Test de MegaTagmension Blanc + Neptune VS Zombies sur PlayStation Vita: une histoire en deux temps

Pour accompagner la sortie du 13e opus de la série Hyperdimension Neptunia, Neptunia VII, disponible depuis février sur PlayStation 4 et PC, Idea Factory nous offre un nouveau jeu dérivé de la série, MegaTagmension Blanc + Neptune VS Zombies, exclusif à la PlayStation Vita. Faisant partie d’une série très populaire au Japon, que vaut donc ce jeu aux yeux d’un Occidental ?

Fiche technique de MegaTagmension Blanc + Neptune VS Zombies

  • Date de sortie : 26 avril 2016
  • Style : RPG/Action
  • Classement ESRB/PEGI : Teen/12  
  • Développeur : Compile Heart / Idea Factory / Tamsoft
  • Éditeur : Idea Factory
  • Langue d’exploitation : anglais/japonais
  • Disponible sur PlayStation Vita
  • Évalué sur PlayStation Vita
  • Prix lors du test : 39,99 $ CA/39,99 € sur le PlayStation Store
  • Site officiel
  • Version numérique envoyée par l’éditeur

Un film pour sauver l’école

Comme pour tous les opus principaux de la série, MegaTagmension Blanc + Neptune VS Zombies se déroule à Gamindustri, un univers de quatre nations où des déesses, qui sont en réalité des unités centrales de traitement (CPU) s’occupant chacune d’une console de jeux vidéo, veillent chacune sur une nation. Par contre, exceptionnellement cette fois-ci, plutôt que de s’aventurer dans le grand univers, les personnages sont plutôt des étudiantes allant à la Gamicademi. Cette école, autrefois très prestigieuse, commence à manquer d’argent et est menacée de fermeture. Pour la sauver, Neptune et Blanc, qui se retrouve à la tête du jeu suite à un concours de popularité auprès des fans, ont décidé de créer un film de Zombies afin d’amasser des fonds, sauf que de vrais zombies viendront s’en mêler. Il faudra donc les éliminer afin de terminer le film et sauver cette école.

Bien que le scénario du jeu peut paraître intéressant, les développeurs ont vu beaucoup trop grand, ce qui en résulte en un jeu bâclé. Les deux thèmes, le film et les zombies, n’ont pas su être mis dans un gameplay solide, tellement que le premier est presque exclusivement visible que dans les cinématiques du jeu, qui sont en fait des dialogues écrits. Divisées en scènes et actes comme dans un film, ces cinématiques, beaucoup plus présentes que les phases de jeu, causent un sérieux problème : déjà que l’aventure est très courte, pour 30 secondes d’abattage de zombies, nous pouvons souvent avoir jusqu’à 5 minutes de dialogues. En plus d’être très longs, ces dialogues deviennent donc facilement longs et plats puisqu’ils n’ont pas été approfondis comme ce doit normalement être le cas dans un jeu de qualité. Ce peut être un problème encore plus gros si, comme moi, vous ne connaissiez rien de la série, les personnages arrivant dans l’histoire sans transition et sans explication. Pour apprécier le jeu, il faut donc se concentrer sur la jouabilité et attendre que les dialogues passent, sauf que cela est loin d’être facile.

Une jouabilité très basique

Du côté des combats, contrairement à d’autres épisodes de la série principale, où le système de combats, fort apprécié des joueurs, était au tour par tour, il faut maintenant vaincre une vague d’ennemis qui nous entourent à l’aide d’un des quatorze personnages jouables, dont six qui font leur première apparition dans la série. Chaque personnage ayant ses propres attributs, ses propres armes, et une manière différente de se battre, il faut une certaine adaptation à chaque changement d’héroïne. Malheureusement, la facilité du jeu n’encourage pas le changement de personnage. Même les combinaisons, qui devraient constituer une part importante de la jouabilité, deviennent rapidement inutiles, la majorité des ennemis étant facilement tuables en appliquant que sur la même touche à répétition et sans utiliser les attaques spéciales qui sont totalement dévastatrices.

Techniquement, il est donc possible de terminer MegaTagmension Blanc + Neptune VS Zombies les yeux fermés, sauf que la caméra crée un obstacle majeur à la réussite de celui-ci. Malgré la possibilité de la contrôler à l’aide du joystick droit, elle se déplace aléatoirement pendant les combats, surtout lorsque notre personnage se fait toucher par un ennemi. Dans ce dernier cas, il est souvent possible de perdre le personnage de vue pendant plusieurs secondes au même titre qu’à l’époque de la PlayStation.

