C’est toute une commande de refaire un jeu qui a été aussi apprécié que FF7 et évidemment ça vient avec une montagne d’attentes. Ça paraît évident aujourd’hui avec la taille des jeux, mais j’avoue que je ne m’attendais pas initialement à une histoire en trois parties. Avec FF7 Remake en 2020, Nomura et son équipe n’ont pas raté leur cible. On retombait sous le charme de Cloud, Barret, Tifa, Aerith et leur légendaire épopée comme la toute première fois. Avec quelques changements à l’histoire et une fin inattendue, on anticipait la suite. Or, les développeurs allaient devoir redoubler d’efforts avec Final Fantasy VII Rebirth parce que cette partie était encore plus grandiose.
Attention ! Nous reviendrons sur certains événements du premier jeu donc mieux vaut fermer la page si vous voulez éviter.
Fiche Technique de Final Fantasy VII Rebirth
- Date de sortie : 29 février 2024
- Style : ARPG
- Classement ESRB/PEGI : T/16
- Développeur : SQUARE ENIX
- Éditeur : SQUARE ENIX
- Langue d’exploitation : Disponible en français
- Exclusivement sur PlayStation 5
- Prix lors du test : 89,99 $ / 79,99 €
- Site officiel
- Code numérique envoyé par SQUARE ENIX
Poursuivi par Shinra
Suite aux événements du premier jeu, Cloud, Barret, Tifa, Aerith et Red XIII se retrouvent dans le village de Kalm où ils préparent leurs prochaines actions. Selon eux, ils devraient suivre les étranges hommes vêtus de noir, car ils devraient les mener à Sephiroth. Malheureusement, les forces de Shinra prennent rapidement d’assaut l’endroit et ils n’ont pas d’autres choix que de fuir. C’est là que l’aventure prend son envol dans la grande région de la Prairie où on découvre pour la première fois le monde ouvert de Final Fantasy VII Rebirth.
Parallèlement à ce qui arrive avec notre groupe, on va aussi avoir quelques scènes par chapitre avec Zack. Ces sections sont plutôt limitées et avancent très lentement. C’est peut-être mon seul reproche du jeu, j’aurais voulu avoir plus de séquences avec lui. Ce sont des points clés à l’histoire globale qui nous laissent encore avec beaucoup de questions même une fois le jeu fini. D’ailleurs, j’aurai un autre article discutant de la fin très bientôt pour faire suite à celui que j’avais fait sur la première partie.
Pour revenir à l’aventure principale, le scénario a été grandement approfondi à presque tous les niveaux pour que chaque moment clé ait encore plus d’impact. Même au niveau du développement de chacun des personnages et de leur passé, on en découvre encore plus qu’avant. Ceci permet à chacun d’être encore plus complet que dans l’original. Tout ce qui est Fileur (Whispers) est aussi d’avantage détaillé et expliqué tout comme le flux de vie (Lifestream). Même la personnalité de Cloud prend un tournant inattendu et j’ai hâte de voir où la suite nous mènera.
Une épopée qui respecte l’originale
Ce qui m’amène à parler de l’épopée de Final Fantasy VII Rebirth et le reste de la trilogie dans son ensemble. J’avais très hâte de visiter des endroits iconiques du jeu original comme Gold Saucer ou Costa del Sol et je n’ai vraiment pas été déçu. Effectivement, chaque région est riche visuellement et propose une faune très variée ainsi que plusieurs personnages avec lesquels interagir. La modélisation de celles-ci est un vrai tour de force. De plus, les villes sont connectées par d’énormes environnements ouverts où bien des activités nous attendent. J’y reviens dans la prochaine section.
Ensuite, même les régions qui m’avaient un peu moins marquée dans l’original ont prit du coffre pour livrer une belle impression. Par exemple, la section à Gongaga est plus complète et, maintenant qu’on connaît les événements de Crisis Core, le village prend tout son sens. Les développeurs ont d’ailleurs pris ça en considération en ajoutant des éléments d’histoires clés ainsi que des personnages. Je n’irai pas plus loin pour ne pas rien gâcher, mais le fan de Zack Fair en moi a été bien servi.
