Le Directeur Général des Élections du Québec vient tout juste de lancer sa campagne de publicité télé et Web pour inciter les électeurs à voter aux élections municipales du 3 novembre prochain. Pour cela il a décidé de prendre une voie différente de ce qu’elle avait réalisée avec sa publicité pour les élections générales québécoises l’an dernier et exploite la propension des personnes à partager leur opinion.
« Les messages s’adressent à tous les électeurs et s’appuient sur l’idée que tous et chacun, nous avons des opinions sur une foule de sujets et nous les exprimons continuellement. Alors pourquoi ne pas exprimer son point de vue en allant voter aux élections municipales? » explique ainsi le DGEQ dans son communiqué.
La publicité est une réalisation Cossette et ALT. Le message télé de 30 secondes présente des scènes où des gens commentent, donnent une opinion, discutent, sans que l’on sache jamais le sujet précis du débat ou de l’expression d’opinion. Le message Web est plus long et met de l’avant les médias sociaux afin de « toucher plus particulièrement les jeunes électrices et électeurs« .
Si je pense que la publicité va faire discuter et être partagée en ligne, je pense qu’elle ne touchera pas tout le monde. Ce n’est d’ailleurs pas l’objectif sans doute. Si vous êtes convaincu par l’importance d’exercer son droit vote et vous pensez que c’est une affaire très sérieuses alors vous ne serez sans doute pas touché par cette publicité. C’est mon cas.
Évidemment, il y a de nombreux moments où l’on argumente et donne son opinion avec le sérieux nécessaire au regard du sujet et des situations, mais en regardant la publicité je suis mal à l’aise sur le fait qu’on fasse l’analogie de simples opinions avec le vote. Mais je ne suis pas le public cible et je pense qu’elle saura toucher certaines personnes qui pourraient être indécises. Ici on ne parle pas de culpabiliser les non votants mais bien de dédramatiser le vote ce que la publicité fait parfaitement.
Cette campagne vient compléter les initiatives d’autres partenaires et notamment l’information à l’électeur diffusée par les présidentes et présidents d’élection qui sont responsables des scrutins dans les 1 103 municipalités qui seront en élection le 3 novembre. J’espère malgré qu’elle saura bien s’intégrer et compléter le dispositif plus global en la mêlant avec des messages sur les enjeux d’une élection municipale par exemple.
Dans son communiqué, le DGEQ rappelle ainsi que « l’importance des enjeux municipaux, qui touchent le quotidien des citoyens, l’ampleur des ressources qui sont investies dans la vie municipale devraient être des raisons de s’intéresser à l’élection à la mairie et aux différents postes de conseillers. La vitalité de la démocratie municipale dépend par ailleurs du geste simple qui consiste à exercer son droit de vote. » Lors des dernières élections municipales, en 2009, la participation électorale moyenne a été d’environ 45 % au travers des 1 100 municipalités au Québec.