Le processus d’achat d’un téléphone mobile ressemble étrangement à celui d’une automobile. Il y a des modèles pour chaque type d’utilisateur, avec une multitude de cylindrées, de carrosseries et d’options de stockage. Puis, aussi, il y en a pour tous les budgets.
Aujourd’hui, on applique toute notre attention à un appareil qui cherche à réconcilier budget raisonnable et performance admirable. Mesdames et messieurs, une bonne main d’applaudissement pour notre invité du jour, le Alcatel OneTouch Idol 3.
Caractéristiques techniques
À la manière d’une émission sur les voitures, penchons-nous le torse au complet sous le capot de la bagnole, histoire de lui admirer les entrailles.
Affichage |
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Dimensions | 152.7 x 75.14 x 7.4mm |
Poids | 140,7 grammes |
Processeur | Qualcomm Snapdragon 615 Quad 1.5GHz + Quad 1GHz |
Mémoire |
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Système d’exploitation | Android Lollipop |
Réseau | HSPA+ (3G) / 4G / LTE |
Appareil photo / vidéo |
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Connectivité |
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Autres |
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Batterie / Autonomie | Batterie de 2 910 mAh |
Design et finition
À première vue, on ne croirait pas avoir affaire à un appareil milieu de gamme. Avec son devant tout de verre, serti en haut et en bas de hauts parleurs JBL audio, le tout couronné d’une bague argentée, cet Alcatel onetouch dégage une impression de qualité.
La première prise en main amène une sensation inhabituelle et presque choquante: ce téléphone est incroyablement léger. Beaucoup plus que l’on ne croirait de prime abord. Cependant, après quelques minutes d’utilisation, on ne remarque plus du tout son poids plume. Aussi, l’inconfort apporté par le poids de l’appareil est mitigé par la densité de celui-ci.
Le dos de l’appareil est aussi élégant que la face avant, bien qu’un peu générique. Ce dos présente un fini texturé, rappelant le métal brossé ou la pierre de rivière. On y trouve l’appareil photo dans la partie supérieure gauche, avec le flash à DEL directement en dessous. Les logos Idol et Alcatel onetouch sont les seuls autres éléments marquants du dos. Une bande argentée fait le tour de la face arrière, pour faire symétrie à la face avant.
Chaque côté du téléphone présente un élément. D’un bord, le bouton d’ajustement du volume. De l’autre, le bouton d’alimentation et le tiroir pour carte microSIM et carte microSD. En haut et en bas, il y a un microphone. Puis, au nord, la prise pour casque et au sud, la prise microUSB. Fait notoire: Alcatel onetouch loge autant la SIM que la carte microSD dans un seul tiroir, un derrière l’autre. Belle victoire de l’équipe de design!
Connectivité
La fiche technique du Idol 3 se lit comme une liste à cocher d’essentiels connectés. LTE? Oui. NFC? Bien sûr. Wi-Fi? a/b/g/n, poupée! GPS? CLAIREMENT. Bluetooth? 4.1 avec Low Energy.
Presque tout sauf une cafetière a été inséré dans cet appareil. Surprenant. Et, à l’utilisation, les éléments de connectivité fonctionnent admirablement bien. Le téléphone démontre une solide capacité à s’accrocher au signal du réseau cellulaire. Mon appartement, qui est reconnu internationalement comme une abysse à signal, une quasi cage de Faraday, n’a causé aucune difficulté au petit Idol 3. J’ai pu effectuer moult appels téléphoniques sans jamais perdre le signal. Idem pour l’internet mobile.
En geek de téléphonie mobile qui se respecte, j’ai effectué le classique Speedtest.net sur l’appareil. Sur le réseau de Bell, au centre-ville de Montréal, j’ai obtenu près de 60 Mbps en téléchargement et environ 14 Mbps en téléversement et 32 ms de ping. Très bien!
