Dans un futur relativement proche, la réalité virtuelle fait partie intégrante de nos vies autant pour le travail que pour le jeu. Plusieurs éléments illégaux peuvent évidemment s’y dérouler, car où il y a de la technologie, il peut y avoir des virus, des bogues et du piratage avec des conséquences dramatiques. Dans cet univers, il existe les Gamedec (Game Detectives), des enquêteurs modernes explorant les différentes réalités. Vous êtes l’un d’eux !
FICHE TECHNIQUE DE GAMEDEC
- Date de sortie : 24 février 2023 (PS5)
- Style : RPG Isométrique
- Classement ESRB / PEGI : ESRB T / PEGI 12
- Développeur : Anshar Studios
- Éditeur : Perp Games
- Langue d’exploitation : Sous-titré en français
- Disponible sur PS5, Switch et PC
- Testé sur PlayStation 5
- Prix lors du test : 46,99$ CAD / 34,99 €
- Site officiel
- Version numérique envoyée par l’éditeur
Histoire de Gamedec
Gamedec débute avec une prémisse assez simpliste : vous êtes un enquêteur de réalités virtuelles et vous obtenez des contrats de divers clients. Chaque enquête se déroule dans jeu différent. Grâce à cela, chacune des enquêtes est différente de la précédente, car en plus de résoudre le mystère pour lequel le client vous a engagé, vous devez comprendre la mécanique du jeu où l’enquête a lieu.
Pour vous donner une idée, la première enquête vous est confiée par un riche propriétaire d’entreprise. Son fils est en réalité virtuelle depuis plus de 4 jours. Cela peut créer de graves problèmes s’il reste encore trop longtemps connecté. Cependant, il n’est pas possible de simplement débrancher le casque sans causer des dommages à la personne connectée. Il vous faudra donc fouiller le bureau du client et interroger des témoins pour découvrir le jeu où est caché Fredo (le fils du client), car celui-ci est en mode incognito. Vous trouverez qu’il est allé dans un jeu pour adultes avec une escorte. Il vous reste à vous connecter dans ce jeu de débauche pour réussir à le retrouver.
Un système de déductions efficace
Ce que j’ai préféré à propos de ces enquêtes, c’est le système de déduction. Gamedec ne vous donnera jamais une réponse claire, même quand vous trouvez tous les indices possibles. Lorsque vous trouverez assez d’indices, il vous sera possible de faire une déduction sur différentes questions en suspens. « Quel était le pseudo de Fredo ? », « Où Fredo s’est-il rendu après s’être connecté », « Qui pourrait savoir ce qui est arrivé au garçon ? » ne sont que quelques exemples de questions à répondre à l’aide de déductions.
Le cours de l’enquête, les dialogues possibles, les lieux à visiter et plus encore seront différents selon vos déductions. Il y a plusieurs façons de réussir (ou échouer) une enquête. Cela ajoute une bonne rejouabilité.
Un côté RPG
Dans Gamedec, vous avez le choix d’être qui vous voulez. Le jeu vous propose près d’une dizaine de personnages « préconfigurés » ou il vous est possible d’en créer un de A à Z. Chaque personnage débute avec ses propres statistiques et il vous sera possible de débloquer de nouvelles professions grâce à cela (Manchard, programmeur, cracker, cervodoseur, etc.). Dépendamment de vos choix au cours du jeu, vous obtiendrez de nouveaux points de compétences à dépenser pour apprendre une nouvelle profession.
Ces professions vous permettront de pirater des ordinateurs, crocheter des serrures, manipuler des gens, etc. Il est impossible de tout débloquer lors d’une partie alors il faut bien réfléchir avant de dépenser nos points. Cependant, il y a toujours un autre moyen de procéder même si vous n’avez pas accès à la profession nécessaire. C’est dommage, car cela donne l’impression que les professions ne sont pas si utiles que cela.
Plusieurs jeux à explorer
Comme je disais plus haut, un des points forts du jeu est les différents jeux à explorer. Je ne les nommerai pas tous pour ne pas gâcher certaines surprises.
