À l’E3 l’an dernier, en plus de la présentation de la PlayStation VR qui s’annonçait très prometteuse, Sony nous avait présenté un prototype de ce qui allait éventuellement devenir le PS VR Aim. Prenant la forme d’une arme à feu assez imposante, j’étais bien curieux de voir l’accessoire en action, mais je dois avouer que je l’avais un peu oublié. C’était donc une surprise de la voir refaire surface il y a quelques semaines alors qu’elle accompagnait la sortie de Farpoint, un jeu qui l’exploite justement pleinement. Est-ce le futur des jeux de tir à la première personne et est-ce que Farpoint en vaut l’achat à lui seul ?
Fiche technique
- Date de sortie : 16 mai 2017
- Style : Réalité Virtuelle / Jeu de tir
- Classement ESRB / PEGI : ESRB M17+ / PEGI 18
- Développeur : Impulsive Gear
- Éditeur : Sony
- Langue d’exploitation : Français ou Anglais
- Disponible exclusivement sur PS VR
- Testé sur PS VR avec PS VR Aim
- Prix de l’ensemble lors du test : 99,99 $ CA / 79,99 €
- Site officiel
- Version envoyée par l’éditeur
Perdu sur une planète inconnue
Durant une mission où notre personnage doit ramener des scientifiques qui étaient en train d’étudier des anomalies en bordure de Jupiter, une rupture soudaine dans l’espace envoie les trois personnages et leur station s’effondre directement sur une planète inconnue. Séparé de nos collègues, notre héros doit tenter d’utiliser une technologie d’hologrammes pour suivre leurs traces et espérer s’enfuir de cette planète hostile. Serez-vous en mesure de survivre aux hordes d’ennemis qui vous attendent dans Farpoint ?
Un shooter extraordinaire grâce à la VR
Si ce n’était pas de la réalité virtuelle et du PlayStation VR Aim, je suis convaincu que Farpoint ne serait qu’un simple jeu de tir bien ordinaire. Les ennemis sont assez génériques et il n’y en a tout simplement pas une très grande variété. De plus, leurs attaques sont plutôt limitées et le joueur n’a que deux armes dans son arsenal pour se défendre.
Cependant, le duo PS VR + Aim vient complètement transformer l’immersion qui est amplifiée de manière exponentielle lorsqu’on met le casque sur notre tête et le fusil dans nos mains. Premièrement, même si on voit assez bien les polygones des différents objets dans l’environnement, j’ai été en admiration devant les décors de la planète visitée. La profondeur de champ est parfaitement à point, peu importe dans quelle direction on regarde ce qui nous permet d’être encore plus dans l’action.
Je ne savais pas trop à quoi m’attendre en embarquant dans Farpoint et je dois dire que j’ai été charmé. La prise en main du fusil est vraiment satisfaisante puisque celui-ci est suffisamment lourd et la forme se mélange bien à celle de l’arme qu’on voit à l’écran. Ce qui m’a surtout étonné c’est la justesse avec laquelle les développeurs ont réussi à répliquer l’effet du visou placé directement sur le fusil dans lequel on regarde pour cibler les ennemis. Le fait d’avoir à remonter le fusil au niveau de nos épaules afin de s’assurer qu’on tire dans la bonne direction augmente énormément l’immersion. Et que dire de l’utilisation de la gâchette sur laquelle j’adorais appuyer pour canarder les ennemis devant moi et du bouton pour recharger afin que je me sente encore plus « badass » ?
Il en est de même pour l’effet de surchauffe du pistolet qui s’enclenche lorsqu’on vide trop de balles à la fois sur les extraterrestres. Cette particularité enclenchait aussi un sentiment d’insécurité face aux ennemis qui nous bondissent dessus puisqu’on n’avait soudainement aucun moyen de se défendre pendant quelques secondes outre qu’en reculant pour tenter d’éviter leurs attaques. J’ai d’ailleurs trouvé que c’était un excellent défi que d’avoir à tenter de se planquer derrière les obstacles qui sont présents un peu partout dans le jeu et esquiver les ennemis. Je me suis vraiment senti dans l’action durant les cinq heures de l’aventure.
Aucune nausée
Heureusement, bien qu’il soit un peu difficile de se retourner complètement dans le jeu, le design de niveau fait en sorte que les ennemis nous arrivent seulement de face ce qui minimise cette limitation du jeu. Je pense que c’est ce qui aide à réduire complètement l’effet de nausée provoqué par plusieurs expériences en réalité virtuelle puisqu’on ne fait pas de mouvement de caméra trop brusque.
Au niveau de l’histoire, disons que ce n’est pas un très grand scénario et que la plupart des événements sont assez prévisibles. De plus, lorsque j’ai fini le jeu, je n’avais pas du tout l’impression d’avoir fini mon aventure. C’est bizarre d’avoir ce sentiment qu’il manquait quelque chose pour finir le scénario.
Au moins, Farpoint propose aussi un mode coop qui nous permet de faire quelques missions supplémentaires qui sont à la fois uniques et offre un très bon défi. Il y a plusieurs niveaux de difficulté et tenter d’éliminer toutes les vagues d’ennemis qui viennent à nous était vraiment satisfaisant. Je me souviens d’avoir eu à finir une mission en solo parce que mon partenaire était mort avant la fin ce qui avait vraiment fait augmenter le niveau de tension dans mon corps qui s’est senti plus stressé que dans n’importe quel autre jeu.
Conclusion
En conclusion, même si Farpoint me donne l’impression d’avoir été terminé un peu trop rapidement, j’ai eu un sentiment d’immersion plus fort que dans n’importe quel autre jeu de tir grâce au PS VR + Aim. J’ai bien hâte de voir les prochains jeux qui utiliseront cet accessoire.