Ce n’est une nouvelle pour personne, ça va mal chez SEGA. Une lente descente aux enfers dont le premier symptôme a été l’échec commercial d’une Dreamcast en avance sur son temps, trop pour le grand public et qui a entraîné SEGA sans un cercle vicieux, d’autant plus que les titres peinent à se vendre depuis près de dix ans. Depuis 2012, la compagnie a entamé un grand plan de restructuration, dont la nouvelle phase vient d’être annoncée dans la note de SEGA Sammy Holding.
Dire que c’est financièrement une période difficile est un euphémisme concernant SEGA. Triste conséquence de ces difficultés, le plan de restructuration va laisser sur le carreau près de 300 employés, répartis entre licenciements et « départs volontaires », et de départ à la retraite anticipée moyennant indemnités, les guillemets vous donnant une idée de mon point de vue sur la notion de volontariat dans ce cas.
Très concrètement, Sega America est le plus touché et fait ses cartons à San Francisco direction la Caroline du Sud. Déménagement qui s’accompagnera d’une première vague de départs avec près de 120 employés d’ici le 31 mars, date de fin pour l’année fiscale. Une partie de ces futurs ex-employés devraient rejoindre la section Digital Games mais on ignore dans quelle proportion. Ce reclassement correspond au nouvel axe prioritaire de SEGA, les jeux PC et les smartphones/tablettes. Axe qui vous le remarquez ne concerne pas les jeux à hauts budgets, les fameux AAA) sur consoles, qui ne sont d’ailleurs même pas mentionnées dans la note.
Cela signifie-t-il que SEGA va arrêter de sortir ses titres sur consoles ? Rien ne nous l’assure, mais les signaux envoyés sont plutôt inquiétants tant la firme s’en éloigne dans ses plans. La note mentionne également la volontée de prioriser les produits dérivés et d’autres médias, par exemple la série d’animation Sonic Boom, liée aux derniers titres du hérisson bleu, ce qui admet à demi-mot l’impérieuse nécessité de faire rentrer des fonds dans les caisses, et vite !
