Call of Duty: Black Ops 6 est le 21e opus de la célèbre franchise appartenant désormais à Microsoft. Il s’agit, d’ailleurs, du premier titre de la série à être commercialisé depuis le rachat complet d’Activision par le géant américain. Avec une campagne solo développée par Raven Software, le retour du mode Zombie ou encore l’introduction de l’omnimouvement, est-ce que le projet mené par l’équipe de Treyarch fait mieux que son prédécesseur ? La réponse dans ce test complet !
FICHE TECHNIQUE DE CALL OF DUTY: BLACK OPS 6
- Date de sortie : 25 octobre 2024
- Style : Jeu de tir à la première personne (FPS)
- Classement ESRB / PEGI : M / PEGI 18
- Développeur : Treyarch et Raven Software
- Éditeur : Activision
- Langue d’exploitation : disponible en français
- Disponible sur Xbox One, PS4, PC, PS5 et Xbox Series X/S
- Testé sur Xbox Series X
- Prix lors du test : 89,99 $ CAD / 79,99 €
- Disponible sur le Xbox Game Pass
- Site Web
- Version envoyée par l’éditeur
Troy Marshall et sa bande
Comme j’en ai l’habitude, débutons ce test de Call of Duty: Black Ops 6 par l’aventure solo. Développée par l’équipe de Raven Software, la campagne prend place peu de temps après les événements s’étant déroulés dans Cold War. On se retrouve, donc, au début des années 1990. Alors que la Guerre du Golfe fait des ravages, nous nous retrouvons dans la peau d’un personnage nommé Case. Celui-ci est la dernière recrue introduite par Woods à la CIA. Nouveau groupe qui est d’ailleurs dirigé par Troy Marshall. Bien entendu tout ne se passe pas comme prévu et c’est lors d’une mission au Koweït que nos héros se feront suspendre des opérations. Notre équipe continuera tout de même l’enquête afin de sauver le monde d’une organisation secrète. On retrouve même des liens avec les activités plus paranormales du mode zombie.
Sur papier, la campagne solo de Call of Duty: Black Ops 6 ressemble fortement à ce que nous avons déjà eu dans le passé. Néanmoins, l’équipe de Raven Software semble avoir appris de ses erreurs, mais aussi des commentaires des joueurs. Pour ma part, j’ai eu l’impression de jouer à la meilleure campagne de l’histoire de la franchise. On ressent le temps qu’ont pu profiter les développeurs pour créer une aventure unique. L’ambiance s’installe doucement tandis que le joueur a la possibilité de se promener librement entre les missions dans une sorte de quartier général. C’est à ce moment aussi que l’on peut profiter de l’écriture plus profonde proposée cette fois-ci. Les dialogues sont moins vides et beaucoup plus réalistes.
Des missions plus variées sans se dénaturer
Au niveau des missions en elles-mêmes, la campagne de Call of Duty: Black Ops 6 propose une variété d’aventure. Chaque chapitre propose sa propre manière de jouer. Si au départ, on a droit à des missions plus linéaires, nous avons plus tard des missions en monde semi-ouvert ou même de l’infiltration. L’année dernière, j’avais l’impression qu’on tentait d’imposer une manière de faire. Cette année, je n’ai pas eu les mêmes sensations. J’ai même constaté que certaines portions pouvaient prendre jusqu’à 1h pour se compléter. Attention je ne parle pas ici d’une heure de jeu à faire la même chose, mais bel et bien de l’action en boucle. Sans oublier que l’intégration d’une roue des armes permet de varier le plaisir et de s’adapter face à la situation.
La révolution de l’omnimouvement dans Call of Duty: Black Ops 6
Dès l’annonce initiale de Call of Duty: Black Ops 6, les développeurs du studio Treyarch avaient indiqué vouloir proposer une jouabilité plus moderne aux joueurs. Ce changement provient principalement de l’introduction de la technologie de l’omnimouvement. Celui-ci permet d’effectuer des courses vers la droite, vers la gauche ou même vers l’arrière. Il est désormais aussi possible de se retourner en étant sur le dos ou même de sauter dans la plupart des directions. Peu importe le mode de jeu que vous choisissez, cette technologie est omniprésente (pour ne pas faire un mauvais jeu de mot). Mine de rien, après quelques minutes d’adaptation, on ressent vraiment la différence. On prend beaucoup plus de plaisir dans les mouvements et on peut plus facilement fuir une situation difficile. L’omnimouvement permet aussi, par exemple, de prendre en otage son adversaire. Une fonctionnalité qui ne sert finalement que très rarement.
L’expérience multijoueur
Pour les amateurs des modes multijoueurs, Call of Duty: Black Ops 6 propose déjà la grande majorité des options des précédents opus. Au total, les joueurs ont accès à une sélection de 16 nouvelles cartes entièrement à créer pour l’occasion. Une bonne variété qui permet de ne pas avoir l’impression de toujours jouer sur le même terrain. Sans oublier que la superficie de ces environnements est pratiquement parfaite. Ce n’est ni trop grand ni trop petit pour profiter au maximum de l’expérience que souhaite proposer Treyarch. Au moment d’écrire ces lignes, l’équipe de développement a également ajouté la fameuse carte Nuketown. Même si elle était très attendue, elle a aussi révélé quelques défauts du titre.