Pour ce qui est du reste de la connectivité, comme on dit, les gens heureux sont sans histoires. Je n’ai éprouvé aucune difficulté à connecter le téléphone sur divers appareils Bluetooth. Aussi, le partage de connexion Internet via USB fonctionne très bien. Une autre partie parfaite, Alcatel. Bien joué.
Écran
En résumé: il est beau, cet écran. La dalle IPS de 5,5 pouces, à résolution de 1920 x 1080, est un délice pour les yeux. Les couleurs sont vives et saturées, mais sans tomber dans l’excès. L’écran demeure visible même lorsqu’apprécié en angle. En fait, non seulement reste-t-il visible, mais son contraste demeure excellent.
En contrepartie, l’affichage est plus difficile à apprécier en extérieur, si beau soleil il fait. Le verre renforcé de l’écran est très réfléchissant. Cela dit, ce n’est rien de terriblement grave ou d’inhabituel. En fait, je m’attendais à bien pire de la part d’un appareil de cette gamme de prix. C’est encore une belle surprise.
Petit point particulier: J’ai remarqué que, lors de longues périodes de lecture à l’écran, l’affichage de l’Idol 3 était plus fatigant pour les yeux. Est-ce le contraste de l’affichage? Le contrôle automatique de la luminosité qui serait un peu trop motivé? Je ne saurais dire.
Performances
Vous vous souvenez de ce beau moment partagé entre vous et moi il y a de cela deux sections? Oui oui, ce moment où on se disait que les gens heureux n’ont pas d’histoires? Eh bien, jamais je n’aurais cru que ça pouvait s’appliquer aux performances d’un téléphone intelligent. À vrai dire, j’aimerais avoir le luxe de vous raconter un gigantesque drame digne des Feux de l’amour à propos des performances du Alcatel onetouch Idol 3. J’adorerais, même.
C’est triste, mais je n’aurai pas ce luxe. À l’utilisation, l’Idol 3 offre une expérience tout près d’un téléphone haut de gamme. Les applications démarrent rapidement, l’affichage est raisonnablement fluide, le téléphone arrive à gérer adéquatement le multitâche. Seuls certains soubresauts visuels ou certains petits plantages applicatifs nous rappellent que nous utilisons un téléphone orienté budget. Et, au final, si c’est le compromis à prendre, je suis tout à fait partant. 7/8 de la performance d’un supertéléphone pour 1/3 du prix, oh que ça me plaît.
Pour les amateurs de chiffres juteux et autres nombres affriolants, voici quelques captures d’écran provenant des tests effectués avec AnTuTu.
Pour ce qui est des autres tests, on obtient 658 au test en coeur unique et 2232 en multicoeur ainsi que 17461 sous Antutu. Le Alcatel onetouch Idol 3 n’est donc pas un foudre de guerre en puissance brute, mais en utilisation classique cela se ressent assez peu, ce qui au final est bel et bien le principal.
Android 5.0 Lollipop et interface du Alcatel Onetouch Idol 3
Idol 3 vient en standard avec Android 5 Lollipop et une interface se rapprochant de l’expérience Android dite stock, mais avec quelques modifications. Celles-ci touchent principalement l’iconographie et certains menus.
Les icônes des applications préchargées ressemblent beaucoup à celles que l’on retrouvait sur les appareils Nokia roulant Symbian. Esthétique, soit, mais plutôt daté comme choix de conception.
Un irritant se présente dans l’interface: la traduction française. Certaines applications ont des noms profondément ambigus en français, certains menus nous font deviner leur intention. Par exemple, l’application Combiné n’est pas une application téléphonique, il s’agit du lecteur musical de l’appareil. Puis, l’application téléphone ne s’appelle pas téléphone, oh non, elle s’appelle Composeur (HA!). Considérant qu’Alcatel (avant de devenir Alcatel onetouch) était une firme française, j’espère que l’ironie de ces gaffes de traduction est hautement apparente pour tous.
