Test de Mordheim : City of the Damned sur PC

Du Warhammer, du Warhammer, du Warhammer et du Warhammer. L’actualité jeu vidéo est remplie de jeux issus des licences de Games Workshop. Avec Mordheim, c’est un jeu de vieux briscards finalement peu connu qui est mis en avant. Un plaisir pour les nostalgiques, mais désormais également pour les joueurs.

Fiche technique

  • Date de sortie : 19 novembre 2015
  • Style : Stratégie / Tactique tour par tour
  • Classement ESRB / PEGI : M / PEGI 18
  • Développeur : Rogue Factor
  • Editeur : Focus Home Interactive
  • Langue d’exploitation : Voix anglaises / textes français
  • Disponible sur : PC
  • Evalué sur : PC
  • Prix lors du test : 39.99 € (Steam) / 43.99 CDN$ (Steam)
  • Site officiel
  • Version dématérialisée fournie par l’éditeur
Découvrez Mordheim, ville ravissante aux habitants chaleureux

Pour l’or, la gloire mais surtout l’or !

Mordheim, c’est à l’origine un jeu de plateau dans l’Univers de Warhammer Fantasy faisant s’affronter des bandes rivales dans une ville en ruine, dans le but de récolter or, gloire, malepierre – bien mutagène – et expérience. Le jeu s’orientait autour d’un principe simple que l’on pouvait retrouver dans Blood Bowl ou Necromunda : votre bande/équipe/gang est composée de personnages spécifiques, nommés et disposant de leur propre fiche de personnage et d’équipement.

De fait, chacun d’entre eux est un personnage qui gagne en puissance au cours du temps, mais prend le risque (univers violent oblige) d’être blessé, voire définitivement éliminé. Des règles sans pitié pour le joueur, qui pouvait perdre ses meilleures unités sur un mauvais coup. Une ambiance loin des personnages immortels, simplement assommés, de beaucoup d’autres jeux. Et c’est donc un plaisir de constater que cette ambiance demeure dans le titre de Focus Home Interactive.

Mordheim skaven
Le samedi soir, après la bataille, Skreek met le feu au dancefloor

Des rats, des tarés, des sœurs de guerre et des mercenaires

Le premier choix que vous aurez à faire du jeu (et un des rares à ne pas causer de blessures) va être celui de votre équipe. Pour l’instant, quatre choix sont disponibles : les mercenaires impériaux, le culte des possédés, les sœurs de Sigmar ou les Skavens. Chaque choix à ses propres spécificités et ses méthodes, qui correspondent de base à une technique plutôt qu’une autre mais restent malléables.

Une fois déterminé, arrive le choix, plus complexe déjà, de la composition de votre bande. On retrouve la place de chef, de héros et d’hommes de main. On dépense ses premiers deniers et on s’en va pour la baston. Parce que de la baston, vous allez en avoir, c’est un fait : les gens de Warhammer ont la désagréable manie de mieux manier la masse d’arme que la plume dès lors que des sous sont en jeu.

Mordheim fond
Ci-dessus, la plaquette de l’Office du tourisme de Mordheim. Ils savent donner envie.

La baston, ça se cogite

Le jeu se déroule tout comme son aïeul sur plateau, c’est à dire tour par tour. Un ordre d’initiative, des mouvements liés à une valeur de déplacement, laquelle peut diminuer ou augmenter selon votre équipement et vos compétences. Les postures, compétences permettant de gagner des bonus à la fin de votre déplacement, ajoutent un intérêt stratégique à vos mouvements et permettent par le biais de certaines techniques comme la posture d’embuscade, de préparer pièges et traquenards.

L’environnement est varié, rempli de pièges tendus par la cité ravagée de Mordheim et de bâtiments, vous contraignant à réfléchir sur plusieurs étages quant à vos stratégies d’engagement. Les spécificités propres à chaque type de bande s’y ajoutent également, car vous n’aurez pas forcément la main-mise sur l’affrontement frontal selon le type de votre groupe et celui de votre adversaire.

Mordheim brute
La malepierre, bien verdâtre, aide à changer la souris de labo en militant de la cause animale assez efficacement.

Taper fort n’est rien sans gérer efficacement

Si le jeu se limitait aux accrochages, il risquerait probablement de se trouver rapidement limité. Cet écueil est évité par la logique de gestion qui accompagne votre partie. Hommes blessés, personnel à rémunérer, exigences de livraisons de votre employeur et remplacement des inévitables pertes, vous devez agir en comptable responsable, capable de créer une réserve suffisante pour pallier les dépenses, mais sans trop vous départir de la précieuse malepierre à livrer à votre patron bien-aimé.

De la même façon, sortir vos hommes de main vétérans à chaque occasion, c’est augmenter le coût financier de vos escapades et prendre le risque d’une perte nette non-remplaçable avant longtemps si vous ne disposez d’aucun autre combattant expérimenté en réserve. Tout ceci est d’autant plus vrai si vous vous lancez dans une campagne avec vos amis, comme pouvait se dérouler une campagne du jeu de plateau.

Mordheim boxe
Des matchs de boxe amicaux sont parfois organisés entre bandes rivales, dans un esprit de saine camaraderie.

L’humain plus mesquin que l’IA

Parmi les défauts que l’on peut reprocher au jeu, on pourra trouver le fait que l‘intelligence artificielle semble développer la même méthode tant qu’elle n’a pas trouvé les hommes du joueur humain : se déployer largement jusqu’à trouver un de vos gars avant de se jeter vers lui avec tous les effectifs disponibles. De fait, un joueur humain aura bien souvent avantage à se retrancher dans un coin en attendant l’arrivée de son adversaire dispersé pour le liquider à quatre contre un à chaque nouveau venu.

A noter cependant que cela ne fait pas tout et que vous pourrez tout de même trouver des défis lorsque vous faites une bourde ou lors des missions scénarisées dans lesquelles l’adversaire reçoit constamment des renforts, vous contraignant à des prises de décision fermes.

Mordheim humains
« Tremblez devant la moustache légendaire du Capitaine ! »

Conclusion

Mordheim : City of the Damned est un jeu qui ravira les nostalgiques du jeu de plateau et fera découvrir à nombre de nouveaux joueurs les plaisirs de ces jeux qui laissent une place réelle à la fuite ou le repli pour la préservation de ses hommes. Une ligue à l’ancienne entre amis peut donner de belles campagnes, le tout en brisant quelques amitiés puisque ce sale type qui se prétendait votre ami vient de donner un mauvais coup à votre capitaine préféré lui occasionnant une blessure définitive.

Si l’on peut reprocher certaines faiblesses à l’IA ou une gestion caméra un peu délicate à prendre en main les premières minutes de jeu, le joueur s’adapte vite. De mon côté, j’ai réellement apprécié retoucher à Mordheim, un jeu qui ne fait pas honte, loin s’en faut, à son illustre inspirateur.

Enfin, si vous voulez voir un peu plus le jeu en lui-même, vous pouvez consulter le replay de notre stream du jeu. Bonne chance à vous dans les ruelles de la ville maudite !

Test de Mordheim : City of the Damned sur PC
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    Les points positifs :
  • L'esprit de Mordheim plateau
  • Les règles de jeu sans pitié (selon votre style)
  • La gestion de bande
  • Le système vétéran
    Les points négatifs :
  • Les règles de jeu sans pitié (selon votre style)
  • L'intelligence artificielle un brin limitée
  • La gestion de caméra à assimiler
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8.5