Je ne crois pas avoir de statistiques pour avancer mes dires, mais je crois que les jeux de style Metroidvania sont les plus développés au monde. Il est donc essentiel de se différencier quand on offre ce genre de divertissement sur le marché sinon on tombe vite aux oubliettes. C’est alors que survient Grim Guardians: Demon Purge, un jeu développé par un studio qui a de l’expérience dans la matière, Inti Creates. Pour citer que quelques exemples, on parle des créateurs des deux Bloodstained: Curse of the Moon, la série Gunvolt ainsi que celle de Blaster Master. Difficile de demander mieux, ceux-ci ayant tous une grande base d’amateurs. Si c’est gage de qualité, Grim Guardians devrait donc plaire a beaucoup de joueurs. Voyons si la logique sera respectée à travers notre test.
FICHE TECHNIQUE DE GRIM GUARDIANS: DEMON PURGE
- Date de sortie : 23 février 2023
- Style : Plateforme/Metroidvania
- Classement ESRB / PEGI : ESRB T/ PEGI 12
- Développeur : Inti Creates
- Éditeur : PQube
- Langue d’exploitation : Offert en Français
- Disponible sur Nintendo Switch, PlayStation 4, PlayStation 5, Xbox One, Xbox Series X/S et PC
- Testé sur Nintendo Switch OLED
- Prix lors du test : 32,99$ CAD / 23,99 €
- Site officiel
- Version envoyée par l’éditeur
Lorsque les démons prennent possession de l’école
Dans Grim Guardians (on va laisser tomber le Demon Purge vous le voulez bien?) on incarne Shinobu et Maya, deux soeurs étudiantes qui combattent les démons à temps perdu. Pas banal, n’est-ce pas? Mais quel n’est pas la surprise lorsqu’elles constatent que leur école n’est plus ce qu’elle devrait être. Un château sombre a fait son apparition en place et lieu de l’école et elles découvrent rapidement que leur rivale, Kurona, est derrière tout cela. Le petit souci: les élèves de leur collège sont prisonniers de ce nouveau bâtiment. Il n’en faut pas plus aux soeurs Kamizono pour venir au secours de leurs amis.
Tout comme bon jeu du genre, disons que l’on se trouve une excuse pour avoir un jeu sous la main. C’est loin d’être un scénario digne d’Hollywood mais nous avons déjà vu pire. Maintenant que le prétexte existe, il suffit de foncer tête première dans l’aventure. Comme cela a été dit plus tôt, on incarne deux personnages, soit Shinobu et Maya. Les deux possèdent un style de jeu complètement différent qui rend le jeu dynamique. En ce qui concerne Shinobu, elle utilise une arme à feu automatique du genre uzi, ce qui lui permet de toucher les ennemis à distance mais avec peu de dégâts.
Pour ce qui est de Maya, ses attaques sont plus fortes mais seulement à courtes distances. Maya a également la possibilité de se pencher et de se glisser dans des endroits plus étroits, ce que Shinobu ne peut faire. Cependant, Maya dispose de moins de points de vie que Shinobu. Cela apporte une excellente dynamique alors que vous pouvez interchanger d’une à l’autre à l’aide d’un simple bouton. Ou mieux encore, il est possible de jouer le jeu en coop pour plus de plaisir.
À cela on ajoute des attaques secondaires qui sont aussi variées les unes que les autres. Le tout ressemble à l’attaque secondaires dans Castlevania, vous savez les couteaux, eau bénite, haches et autres. Sans vouloir divulgâcher l’ensemble des attaques, disons que plusieurs permettent d’atteindre des nouveaux endroits dans les niveaux ou bien ralentissent le rythme des ennemis. Quand même amusant à utiliser.
Un Metroidvania-lite
Comme dans tout bon Metroidvania, on doit traverser des pièces et des pièces jusqu’à se rendre au boss de la section. Cependant, au lieu d’avoir une carte complète que l’on doit découvrir à 100%, on se trouve avec des sections distinctes dans le jeu. Par exemple, on va passer à la bibliothèque, dans le gymnase avec la piscine ou dans les jardins. Tous ces endroits sont transformés en raison du sort de Kurona mais on peut bien distingués le tout dans les décors en arrière-plan.
Ce qui est dommage est que certains emplacements sont magnifiques alors que d’autres sont plutôt vides. Il y a un manque de constance sur ce point. Cela fait en sorte que le jeu est plutôt linéaire avec très peu de retour en arrière, ce qui n’est pas pour déplaire à ceux qui n’aiment pas cette particularité. Vous pouvez par contre refaire à tout moment un niveau pour sauver l’ensemble des étudiantes de votre école. Le jeu reste relativement court pour un jeu du genre mais à aucun moment on a l’impression qu’il a été rallongé sans raison valable.
Pour ce qui est du bestiaire, celui-ci est vraiment impressionnant. Alors que les ennemis sont variés mais tout de même répétitif, les boss sont très bien réalisés et on doit découvrir comment les vaincre avant de réellement s’attaquer à eux. Et si jamais une des deux soeurs est vaincue, il n’y a pas lieu de s’affoler. On retourne au dernier point de sauvegarde avec l’autre personnage et on a la possibilité de ramener la frangine à la vie. Comment? Grâce au CPR, évidemment! On tape rapidement sur le même bouton et elle revient avec un peu d’énergie pour nous aider dans notre combat. Simple mais très plaisant à réaliser.
Mais qu’est-ce qui empêche Grim Guardians d’être au sommet?
Je ne le cacherais pas, j’ai eu beaucoup de plaisir durant mon périple dans Grim Guardians. Les contrôles sont fluides, le jeu ne nous punit jamais inutilement et le fait qu’il peut être joué autant en solo qu’en coop ajoute aux possibilités. Malheureusement, le jeu a quelques lacunes qui fait en sorte qu’il ne parviendra pas à s’élever parmi les grands du genre.
Sans vouloir revenir sur ce point, le fait que les décors soient vides pour plusieurs endroits enlève un petit quelque chose. Ce n’est pas catastrophique mais disons que cela fait contraste quand on est subjugué devant ce que l’on voit et que le niveau d’après, ce n’est plus le cas. Le plus grand problème est sans doute le spawn des ennemis. Ceux-ci apparaissent occasionnellement directement sur nous, ce qui fait que l’on a aucune chance de se défendre. Prendre des dégâts de cette façon, c’est loin d’être agréable. Ce qui m’amène à l’autre point : le jeu est d’une trop grande facilité. Vous avez le choix entre deux niveaux de difficultés, soit Casual et Veteran. Le premier vous donne autant de vies que vous le désirez alors que le second offre une limite. Le problème est que vous allez en amasser durant votre partie, assez pour que ce ne soit jamais un enjeu d’importance. Inutile de vous dire que je vous recommande fortement le deuxième niveau de difficulté.
Verdict de Grim Guardians: Demon Purge
Grim Guardians: Demon Purge est une petite bouffée d’air frais dans un genre qui en a bien besoin. La dualité entre les deux soeurs est intéressante et permet un style de jeu différent qui nous force à bien réfléchir avant de progresser vers l’avant. La variation dans les niveaux est intéressante mais il est dommage de constater que certains décors sont plutôt vides. Si les développeurs peuvent augmenter la difficulté d’un cran, le jeu pourrait très bien représenter un beau défi pour les amateurs du genre.