AAAAHH, des adorables zombies…

Dans chaque niveau, en moyenne d’une durée de 45 secondes, il faut faire face à des vagues de plusieurs monstres zombifiés, comme des fantômes, des champignons et des robots. Ces ennemis n’ont pas du tout l’air de zombies, mais bien d’adorables petits personnages pour la plupart. En plus d’avoir une intelligence artificielle digne des vieux jeux de la Super Nintendo, ils gardent le même niveau tout le long du jeu, que notre personnage soit au niveau 2 ou au niveau 20. Seulement quelques ennemis, dont le niveau est beaucoup plus élevé que les autres, peuvent nous causer certains ennuis.

Par contre, j’ai bien aimé la personnalisation des personnages. Tout au long du jeu, il est possible de récolter des trésors, des crédits et des points d’expériences qui permettront d’améliorer et de personnaliser à son goût chacune des héroïnes. Parmi les changements possibles, il peut y en avoir des visuels, comme les habillements, ou d’autres qui auront un impact sur les statistiques de nos personnages, comme de nouvelles armes ou des bonus d’attaque, de défense ou même de combos. Malheureusement, la difficulté du jeu n’augmentant pas en cours de route, cette personnalisation est presque inutile, puisqu’il sera tout de même possible de terminer le jeu avec les deux personnages de départ, Blanc et Neptune.

Un visuel qui laisse sur son appétit

Côté visuel, je dois avouer que les personnages jouables sont tout aussi magnifiques les uns que les autres, le développement de l’épisode PlayStation 4 au même moment ayant certainement aidé l’équipe. On peut en dire de même quelques ennemis, malgré que d’autres ont l’air d’avoir été faits rapidement afin d’ajouter une certaine variété, malgré qu’elle reste minime. On peut facilement compter moins d’une vingtaine d’ennemis différents.  De leur côté, si les environnements lors des passages de dialogues sont finement travaillés, il en est tout autrement pour celui des différents niveaux du jeu. Sur les douze scènes du « film », on ne dénombre que cinq différentes arènes de combat qui, visuellement parlant, n’ont pas l’air d’un visuel digne de la PlayStation Vita. Si l’on exclut Gamicademi Field, la plupart des arènes ont un fond un peu simple et flou en plus d’avoir des murs invisibles un peu partout.

Le paradoxe de la fin

Malgré tous les défauts que le jeu peut avoir, sa fin, plus précisément la dernière demi-heure de l’aventure, est agréablement surprenante et à l’air tout droit sortie d’une boîte de Cracker Jack. Cependant, il faut avoir la patience de s’y rendre. La majorité des points faibles du jeu n’y sont pas. Les dialogues sont beaucoup plus courts, mieux pensés et ils nous en apprennent finalement sur l’histoire de la série et de l’aventure que nous étions censés suivre depuis le début. De leur côté, les niveaux sont beaucoup plus difficiles, plus longs et beaucoup plus variés que les précédents. Ils nous obligent enfin à alterner entre les différents coups et les attaques spéciales. Et que dire du combat final ? Il est tout simplement le meilleur moment de ce jeu. Non seulement il est différent de tout le reste, mais pour une fois, un ennemi a des attaques variées et nous pouvons le vaincre de différentes manières.

MegaTagmension combat final

En conclusion

MegaTagmension Blanc + Neptune VS Zombies s’assoit sur la notoriété déjà bâtie par les opus différents de la série. Composé de plusieurs défauts visuels, graphiques et mécaniques, sa fin ne permet pas d’oublier toute la frustration ressentie au cours de la courte aventure. Il n’est pas du tout pour les néophytes, mais plutôt pour les fans de la série qui pourraient finir par l’apprécier.

 

Test de MegaTagmension Blanc + Neptune VS Zombies sur PlayStation Vita: une histoire en deux temps
"MegaTagmension Blanc + Neptune VS Zombies est un jeu d’action qui prend beaucoup de temps à se mettre en marche, les dialogues étant trop mis à l’avant-plan au détriment de l’action. Par contre, si la patience est de mise, le dernier quart du jeu saura récompenser les joueurs qui auront pris le temps de s’y rendre."
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