En effet, le multijoueur de Call of Duty: Black Ops 6 propose quelques changements notamment au niveau des atouts. Désormais, lorsque vous équipez 3 atouts de la même catégorie, vous déverrouillez une spécialité. Celle-ci permet, par exemple, d’être complètement invisible aux radars des autres joueurs ou encore de pouvoir remporter des points d’expérience plus rapidement. L’atout spécialiste qui fait le plus débat est celui qui permet de voir pendant 2 à 3 secondes lors d’une réapparition, la silhouette des ennemis à travers le mur. Au départ, j’étais surpris de cet ajout, mais en fin de compte sur les cartes initiales, elles sont suffisamment grandes pour ne pas que cela cause des problèmes. Cependant, l’ajout de Nuketown a révélé qu’il y a encore pas mal d’équilibrage à faire si on souhaite intégrer cette fonctionnalité pour d’anciennes cartes qui n’ont pas été conçues en ce sens au départ.
Un nouveau mode, mais peu populaire
En plus des modes Match à mort par équipe, Domination, Recherche et destruction, Élimination Confirmée, Mêlée Générale, Point Stratégique, Escarmouche, Quartier Général et Contrôle, Call of Duty: Black Ops 6 introduit aussi un mode intitulé Ordre d’Exécution. Dans celui-ci, deux équipes de 6 joueurs s’affrontent pour atteindre un nombre d’éliminations précis. Cependant, on retrouve de chaque côté une cible prioritaire. Celle-ci dispose de plus d’armures, mais inscrit plus de points également lorsqu’elle marque. Vous devez, donc, adapter votre stratégie pour éliminer le plus rapidement possible cette cible pour éviter que votre adversaire prenne une trop grosse avance. Sur le papier, l’idée est plutôt intéressante. Malheureusement, comme pour la plupart des modes de jeux secondaires, il y a très peu de joueurs. De ce fait, le chargement entre les parties est plutôt long et on finit par se rabattre sur un mode classique. Je crois qu’à l’avenir les développeurs n’auront peut-être pas le choix de réduire le nombre de modes.
Le retour du prestige comme à l’époque dans Call of Duty: Black Ops 6
Pour les joueurs les plus persévérants, Call of Duty: Black Ops 6 marque également le retour du prestige comme à l’ancienne. De ce fait, vous allez devoir grimper jusqu’au niveau 55 pour ensuite activer le premier niveau de prestige. Une fois que c’est fait, vous allez pouvoir déverrouiller un item de manière permanente et recommencer vos niveaux à zéro. Le processus se répète jusqu’au niveau maximal de prestige. Cependant, les développeurs de Treyarch ne sont pas arrêtés à cette étape et proposent des étapes supplémentaires pour atteindre le rang de prestige maître. Petit ajout, que j’ai trouvé fort sympathique, c’est la possibilité de choisir son icône à afficher parmi tous les anciens titres de la franchise qui comprenait ce type de rang.
Des zombies et des secrets
Un autre mode très apprécié des amateurs fait aussi son retour dans Call of Duty: Black Ops 6. En effet, le mode zombie a droit à deux cartes, mais aussi des secrets. Ceux-ci font partie intégrante de ce mode de jeu et j’étais bien heureux de rejouer à cette expérience avec des amis. Pour ceux qui préfèrent y jouer en solo, sachez qu’il est désormais possible de sauvegarder et de reprendre plus tard votre partie lorsque vous lancez de cette manière. Le mode zombie marque aussi le retour des vagues successives de plus en plus puissantes. À vous de trouver le bon juste milieu entre avancer dans les manches ou trouver les fins alternatives dissimulées. Une sorte d’arbre de compétence fait aussi son apparition, permettant de faire des recherches entre vos parties pour ajouter un peu de progression à cet univers. D’ailleurs, l’expérience est partagée entre l’ensemble des modes de jeux. Il n’est plus question d’avoir des niveaux différents selon le mode que vous jouez.
Une technique efficace
D’un point de vue visuel, Call of Duty: Black Ops 6 poursuit ce qui a été entamé par les opus précédents. Les cinématiques du mode campagne sont spectaculaires tandis que la modélisation des visages est réussie. Le joueur est rapidement immergé dans l’aventure et on se demande même pourquoi nous n’avons pas droit à une série télévisée animée du même style. De son côté, les effets de lumières et les textures ajoutent suffisamment de reliefs lors de nos parties multijoueurs pour faire plaisir à nos yeux sans pour autant nous déconcentrer. L’ambiance sonore est aussi au rendez-vous notamment pour le mode zombie dans lequel on ressent vraiment les moments de pression.
Verdict de Call of Duty: Black Ops 6
Call of Duty: Black Ops 6 est sans doute l’opus le plus complet depuis quelques années. Le mode campagne est plus profond avec des missions variées ainsi que plus longues. Le multijoueur prend un autre sens avec l’omnimouvement tandis que le retour des vagues dans le mode zombie devrait ravir la communauté. Sans oublier que d’un point de vue visuel, le titre demeure parmi les plus beaux jeux de tir à la première personne sur le marché. Il ne reste désormais plus qu’à effectuer un peu d’équilibrage, mais peut-être aussi s’assurer de réunir un maximum de joueur sur tous les modes de jeux pour offrir un opus quasi parfait.