Si presque toutes les sections sont plus détaillées, ça n’a pas empêché l’équipe de Square Enix de respecter l’œuvre dans son ensemble. Après avoir joué à la première partie, j’étais inquiet de visiter la seconde comme je voyais mal comment ils allaient bifurquer de la linéarité de celui-ci. Or, ils ont relevé le défi haut la main avec un grand monde ouvert parfaitement intégré au reste du jeu. Je ne pensais pas avoir autant de plaisir à me promener à dos de Chocobo à travers cet immense monde et à en découvrir les nombreux secrets. Final Fantasy VII Rebirth est une lettre d’amour réussie.
Des personnages vivants
J’ai mentionné la qualité visuelle de Final Fantasy VII Rebirth au niveau des environnements, mais les personnages se démarquent aussi. La finition de la modélisation de chacun, leurs expressions et leurs différents habits sont hyper détaillés. Par exemple, j’aime beaucoup l’armure de Cloud avec les vis qui sortent sur l’épaulière. Sinon, la fourrure sur Red XIII et sa queue enflammée répondent bien à la physique du jeu. Et je sais que ce n’est pas nouveau, mais j’aime voir des détails minutieux comme les bonnes couleurs de Materia sur nos armes même dans les scènes cinématographiques.
Ce sont ce genre de petits détails qui permettent au jeu de sortir du lot, mais il y en a plusieurs autres. On n’a qu’à observer l’effet des ombres et de la lumière dans des endroits où c’est plus prononcé comme des grottes. Sinon, il n’y a rien de plus beau qu’une étendue d’eau dans laquelle de Mako a coulé (voir plus bas).
Qui plus est, comme la première partie, les acteurs qui font le doublage ont fait du très bon boulot. On ressent bien les émotions de chacun et leur subtilité. Un personnage comme Aerith est assez complexe vu les événements auxquels elle doit faire face, mais elle est parfaitement jouée. Cloud aussi, il a visiblement un problème de personnalité et l’acteur joue bien sur cette ligne fine entre la folie du personnage et ces moments plus lucides. C’est impressionnant de voir comment le tout tient bien entre le scénario, les dialogues, les expressions des personnages et leur doublage.
Une sélection mini-jeux impressionnante
Puis, je ne me souvenais pas à quel point il y avait des mini-jeux dans l’original, mais ils me sont rapidement revenus à l’esprit au fur et à mesure que mon aventure progressait. En effet, que ce soit le G-Bike, la parade de Junon, Fort Condor, les Squats, les courses de Chocobo et plus, il ne manque pas d’activités. Pour cette réédition, chacun d’eux a été complètement refait et je les ai tous adorés. Selon moi, c’est une force du jeu qui nous permet de ne pas trouver l’aventure trop redondante.
D’ailleurs, je ne m’attendais pas aux changements qui ont été fait dans certains cas. La nouvelle version de la parade militaire de Junon est celle qui m’a le plus surprise positivement. Pour moi, c’était une partie une peu plate dans l’original et maintenant c’était plus que grandiose. Même chose pour Fort Condor dont le principe de Tower Wars a été plus poussé. C’est loin d’être facile, mais c’est très amusant.
Du côté des courses de Chocobo, il y en a encore plus que dans l’original. Qui plus est, je trouve que les contrôles sont mieux exécutés. Avec le dérapage, j’avais l’impression de replonger dans mon Mario Kart préféré : Double Dash. D’autre part, je ne m’attendais pas à avoir un jeu de Fall Guys où on prend la forme d’une grenouille. Encore moins, une sorte de Rocket League avec Red XIII et des ballons de soccer géants. Il n’y en a pas un seul que je n’ai pas apprécié. Pour moi, c’est une réussite sur toute la ligne.
Beaucoup de quêtes et d’activités secondaires
En plus de ce que je viens de vous énumérer, Final Fantasy VII Rebirth nous présente un jeu de carte intitulé Queen’s Blood. Celui-ci m’a rapidement accroché par son approche assez simple, mais qui devient de plus en plus compliqué à force de découvrir de nouvelles cartes. Il y a même tout un côté narratif derrière celui-ci et j’espère qu’une version physique viendra.
