Il y a maintenant plus d’une semaine que Splatoon a trouvé sa place sur les gamepads et la nouvelle franchise semble à priori jouir d’une forte popularité depuis son lancement. Nintendo peut se féliciter du temps et de l’argent investi en campagne promotionnelle qui ont porté leur fruit, cependant un malaise subsiste dans mon esprit depuis la sortie du titre.
Ceux qui sont tombés sur mon test ont d’ailleurs pu constater que, malgré tout le plaisir que j’ai eu à y jouer, je ne lui ai attribué qu’un petit 6,5/10 ce qui est bien en dessous des 8,5 et 9 auxquels nous avons eu droit un peu partout sur le web. Non pas que je crois détenir le monopole de la « vraie » note ! Certains m’ont dit que j’avais été sévère et peut-être ont-ils raison. D’un autre côté, peut-être que certains ont fait preuve de trop de souplesse lors du verdict final.
Les Nintendo-Sexuels
Soyons clairs d’entrée de jeu, je suis un fan boy de Big N. Au sein de la rédaction on m’a d’ailleurs affublé du sobriquet de « N-sex » (Nintendo sexuel). Un titre que j’assume complètement et que je suis loin d’être le seul à pouvoir détenir. Nintendo peut surement se vanter d’avoir la plus grande quantité de fans et c’est tout à son honneur.
C’est probablement dû au fait que le constructeur est présent sur la scène du jeux vidéo depuis près de quatre décennies et qu’il détient les figures les plus emblématiques de toute l’industrie (Mario, Link, Pikachu, etc). La réalité est cependant bien difficile à accepter pour un fan: Nintendo n’est plus le numéro 1. Le succès qu’il a connu dans les années 80 et 90 est loin derrière et même imperceptible pour les plus jeunes d’entre nous.
Ceux qui ont connu l’époque de la guerre contre Sega attendent toujours avec nostalgie la remontée en puissance de Nintendo qui peine a vendre sa machine face aux mastodontes que sont Sony et Microsoft. Peut-être que ce sont les mêmes qui aujourd’hui mettent de l’avant les points forts de tout ce que leur propose Nintendo via les sites et la presse spécialisée. La Wii U qui est un échec plus sur le plan commercial que critique le démontre assez bien.
L’amour rend aveugle
Ce qui se passe en ces temps difficiles c’est que plusieurs personnes considèrent Nintendo comme un intouchable et veulent tellement prouver au monde la valeur de la marque (car très grande valeur il y a) qu’ils ne voient plus les défauts ou ne font qu’omettre d’en parler.
Splatoon a, à mon sens, été hypé par la presse. Bien que très amusant, plus qu’original et qu’il mérite d’être acheté, le jeu est maigre et rigide. Il a reçu des notes qu‘aucun autre titre bénéficiant d’un contenu équivalent n’aurait obtenues. Toutefois il est signé Nintendo, il est différent, original et il emprunte des chemins et un style qui lui sont propre et bla bla bla.
Peu importe de quelle manière cela est dit ou expliqué, ça ne contribue pas à faire prospérer la marque. Bien au contraire, cela encourage la stagnation dans laquelle se vautre Nintendo depuis plusieurs années. Certains me diront : oui, mais ils vont agrémenter le contenu via les mises à jour! Certes, mais il n’en reste pas moins que cet argument est inadmissible pour le reste des jeux à sortir et qu’il serait inadapté de juger un titre sur un hypothétique potentiel.
La fin de mon cri du coeur
En définitive, le jeu vidéo est un marché de compétition et en ce sens il est plus important de mettre le doigt sur les points faibles et les ratés afin de comprendre ce qui ne va pas pour pouvoir concurrencer ses adversaires. Bien que plusieurs, dont Nintendo, ne le nient : la PlayStation et la Xbox sont des concurrents sur le même marché et en fin de compte c’est le client qui décide.
C’est le client qui prend la décision d’acheter l’un plutôt que l’autre et si les gens continuent de dire à Nintendo qu’ils font du bon travail, peu importe la qualité bonne ou mauvaise, leur sort n’est pas près de changer et le retour comme numéro 1 est probablement encore bien loin.
Et vous, que pensez-vous de ce climat que je qualifierais d’il faut aimer Nintendo à tout prix?