L’affichage réversible, un élément spécifique à l’appareil
Jusqu’à présent, on sait que l’Alcatel OneTouch Idol 3 est un appareil à prix alléchant, aux performances solides, à l’affichage vif et brillant. Mais il n’y a pas que cela. Il apporte aussi quelques touches exclusives faisant de lui un téléphone avec une identité propre. Au menu des particularités, nous avons un affichage réversible, mais également (vous allez le lire plus tard) de l’audio de qualité JBL et une caméra frontale de 8 mégapixels.
Lorsque j’ai lu le communiqué de presse parlant du Idol 3 et de son écran réversible, je m’étais imaginé un écran présent sur les deux faces de l’appareil, avec un seul des deux affichages actif à un moment précis. Je trouvais le scénario peu pratique et potentiellement coûteux à produire. Par chance, je me trompais. L’affichage réversible ici implique qu’il est possible d’utiliser le téléphone à l’endroit comme à l’envers. Le haut devient le bas et le bas devient le haut. Plutôt pratique pour répondre rapidement à un appel en sortant le téléphone d’une poche.
Évidemment, pour que ce concept fonctionne, il faut également que l’appareil soit doté de hauts parleurs et de microphones à chaque extrémité. C’est le cas. Et le tout fonctionne vraiment très bien. Mais mon côté obsessionnel-compulsif a beaucoup de difficulté à digérer l’idée de prendre un appel avec la caméra frontale pointant vers le bas. Peut-être devrais-je consulter quelqu’un pour en parler plus longuement.
Autonomie
Mon paradigme d’usage d’un téléphone mobile est le suivant: je navigue le web environ 1 heure par jour, en petits morceaux. J’écoute facilement 2 à 3 heures de musique. Je visionne quelques vidéos sur YouTube. Je texte beaucoup. Sinon, je fais usage de Facebook Messenger. Je prends des photos et, parfois, je fais des vidéos. Oh, et puis, si je me sens vraiment wild, je fais quelques appels téléphoniques.
Avec des journées comme mentionnées ci-dessus, journées débutant à 6:30 et avec une batterie chargée à 100%, je n’ai jamais eu de difficulté à passer toute une journée loin d’un chargeur. Même, une fois la batterie conditionnée, il était courant que je termine la journée à 23:00 avec plus de 60% de charge restante. Impressionnant.
En effectuant le test de batterie de Geekbench, il aura fallu 5h44 pour que l’appareil s’éteigne. On est donc loin des 8h20 d’un Samsung Galaxy S6 sur le même test, mais on est au-dessus d’un Samsung Galaxy S5 et d’un HTC Desire 510. Les résultats sont donc dans la bonne moyenne à ce niveau.
Appareil photo / vidéo
Appareil photo
Encore une fois, on a ici affaire à une performance solide, bien que plutôt générique. L’appareil photo principal de cet Alcatel onetouch propose un capteur de 13 mégapixels. Aucun détail n’a été offert sur l’optique ni sur son ouverture maximale. L’application pour la prise de photo nécessite toujours quelques secondes pour son démarrage, mais une fois celle-ci partie, la prise de photo se fait sans délai. Le système de mise au point offre une performance très adéquate, démontrant une bonne capacité à résoudre une zone et la mettre au foyer.
Les images résultant de l’appareil photo sont généralement bonnes. En situation de forte luminosité (journée ensoleillée, par exemple), les photos sont détaillées, saturées, vives. En luminosité mixte ou faible, le résultat devient plus fade, les fins détails disparaissent vite. Le bruit numérique apparaît relativement rapidement aussi.
Pour pallier à la faible luminosité, il y a toujours le flash à DEL. Et, bien que je ne sois vraiment pas adepte des flash de phototéléphone, celui-ci me semble être bien employé. Les couleurs sont justes et la luminosité bien ajustée lorsqu’on en fait usage.