Toujours du côté narratif, chaque région propose entre 3 et 6 chaînes de quêtes secondaires très approfondies. Celles-ci nous permettent d’apprendre des détails supplémentaires sur le monde et les différents personnages. Ils sont non seulement utiles pour nous aider à améliorer nos personnages, mais aussi pour renforcer leur relation. Cet aspect est très important pour certains moments de l’histoire, mais aussi pour améliorer leur synergy en combat.
Par la suite, je tiens à souligner aussi les séquences de piano. À travers l’aventure, on met la main sur des feuilles de musiques qui nous permettent de jouer plusieurs thèmes marquants de la série. Ce n’est pas facile de faire un score parfait, mais le mini-jeu est très accrocheur. En plus, les musiques sont envoutantes et ça m’a redonné envie de jouer un instrument qui a marqué ma jeunesse.
Enfin, je n’ai même pas encore parlé de Chadley qui est de retour avec encore plus de tâches pour le groupe. En effet, dans chaque région, le jeune chercheur a environ une vingtaine d’éléments d’intel de tout genre à nous faire découvrir. Ça peut être aussi simple que trouver une tour qui va nous permettre de trouver d’autres points d’importance ou de l’information sur une nouvelle invocation. C’est une bonne manière de nous encourager à explorer. Enfin, le tout se transforme en encore plus de simulations de Chadley qui donnent des récompenses très utiles.
Des combats peaufinés
Final Fantasy VII Rebirth offre quelques ajouts au niveau de la jouabilité par rapport à la première partie. À mon avis, ceux-ci servent bien le jeu puisqu’ils rendent les combats encore plus dynamiques. L’addition la plus importante, c’est celle des Synergy Abilities. Il s’agit d’actions additionnelles qui s’améliorent à forcer de développer les relations entre les membres du groupe.
Elles sont particulièrement importantes parce qu’elles peuvent rapidement nous donner l’avantage dans les combats. Il y a, entre autres, quelques unes qui nous ajoutent une barre d’action de plus ce qui peut faire la différence. Par contre, ma préférée était celle qui me donnait une quantité infinie de MP pour faire une pluie de pouvoirs magiques sur les ennemis. Le fait d’avoir ces nouvelles habiletés diminue les moments où on est inactif en combat.
En jumelant ces attaques avec le système de pression et d’incapacité, on peut réussir à performer des attaques dévastatrices. C’est probablement le meilleur conseil que je peux donner à quelqu’un qui commence son aventure dans Final Fantasy VII Rebirth. Mieux vaut garder nos limit-break et synergy abilities et autres puissantes attaques pour ce moment afin de maximiser les dégâts. Le groupe dans son ensemble gagne aussi de l’expérience et des niveaux pour devenir encore plus efficace.
Enfin, les ajouts de Red XIII, Yuffi et Cait Sith à notre groupe permettent une diversité encore meilleure en combat. Ils ont chacun leurs propres mécaniques qui leur permettent de se distinguer en combat. J’ai bien aimé utiliser autant Red XIII que Yuffi, car ils sont rapides et permettent de bien contrôler les ennemis. Bref, les combats sont réussis sur toute la ligne.
Verdict sur Final Fantasy VII Rebirth
En terminant, Final Fantasy VII Rebirth est une belle réussite qui a répondu mes attentes, bien qu’elles étaient très élevées. C’est impressionnant de voir comment les développeurs ont réussi à intégrer l’aspect monde ouvert tout en la modernisant. En plus, la quantité et qualité des activités secondaires rendent la découverte de l’univers plus amusant que jamais. Le tout se fait naturellement en nous permettant de constamment améliorer notre équipe. Enfin, tout complémente bien l’excellente histoire qui ne laissera encore personne indifférent. C’est assurément un candidat au jeu de l’année qui fait honneur à l’excellence de l’œuvre originale.