[PGW 2014] Nos impressions sur la démo de Until Dawn

La Paris Games Week c’est fini, mais nos impressions sur les démos que nous avons pu tester devraient continuer de venir dans les prochains jours. Cette fois je vais vous parler d’un de mes petits coups de cœur de ce salon : le jeu teen-movie horrifique, Until Dawn.

Il faut d’abord rappeler le contexte et l’histoire du développement du jeu, plutôt chaotique. Parce que oui, Until Dawn a été dévoilé par Supermassive Games il y a de ça 2 ans, pendant la Gamescom 2012. A l’origine, le jeu devait être joué au Playstation Move sur PlayStation 3, histoire de ressusciter l’accessoire mourant en attendant la nouvelle génération. Et puis plus de son, plus d’image : aucune information sur le jeu pendant des mois. On apprend vaguement fin 2013, alors que la Next-Gen envahit les rayons, que le jeu n’est pas mort, mais rien de plus. Malgré quelques échos au sonar tout au long de long de l’année (rumeurs, tweets énigmatiques de Yoshida, teasing, etc), ce n’est qu’à la Gamescom 2014 que le jeu est enfin officialisé sur PS4 (et au passage, annulé sur PS3), et où une démo de gameplay est dévoilée. C’est à cette demo que nous avons pu jouer et dont nous allons vous parler.

Until Dawn, c’est quoi ? Des ados vont faire la fête dans une maison en montagne, mais ils se font massacrer les uns après les autres par un tueur en série sanguinaire. Ajoutez à cela une histoire de fantôme, secouez un peu (la manette) et vous obtenez un pitch digne des classiques de l’horreur qu’on a tous pu voir dans la lignée de Scream. Manette en main, nous incarnons Ashley, une des ados, visiblement couverte de sang, et son pote Chris, qui se planquent visiblement dans le sous-sol de la maison pour échapper au tueur. Je ne vais pas vous détailler la totalité de la démo d’une vingtaine de minutes, tout simplement parce que vous pourrez la retrouver ci-dessous.

Une ambiance digne des teen-movies horrifiques des années 90

J’ai vraiment apprécié le parti pris scénaristique de faire un jeu en hommage à ces grands classiques de l’horreur. On retrouve du Scream, du Haloween, et même du Saw dans cette démo. La jouabilité fait beaucoup penser à un Heavy Rain, avec des choix à faire, des actions contextuelles, beaucoup de dialogues, etc. L’ambiance est là et malgré le brouhaha inhérent à la PGW, j’ai tout de même angoissé en voyant le fantôme passer au loin, et je me suis fait dessus au moment de son apparition surprise derrière une porte. Très clairement, Until Dawn s’annonce comme un jeu popcorn, avec une bonne mise en scène très cinématographique, un jeu qu’on doit jouer dans le noir, bref comme on regarderait un film d’horreur.

Ils ont même réussi à recycler le travail effectué sur la version PS3 et le Playstation Move. En effet, rappelons que la manette de PS4 reprend certains éléments du Move et que donc, plusieurs actions dans le jeu se font en bougeant la manette PS4, que ce soit diriger la lampe torche, faire pivoter des objets dans sa main, etc. C’est pas toujours très intuitif et il y aura sûrement des ratés, mais ça ne m’a pas pourri l’expérience.

Une technique un peu faiblarde, mais qui peut encore être corrigée

Je suis néanmoins un peu inquiet sur le côté technique. Visuellement, c’est assez sympa même si ce n’est pas de la dernière fraîcheur, par contre j’ai noté plusieurs points qui cassent un peu l’ambiance (mais qui pourraient aisément être corrigés). Tout d’abord dans ce genre de jeu très visuel où le gameplay est réduit à sa plus simple expression, les visages sont particulièrement importants. Or dans Until Dawn, ce n’est pas encore ça. Prenez le visage de Chris, on dirait que le pauvre garçon est en cire. Côté Ashley, c’est un peu mieux, mais ça n’efface pas la sensation d’uncanney valley, ce sentiment de voir un visage qui se rapproche de l’humain, mais dont certains détails vous rappellent violemment que c’est un modèle 3D. Et il y a le lag. Ce n’est pas tant pendant les phases de jeu, mais plutôt dans les scènes. J’ai vraiment eu l’impression qu’on descendait à 15 images par secondes, ce qui casse l’immersion.

Ces quelques défauts techniques ne sont pas forcément gravissimes en soit, mais ils ont suffi pour me faire sortir de l’expérience et du délire. Mon espoir repose sur le fait que le jeu n’est pour l’instant que pour un flou « 2015 ». Gageons que cela sera corrigé d’ici là.

Conclusion

Bref, ce Until Dawn me fait vraiment envie. Je ne cache pas avoir quelques craintes du côté de la technique, ou de la qualité des visages (Beyond était nul, mais au moins il était beau), mais je garde espoir que les quelques défauts soient corrigés à temps. Reste une ambiance délicieusement clichée et cinématographique qui pourrait en séduire plus d’un. En tout cas, malgré le fait que je suis un gros trouillard, j’ai très envie de voir ce que ça va donner !

Et vous ? Vous avez pu jouer à la démo à la PGW ? Dites nous ce que vous en avez pensé en commentaires !