FRAMED fait partie de ces petits jeux indépendants qui auront marqués l’année 2014, au point de recevoir beaucoup de récompenses et d’impressionner certaines personnalités de l’industrie vidéoludique (Hideo Kojima en tête de liste). Mais que vaut réellement ce titre? Maintenant que tout ce battage médiatique est passé, il est temps, enfin, de se faire un véritable avis sur ce titre, sorti uniquement sur iOS au moment de l’écriture de ces lignes.
Fiche technique
- Date de sortie : 13 novembre 2014
- Style : Réflexion
- Classement Apple Rate : 12+
- Développeur : Loveshack Entertainment
- Éditeur : Loveshack Entertainment
- Langue d’exploitation : Anglais
- Évalué sur iPad
- Prix lors du test : 4.99$ sur l’AppStore américain / 4,99 € sur l’Appstore français / 5.19$ sur l’Appstore canadien
Pleins de vignettes sans bulles
l’histoire se finit assez rapidement, autour d’une bonne heure de jeu pour un premier run, avec la sensation assez déconcertante de ne pas être acteur de la situation.
FRAMED, c’est avant tout un concept, une idée, une question. Et si on pouvait changer l’histoire d’une bande dessinée en substituant ses vignettes? Vous avez affaire ici à une succession de cases qui sont animées et connectées les unes aux autres. Vous devrez en modifiez la disposition pour continuer l’avancée de votre personnage: Echelle, corniche, portes, fenêtres couloirs, etc. Quel que soit l’ordre de notre story-board, la réécriture est immédiate, pour arriver au bon dénouement. Peu tactique et pas vraiment compliqué, ce puzzle game un peu particulier jouera sur votre réflexion comme sur vos réflexes. A vous de faire assez attention pour ne pas vous tromper sinon vous recommencez la planche.
Sans trop révéler de l’intrigue principale, votre but est de faire progresser un homme avec un attaché-case au travers d’immeubles remplis de policiers. Une véritable course-poursuite qui ne se terminera pas comme prévu, avec l’apparition d’un nouveau personnage jouable. Malheureusement, l’histoire se finit assez rapidement, autour d’une bonne heure de jeu pour un premier run, avec la sensation assez déconcertante de ne pas être acteur de la situation. Malgré tout, avec un principe plutôt addictif, c’est un véritable plaisir de reprendre une nouvelle partie, pour peu qu’on aime la redondance.
Dessine-moi une bande-dessinée
l’approche est plutôt particulière et intéressante, mais les idées de gameplay restent simplistes au possible.
Parlons direction artistique maintenant. L’ambiance générale de FRAMED se veut dans le style « Comic-book » dans les rues d’une ville aux allures de polar. La musique jazz qui accompagne le titre nous prend aux tripes, même si le thème reste assez commun. Cela ne nous empêchera pas de fredonner un petit air de temps à autre entre deux planches. Côté réalisation, le jeu est plutôt soigné. Aucune saccade, aucun freeze, et les animations s’enchaînent de façon très dynamique et agréable. Des effets noirs et blancs pour les personnages, des décors pastels et fixes: Simple et magique.
En fait, tout ce fameux battement médiatique autour de l’oeuvre de Loveshack est amplement mérité. Pour autant on regrettera que le jeu pêche sur un point. Certes l’approche est plutôt particulière et intéressante, mais les idées de gameplay restent simplistes au possible, avec une seule solution existant au bout de chaque story-board. Une fin alternative aurait été amplement appréciée. Un défaut excusé au vu de l’expérience globale du titre, ainsi que son tout petit prix sur l’Appstore d’Apple.
Conclusion
FRAMED est une oeuvre imparfaite, simpliste et trop rapide à finir, mais avec une ambiance géniale, une réalisation soignée et un gameplay immersif. On n’en demandait pas plus et c’est exactement ce que nous offre la petite pépite de Loveshack.