Lorsque l’on m’a approché afin de jouer à Citizens of Earth, ma première réaction fut de penser à un jeu comme The Sims ou encore Animal Crossing. La surprise fut grande lorsque j’ai vu les premières images. En 2D, coloré et avec des personnages assez caricaturés, le jeu n’était pas du tout ce à quoi je m’attendais. Avec Atlus comme éditeur, mes craintes se sont vites dissoutes. Pour la petite histoire, Atlus a contacté le développeur pour éditer son jeu après l’échec de sa campagne de financement sur Kickstarter. Reprendre le jeu était il un bon choix? Est-ce que Citizens of Earth amène quelque chose de particulier et qui se démarque? C’est après plusieurs heures de jeu que je vous propose cet avis.
Fiche technique
- Date de sortie : 20 janvier 2015
- Style : RPG
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Classement ESRB / PEGI : E10+/12
- Développeur : Eden Industries
- Éditeur : Atlus
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Langue d’exploitation : Anglais, sous-titré français
- Évalué sur PS4 en VF
- Prix lors du test : $14.99/€11.99
C’est le lendemain d’une élection présidentielle de la Terre que le Vice-Président nouvellement nommé commence sa journée. À peine sorti de sa chambre, ce dernier se fait accompagner par sa mère et son frère. Ils remarquent assez vite que des choses étranges se déroulent sous leurs yeux. Ces derniers partent donc essayer de résoudre plusieurs problèmes qui pourraient mettre la Terre en grand danger…
L’histoire est un peu longue avant de réellement avoir quelque chose de captivant. Il est donc un peu ennuyant au début de se promener dans la ville pour aider quelques citoyens à résoudre leur problème. Au moins, le type de combat se démontre assez rapidement, et l’on retrouve très vite le style RPG. Ce que j’ai trouvé amusant est le fait qu’un Vice-Président, ou du moins ses coéquipiers, frappent des citoyens. Étrange pour un homme politique, n’est-ce-pas? En fait, ce dernier ne fait absolument rien. Rien de nouveau me direz-vous! Il est en effet protégé par ses trois coéquipiers qui le suivent en permanence. Dès que ces derniers meurent, on reprend au début de la dernière sauvegarde. Cette sauvegarde se limite malheureusement au dernier endroit chargé, que ce soit l’intérieur de la maison, le début d’une forêt ou en sortant d’une école. Il est donc primordial de bien calculer ses coups puisque recommencer au début de ce type de sauvegarde après plusieurs combats peut faire faire enrager les plus impatients.
Une horde de citoyens prêts à tout pour leur Vice-Président
Le Vice-Président a droit, comme mentionné un peu plus haut, à plusieurs coéquipiers qui le protègent tel des gardes du corps, en combattant de nombreux ennemis. Différents coéquipiers viennent se joindre à l’équipe tout au long du jeu, une quarantaine au total, qu’il faut aider avant de pouvoir les amener à nous suivre. Il est un peu dommage que ces derniers acceptent de rejoindre l’équipe du Vice-Président dès que leur demande est résolue. J’aurais aimé plus de profondeur dans la relation qui fait qu’un personnage accepte de suivre un politicien. Ici, il ne leur en faut vraiment pas beaucoup.
Ayant un maximum de trois coéquipiers à la fois qui peuvent suivre le Vice-Président, le restant d’entre eux sont tout simplement absents, dans le vide. Un peu comme les Pokémon qui sont envoyés dans les boîtes électroniques lorsque nous avons déjà 6 Pokémon en poche. Pour ne pas les empêcher d’évoluer comme les trois autres, nous pouvons les envoyer à l’école afin de les aider à s’améliorer. Ceci-dit, il faut payer avec l’argent amassé dans le jeu. Cette dernière étant tout de même difficile à acquérir, l’option de faire évoluer nos coéquipiers non-utilisés à l’école reste une option peu intéressante. Il est souvent plus utile de conserver son budget pour acheter des objets que l’on peut utiliser lors des combats.
Un système de combat et des objets dignes de tout jeu du genre
Je n’ai rien à reprocher au système de combats : du tour à tour tout en pouvant choisir l’ordre du joueur qui donnera son premier coup, rien n’est nouveau de ce côté. Par contre, puisque les coéquipiers ne sont que de simples citoyens, aucun possède des pouvoirs surhumains. De ce fait, les actions de certains sont parfois ordinaires, parfois loufoques. Puisqu’il y a plus d’une quarantaine de personnages différents à obtenir, tous ont leurs propres caractéristiques et mouvements distincts, avec leurs avantages et inconvénients. J’ai trouvé qu’il y en avait peut-être un peu trop, mais lorsque je pense aux premiers 101 Pokémon, je me retrouve avec aucun argument pour défendre mon point.
Ce que j’aime de Citizens of Earth est le fait que l’on voit les ennemis à l’écran. Ils ne sont pas invisibles comme une majorité de jeux RPG. Il est donc possible de les fuir si nous savons que le combat est perdu d’avance. De plus, j’adore les objets divers que l’on peut trouver dans le jeu. Que ce soit du pain ou du café, il y a toujours une possibilité de mélanger plusieurs d’entre eux pour obtenir un objet ayant des compétences plus intéressantes.
Le bouton tactile ne m’a absolument servi à rien sur PS4. Je trouve le tout un peu dommage puisque cela aurait pu servir à afficher la carte du monde, très petite et difficile à lire sur l’écran. Je n’ai trouvé aucun moyen pour l’agrandir dans les options du jeu. À moins qu’il faille trouver un citoyen qui pouvait le faire?
J’ai souvent paniqué à la vue d’ennemis qui se reproduisent durant une bataille. Certains sont si forts qu’il m’a souvent été obligé de me laisser mourir… Par contre, je ne peux pas dire que c’est un problème du jeu, puisqu’on retrouve ce genre de situations durant des batailles dans d’autres jeux, tels que Bravely Default.
Citizens Of Earth, un jeu imparfaitement déjanté
Disponible sur Steam, PS4, PS Vita, Wii U et 3DS, j’aurais bien aimé avoir le jeu sur une console portable en plus de la PS4, afin d’y jouer lors de mes déplacements dans les transports en commun. afin de profiter des nombreuses heures de jeu disponibles. Je n’ai pas fini complètement le jeu au moment de l’écriture de l’article, mais selon nos confrères d’IGN, il faut compter environ une vingtaine d’heures de jeu.
Après mon expérience avec Citizens of Earth je ne peux m’empêcher de vouloir me procurer le jeu en version portable. Le plaisir de jeu est donc bien présent, et je crois donc qu’Atlus a bien fait de miser sur ce jeu et aider Eden Industries à mettre le jeu sur le marché. Ce dernier a une âme bien à lui malgré quelques ressemblances avec EarthBound sorti sur Super Nintendo et GameBoy Advance. Je le conseille à un jeune public ou pour les adultes qui aiment l’humour parfois enfantin et caricatural.
Pour terminer, vous pouvez retrouver la vidéo d’une de mes parties de Citizens of Earth lors d’une session sur le Twitch de Geeks and Com’ :