mais se serait se perdre une bonne partie de l’intérêt de Homeworld.

Le centre de votre expédition est composé du vaisseau mère Kapisi, c’est lui qui servira de base mobile pour construire vos unités. Ce dernier dispose de plusieurs systèmes (armement, blindage, radar, système de réparation) qu’il faudra alimenter pour pouvoir les utiliser. Au cours de l’aventure vous serez en mesure de récupérer des artefacts qui augmenteront sa capacité d’énergie, ses équipements, etc. La survie du Kapisi est impérative au succès des missions. Afin de construire vos unités vous devrez récupérer différentes ressources, notamment au sein d’épaves. Ici pas de base fixe, vous devez sans cesse être en mouvement pour ne pas être à court de ressources, et être trop exposé à vos assaillants.

L’aspect stratégique des combats est l’une des grandes forces du jeu. Chaque type d’unité est appropriée pour un style de combat. Les VAL sont par exemple parfait pour se rapprocher rapidement des unités de tirs à longue portée pour pouvoir les neutraliser. Les canons électriques sont eux redoutables à longues distances. Il vous faudra connaitre les forces et faiblesses de chaque unité pour pouvoir les utiliser au mieux. Vos unités gagnent de l’expérience et deviennent plus puissantes par la même occasion, il faut donc en prendre soin. Le terrain est également un élément primordial à prendre en compte lors des escarmouches. Une position élevée vous donnera un avantage non négligeable et pourra largement compenser un faible nombre d’unité. Poster une unité d’artillerie derrière une dune est également un bon moyen de causer de nombreux dégâts tout en étant à l’abri. Les stratégies sont nombreuses et la satisfaction de mener un plan à bien est extrêmement gratifiant.

La campagne solo est très agréable à suivre et dispose de situations assez variées pour qu’on ne s’ennuie jamais. Il faudra compter une dizaine heure ou plus pour les néophytes de la série, et sûrement un peu moins pour les habitués. L’histoire vous tiendra en haleine et la narration par les différents personnages réussit à nous attirer dans cet univers désertique.

Direction artistique, graphismes et mise en scène

Homeworld : Deserts of Kharak dispose d’une direction artistique, d’une mise en scène et de graphismes élégants. Très loin d’un univers coloré à la Starcraft, la palette de couleurs utilisée est assez limité mais permet de donner une véritable identité visuelle au jeu. Je n’ai pas pu m’empêcher de voir un certain parallèle avec Dune, l’œuvre culte de Frank Herbert , la planète désertique y est sûrement pour quelque chose.

Graphiquement le titre s’en sort bien, la modélisation des différentes unités est convaincante bien qu’inégal. Les différents effets sont plutôt bien réussis et les combats sont très dynamiques et percutants.

La mise en scène de Homeworld : Deserts of Kharak est d’une élégance rare, les différents plans de caméras utilisés dans les cinématiques parviennent parfaitement à mettre en avant l’action, tout comme l’environnement. Certaines cinématiques composées de dessins s’intègrent parfaitement à l’ensemble et participent à créer l’identité de ce titre. Les compositions musicales de Paul Ruskay assurent la cohérence sonore de la série puisqu’il était déjà aux commandes des bandes-originales des premiers épisodes.

Autre modes de jeux

Blackbird Interactive a également inclut d’autres modes de jeux tels que les escarmouches, et un mode multijoueur. Ces derniers sont assez chiche en contenus et ne peuvent pas parvenir à rivaliser avec les ténors du genre. Vous pourrez incarner les deux grandes factions de la campagne solo, chacune ayant ses spécificités. L’ensemble pourra vous amuser durant quelques heures, mais le cœur du jeu reste la campagne solo du titre.

Conclusion

Homeworld : Deserts of Kharak est une bonne surprise de ce début d’année 2016 pour les amateurs de RTS. Le jeu dispose d’une profondeur de gameplay très agréable, d’une durée de vie correcte, et d’une identité visuelle, et sonore, très marquée. La mise en scène élégante réussit à nous plonger dans cette histoire où un peuple cherche à survivre et à découvrir ses origines. Le jeu pourra convaincre les néophytes de la série, et leur donner envie de s’essayer aux anciens épisodes qui sont d’ailleurs sortis en version Remaster l’année précédente.

Test de Homeworld : Deserts of Kharak sur PC
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    Les points positifs :
  • Les aspects stratégiques et de gestions sont bien pensés
  • Une campagne solo intéressante aux objectifs variés
  • Une ambiance et une narration très soignée
  • Direction artistique dépaysante
  • L'utilisation du terrain, un véritable élément de gameplay
    Les points négatifs :
  • Le didacticiel un peu vite expédié
  • Le peu d'intérêt qu'offre les autres modes de jeux
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7.5