On dénotera la présence de distorsion optique dans les images. Les grands classiques sont présents, soit distorsion en baril et aberrations chromatiques. Cependant, le premier est visible sans être grossier et déplaisant et le second ne se fait sentir que dans de très rares occasions.
Caméra vidéo
Pour ce qui est de la vidéo, disons ceci: ce n’est pas un des points forts de l’appareil. Les vidéos enregistrées en 1080p à 30 images par seconde m’ont apparu trop contrastées, le résultat plutôt saccadé. C’est donc à employer pour dépannage seulement.
Caméra frontale 8 mégapixels
D’entrée de jeu, je vais vous avouer ceci: j’abhorre les caméras frontales. Je déteste les selfie-cams, je n’aime pas les selfie-sticks, je suis aucunement fan de la selfielosophie. Quand je fais un selfie, je le fais comme un vrai mâle alpha, avec la caméra arrière de l’appareil. Je comprends que ce n’est pas le cas pour tous. Et donc, pour ce qui aiment se gratiner le selfie, c’est 8 mégapixels de photographie de face que vous offre l’Idol 3.
Et, parce que je veux être honnête avec vous, histoire de tisser une relation de confiance durable, je vais vous le dire carré: la caméra est plutôt correcte. Rien d’exceptionnel, mais rien de trop médiocre. Les couleurs sont acceptables, le capteur n’est pas ultra sensible alors il faut s’attendre à la présence de bruit numérique lors d’un usage en intérieur. Alcatel onetouch fournit cependant une fonction de d’embellisement du visage. Merci beaucoup, Alcatel onetouch.
Multimédia
Les enceintes stéréo du téléphone, certifiées JBL, sont impressionnantes. Elles semblent très bien calibrées. Le son paraît riche et complet. Les enceintes sont également incroyablement puissantes. Je me suis servi de l’appareil comme système de son de fortune lors d’un mini party de cuisine et ceux-ci n’ont aucunement déçu ou déplu à l’auditoire. Souvent, des enceintes de cette taille produisent de l’audio plutôt vide, avec une incroyable affinité pour les aigus. On ne peut complètement éliminer cette prépondérance pour les hautes fréquences, mais peu importe la teneur des tours de magie effectués par JBL, ça fonctionne.
Un moteur d’amélioration sonore est également présent sur l’appareil. Tout audio reproduit semble beaucoup plus large, plus expansif. L’effet est d’autant plus perceptible en faisant usage d’un casque d’écoute. J’ai remarqué que cet effet ressemblait beaucoup à une combinaison de réverbération, de compression subtile et d’égalisation graphique. Le tout est très bien ficelé. Les puristes sonores, cependant, voudront certainement mettre ces effets hors tension.
Au niveau des formats supportés, malheureusement le Alcatel onetouch Idol 3 n’est pas un très bon élève avec le lecteur d’origine. Il est en effet impossible de lire du son 5.1 ou DTS, ni d’afficher des sous-titres embarqués. Il est par contre possible de lire des vidéos ayant un son stéréo ainsi que des sous-titres en fichier externe, au format srt. Heureusement, comme d’habitude, il sera possible de contourner ces défaillances en utilisant un lecteur multimédia tel que VLC, disponible gratuitement sur le PlayStore.
Conclusion
Telle une bonne soupe chaude après une longue randonnée en ski de fond, l’Alcatel OneTouch Idol 3 est un appareil réconfortant, fiable. Il ne fera pas tourner les têtes par son look, il ne fera pas parler de lui pour ses prouesses photographiques ni sa performance. Mais il fera parler de lui pour son incroyable rapport qualité-prix, pour sa stabilité, sa fiabilité et sa capacité à faire oublier aux gens qu’il ne s’agit pas d’un appareil flagship.
Il s’agit donc d’un choix sensé et solide pour quiconque désire un appareil svelte comme un mannequin, puissant comme une bonne voiture et à un prix qui ne fera pleurer aucun comptable. Il sera disponible dès le 30 juin chez Vidéotron, Telus et Bell.