J’adore les jeux de plateforme à la Mega Man autant les classiques que les reprises plus modernes. Je trouve sincèrement qu’il n’y a pas assez. Alors, quand j’ai pu mettre mes mains sur Berserk Boy, j’étais bien excité de l’essayer. Avec les premiers aperçus, il promettait de l’action rapide et une trame sonore de qualité. Est-ce vrai avec le résultat final ?
Fiche Technique de Berserk Boy
Chevelures improbables et histoire oubliable
Dès les premières minutes avec Berserk Boy, la machine à retourner dans le temps s’active. Dès lors, on se replonge au début des années 2000, Game Boy Advance en main, et des titres comme Mega Man Zero sont à la une des jeux de plateforme. Avec son personnage à la chevelure impossible, une ville en ruine et des robots maléfiques qui pullulent partout. La scène semble vraiment tirée d’un classique de l’époque.
Malgré les apparences presque « iconiques », la majorité des personnages introduits dans l’entièreté du jeu sont plutôt oubliables. Outre le personnage principal nommé Kei et son amie Dizzie, les autres ont très peu d’incidence sur l’histoire ou l’entièreté du jeu en général. Environ à la mi-parcours, on semble avoir arrêté de donner des dialogues pour simplement se concentrer sur l’action.
L’histoire tombe, bien sûr, en second plan. On fait partie d’une “résistance” contre une énergie noire qui crée des robots maléfiques par un scientifique fou. C’est tout. Ne cherchez pas plus loin, n’appelez pas la chaîne Game Theory, il n’y a rien a trouver. Lorsqu’on regarde les titres sur lesquels Berserk Boy tire son inspiration, on va généralement trouver un peu plus de viande sur le développement des personnages et surtout, une trame narrative plus complexe. Malheureusement, ce n’est pas le cas ici.
Plusieurs combinaisons d’actions
Au centre de ce bonbon rétro, on retrouve un cœur qui est basé sur l’action et surtout du jeu de plateforme très serrée et bien ficelé. Berserk Boy présente plus d’une dizaine de niveaux avec des thématiques différentes liée au pouvoir du boss de l’endroit. Environ 3 niveaux partagent le même thème. On finit une séquence avec un mini-boss et le troisième niveau de la série contient le « gros » boss. Comme pour Mega Man, lorsqu’on donne la claque à celui qui gère l’endroit, on absorbe ses pouvoirs pour avancer.
De ces pouvoirs, on peut devenir un ninja, avoir la capacité de voler, devenir une tornade enflammée ou avoir un viseur pour tirer sans manquer. Tout ça en plus du pouvoir de base qui est électrique et rapide. La bonne nouvelle c’est que contrairement à Mega Man, ces orbes Berserk peuvent être utilisés à travers un niveau sans réellement devoir courir après des recharges. Chacune d’entre elles change certaines mécaniques, en bien ou en mal. Certains, comme le pouvoir électrique ou celui du Ninja sont incroyablement satisfaisants à utiliser et rendent l’expérience rapide et excitante. D’autres comme celui du vol donne un look incroyablement cool, mais son utilité se limitent à pas mal aller chercher la chose qui n’est pas accessible.
Chaque pouvoir peut être amélioré via un magasin d’habileté. Cependant, outre les améliorations de vie, l’énergie pour pouvoir voler plus longtemps ou pour utiliser les habiletés plus souvent, le reste est pas mal optionnel.
Une balance électrisante
Un autre point fort du jeu est la courbe de difficulté offert. Les premiers niveaux restent facile mais tout de même satisfaisants. Ceux-ci nous donnent une bonne chance d’apprendre le gros des mécaniques qui composent la majorité des niveaux. Puis, dans les tableaux subséquents, on augmente la variation sur le même thème tout en restant loin d’être d’une difficulté punitive.
Malheureusement, il en reste qu’il y a des segments de plateforme qui peuvent être incroyablement frustrant par moment. Soit par un “timing” trop serré ou une mécanique de mort instantané mal véhiculée. Tout particulièrement les moments de tirs sur rails sont sentis avec un manque définitif de raffinement.
Enfin, on peut opter entre deux modes de jeu: le mode moderne permet d’avoir autant d’essais que l’on désire durant notre aventure tandis que le mode rétro nous retourne au bon vieux temps où l’on disposait d’un nombre limité de vie.
Verdict de Berserk Boy
Berserk Boy est une lettre d’amour aux jeux comme Mega Man Zero et ZX ainsi qu’à d’autres, similaires, de l’époque. L’esthétique pixelisée, mais très détaillée ainsi que la direction artistique derrière les décors et les personnages sont un incroyable et très appréciable hommage. L’action ne manque pas et malgré son écriture oubliable, sa courte durée (de 6 à 8 heures) et des moments où la difficulté peut-être inégale, il reste un jeu qu’il faut absolument jouer.