Afin de réduire les coûts reliés à ses piscines, la ville de Paris a annoncé que l’infrastructure de la Butte aux Cailles du 13e arrondissement sera la première à profiter d’une installation bien spéciale. En effet, pour combler une partie de son besoin en eau chaude, la piscine sera chauffée avec la chaleur produite par un centre de données (datacenter).
C’est l’entreprise Stimergy qui s’occupera d’aménager un centre de données dans le sous-sol de la piscine de la Butte aux Cailles. La startup utilise d’ailleurs la même technique pour chauffer l’eau chaude sanitaire d’un gymnase de l’université Jean-Moulin à Lyon, ainsi que l’eau de 20 logements sociaux à Grenoble.
Les centaines de serveurs, qui servent toujours à stocker des données et héberger des sites Internet notamment, seront reliés à une chaudière capable de recycler la chaleur émise par les machines pour compléter les besoins en eau chaude de l’infrastructure. Cette installation ne chauffera qu’une partie de l’eau du bassin intérieur et la ville utilisera le chauffage urbain traditionnel pour le reste.
En moyenne, la ville de Paris estime dépensées de millions de dollars seulement pour réchauffer les piscines. Dans le cadre de ce nouveau type de contrat, la municipalité rachètera la chaleur à Stimergy et cette dernière paiera un loyer pour les locaux. À noter qu’une économie de 45 tonnes équivalent CO2 par an devrait pouvoir être réalisée grâce à ce chauffage via le centre de données.
D’autres bâtiments de la ville de Paris vont également tenter la même expérience. En effet, le futur quartier de la Chapelle International (18e arrondissement) se dotera d’un centre de données pour alimenter une boucle locale de chauffage. Par ailleurs, Paris Habitat va inaugurer en juin un immeuble de 150 logements et une crèche de 44 berceaux qui vont bénéficier du chauffage grâce au centre de données d’illiad situé à proximité. Hélène Schwoerer, adjointe au directeur général de Paris Habitat, estime à 80 % les économies réalisées sur le chauffage et à 50 % sur l’eau chaude sanitaire. Hélène Schwoerer, adjointe au directeur général de Paris Habitat, explique que « les économies pour les locataires sont importantes avec jusqu’à 80% de réduction pour le chauffage et 50% pour l’eau chaude sanitaire ».