« Vices Versa » permet d’entrer dans un univers cyberpunk où l’on retrouve sexe et débauche. Un des « plaisirs » du jeu est de convaincre un joueur de coucher avec vous avant de le tuer ce qui donne des points d’orgasmes.
« Moisson à foison » vous amène dans un western où vous pouvez acheter une terre pour y cultiver des citrouilles et des fraises ou vous occuper de vos vaches. Vous pouvez faire partie d’une guilde et tenter de défier le shérif pour devenir vous-même celui-ci. Il s’agit d’un jeu « free-to-play » alors chaque nouvelle fonctionnalité coûte de l’argent. Les développeurs se sont amusés à ridiculiser les mécanismes utilisés pour obliger les joueurs à débourser de l’argent dans les jeux « gratuits ».
« Cyberchevalerie » se déroule dans un univers poétique avec des samurais. Il vous faudra faire vos preuves au clan en place en effectuant diverses tâches dans un temps imparti. Ce jeu contient également un système de « crafting » où vous devez récupérer des matériaux pour créer des outils que vous pourrez utiliser par la suite.
Des choix qui importent… quelquefois !
Les décisions que vous prenez changent beaucoup de choses dans les différentes enquêtes. Cependant, vous aurez l’impression que le tout importe peu au final. Je peux comparer le tout à Mass Effect 3. Tous les choix entraîneront des conséquences directes sur le moment présent, mais très peu sur la fin. Gamedec contient 6 fins différentes et il est possible de toutes les voir facilement en changeant quelques choix dans la dernière enquête du jeu. Les choix faits précédemment changeront quels personnages vous aideront à la fin, mais le fait qu’ils soient tous avec vous ou aucun avec vous ne change pas grand-chose au final.
Une trame narrative débouchant sur une finale inattendue
Au fur et à mesure que l’on progresse dans le jeu, on se rend compte que chaque contrat que nous avons accepté a un lien avec l’ancien. Ceux-ci finissent par se recouper par une intrigue principale très bien ficelée et où nous comprenons enfin ce qui se passe. Gamedec ajoute des indices un peu partout pour nous amener à la grande révélation à la fin du jeu. C’est vraiment très réussi.
Definitive Edition
Cette version « définitive » inclut deux histoires supplémentaires. La première est une nouvelle quête ajoutée au jeu principal dans le jeu « Vices Versa ». La deuxième histoire est la plus intéressante, car elle permet d’incarner Ken Zhou (un personnage très important du jeu) et d’effectuer une nouvelle enquête.
Côté technique
Gamedec est d’une grande beauté graphique surtout vu les différents genres exploités. Il est plaisant de passer d’un style cyberpunk à un style western. La gestion de la lumière est très bien exploitée (particulièrement dans les univers cyberpunk et futuriste).
La trame sonore est assez basique. Les musiques en arrière-plan sont assez discrètes et j’ai fini par ne pas y porter beaucoup d’attention. Quant aux dialogues, il n’y en a que très peu. Habituellement, on les entendra dire leur première réplique et toutes les autres ne seront que du texte.
Il y a quelques petits ralentissements pendant le jeu, mais rien de majeur. Par contre, j’ai rencontré plusieurs bogues dont un qui m’a obligé de recharger ma partie (la caméra ne suivait plus mon personnage). J’ai confiance que le tout sera réglé prochainement.
Verdict de Gamedec
Gamedec est un très bon jeu. On pourrait lui reprocher quelques longueurs ou le côté RPG qui est mal exploité. Par contre, l’ambiance des différents jeux ainsi que le système de déductions viennent rétablir l’équilibre. Les différentes trames narratives qui s’entrecoupent sont excellentes même si on a l’impression parfois que nos choix n’ont pas eu une grande influence sur le dénouement. Il est dommage que les bogues viennent ternir le jeu, mais j’ai espoir que le tout sera réglé éventuellement. Si vous avez aimé « Disco Elysium », je vous conseille de donner une chance à Gamedec et vous serez épaté par la fin.
