Après une édition 2019 bien appréciée par les joueurs, l’équipe du studio Milestone est de retour cette année avec MotoGP20 qui regroupe les licences officielles des disciplines de MotoGP, Moto2 et Moto3. Alors que l’on ne sait toujours pas lorsque le début de la saison sera amorcé, les amateurs peuvent incarner leur pilote préféré de manière virtuelle. Est-ce que MotoGP20 poursuit la route entamée par son prédécesseur ? La réponse dans ce test complet !
Fiche technique
- Date de sortie : 28 avril 2020
- Style : Action
- Classement ESRB / PEGI : ESRB E / PEGI 3+
- Développeur : Milestone
- Éditeur : Milestone
- Langue d’exploitation : Offert en français
- Disponible sur PC, PS4, Xbox One, Switch et Stadia
- Testé sur Xbox One
- Prix lors du test : 63,99 $ CA / 49,99 €
- Site officiel
- Version envoyée par l’éditeur
Un mode carrière grandement amélioré
La principale nouveauté de ce MotoGP20 est la nouvelle version du mode carrière. C’est, selon moi, l’intérêt numéro un de cette édition. Le joueur doit désormais s’occuper de la gestion de son contrat, choisir son agent, engager un ingénieur en chef, gérer les finances, mais aussi les étapes de recherche et développement pour améliorer votre bolide à deux-roues. L’ensemble du mode carrière est très complet et offre une nouvelle dynamique pour offrir encore plus d’immersion. Un peu comme un jeu de gestion, on doit analyser les forces et faiblesse de notre équipe ainsi que de notre moto afin d’améliorer l’ensemble. Pour obtenir des points de recherches et développement, il suffit de participer à différents tests offert lors des périodes d’essais libres des grands prix. Bien entendu, le mode carrière intègre des éléments de personnalisation afin de créer un pilote à son image et l’apparence de notre moto. À noter qu’il est possible de débuter sa carrière en Moto3 pour ensuite grimper dans les échelons avec des nouveaux contrats selon nos performances pour atteindre la catégorie reine.
Une technique réaliste
Au niveau de la jouabilité, MotoGP20 s’adresse clairement aux experts de la discipline, mais également aux joueurs ayant déjà roulé sur la piste dans les précédents opus. En effet, malgré la présence de didacticiel et de divers aides au pilotage, le titre demeure assez difficile à maîtriser. L’usure des pneus et la gestion du carburant sont deux éléments que l’on doit surveiller constamment afin d’éviter de se retrouver sans essence avant la fin de la course ou encore de déraper un peu trop dans les virages. Les développeurs du studio Milestone ont d’ailleurs modifié l’interface afin d’insérer un encadré très clair dans le bas de l’écran afin d’avoir en tout temps des indications clairs sur l’essence et nos pneus. Il est même possible de modifier les paramètres de ses suspensions, de la direction, de la transmission et du freinage sans devoir revenir dans les stands. De mon côté, même si j’admets que ce genre d’option est très satisfaisant pour les connaisseurs, le tout demeure vague pour la plupart des joueurs. Nous n’avons pratiquement aucune information sur la manière dont nous pouvons modifier ces paramètres et quelles sont les impacts si on effectue des modifications. De plus, le jeu ne pardonne pas et la moindre erreur peut être catastrophique. Heureusement, il est possible d’ajouter et de retirer les aides au pilotage pour améliorer l’expérience. Le titre reste néanmoins assez difficile pour les néophytes.
Le retour d’ANNA
Les habitués de la série seront heureux d’apprendre le retour d’ANNA, l’intelligence artificielle développée par l’équipe de Milestone et qui vous accompagne tout au long de vos séances sur la piste. MotoGP20 offre, donc, des courses serrés et réaliste avec des adversaires qui ont des comportements logiques et qui s’adaptent selon la situation ou encore la météo. Il est aussi possible d’apporter des modifications à l’intelligence artificielle selon nos besoins. La gestion des pneus et de l’essence n’affecte pas uniquement le joueur, mais les adversaires également. À mon avis, ANNA est toujours aussi efficace et offre une immersion nécessaire dans ce genre d’expérience vidéoludique.
Une modélisation réussie
L’aspect visuel de MotoGP20 est digne des dernières expériences vidéoludiques du genre disponible sur le marché. Sans être flamboyant, la modélisation des pilotes et des motos est dans l’ensemble réussie. Il est vrai que les célébrations après les courses restent très sommaires, mais c’est déjà plus détaillé que certains concurrents. Au niveau des circuits, le titre comprend 2 circuits historiques et 20 officiels pour le plus grand plaisir des amateurs. La météo est elle aussi bien représenté et c’est notamment frappant lorsque l’on pilote sous la pluie avec la vue du casque. L’immersion est totale !
De grands absents ?
Le championnat de motoE (moto électrique) avait été intégré dans le dernier opus de la franchise. Néanmoins, pour le moment, cette série n’est pas disponible dans ce MotoGP20. De plus, le mode historique est bien moins fourni et bien différent de ce que les joueurs avaient adorés précédemment. Cette année, le mode historique propose uniquement 3 défis qui sont mis à jour de manière journalière et qui permettent de déverrouiller des pilotes et des motos historiques à l’aide d’une monnaie virtuelle. Selon moi, c’est très décevant, car il s’agit de contenus que nous avions dans le dernier jeu et qui été bien apprécié par la communauté.
Des courses multijoueur
Du côté des modes multijoueur, pas de grande nouveauté pour ce MotoGP20. Il est toujours possible d’affronter des amis ou des joueurs du monde entier via le mode multijoueur. À noter que les développeurs ont mis à disposition des serveurs dédiés pour créer des salons publics, des salons privés ou encore des salons pros qui permettent de choisir la grille de départ, d’assigner des pénalités et de diriger la course. L’ensemble du contenu multijoueur reste très classique et devient rapidement sans intérêt sauf si on se réunit avec des amis en ligne.
Conclusion
MotoGP20 continue sur la bonne voie entamée par son prédécesseur en proposant une expérience immersive et réaliste tout en ajoutant beaucoup de paramètres pour les puristes. Le mode carrière offre de nombreuses heures de jeu surtout si on débute dans la catégorie inférieure avant d’atteindre la catégorie reine avec l’ajout d’éléments de gestion. Néanmoins, il y a certains modes de jeu qui était présent auparavant et qui sont absents dans cette édition 2020. Une situation un peu incohérente alors qu’il s’agissait d’éléments très apprécié par la communauté. Le titre est également assez difficile à maîtriser et peut être un peu moins accessible pour les néophytes. Dans l’ensemble, le jeu maîtrise son domaine surtout au niveau de la jouabilité et devrait plaire aux amateurs du genre.