Début décembre 2012, une pétition avait été lancée sur le site We the people de la Maison Blanche pour demander la construction d’une Étoile de la Mort pour défendre les États-Unis. Demandant un début des travaux en 2016, elle expliquait qu’« en concentrant nos ressources militaires dans le système d’armement combiné à l’Étoile de la mort, le gouvernement encouragera la création d’emplois dans les domaines du bâtiment, de l’ingénierie, et de l’exploration spatiale ». En dépassant les 25 000 signatures (plus de 34 000), elle obligeait la Maison Blanche à formuler une réponse officielle.
This Isn’t the Petition Response You’re Looking For
C’est ainsi que l’administration de Barack Obama a répondu dans un communiqué intitulé This Isn’t the Petition Response You’re Looking For (ce n’est pas la réponse que vous recherchez), un titre qui fait référence à une réplique célèbre d’Obi-wan Kenobi dans Star Wars Épisode IV. Paul Shawcross, directeur de la division « Espace et science » au Bureau du Management et du budget à la Maison blanche, se lance alors dans une argumentaire sérieux mais plein d’humour et de bonnes références à l’univers de la saga de George Lucas.
S’il reconnait que « le Gouvernement partage le désir de créer des emplois et de renforcer la défense nationale, une Étoile de la Mort n’est pas au programme ». Pour cela trois raisons sont invoquées :
- «Tout d’abord les travaux ont été estimés à 850 quadrillions de dollars (852.000.000.000.000.000 dollars selon Lehigh University) et ce gouvernement cherche à réduire le déficit pas à l’amplifier»
- «L’administration Obama s’oppose à l’annihilation de planètes», poursuit Paul Shawcross. Avant de conclure sur une allusion à la destruction d’une première version de l’Étoile dans le film Un nouvel espoir :
- «Pourquoi dépenserions-nous l’argent des contribuables pour une structure dont les défauts peuvent être exploités par un unique vaisseau ennemi?», une référence à la première version (l’Étoile Noire) détruite dans Star Wars, épisode IV : Un nouvel espoir. En effet, Luke Skywalker avait alors exploité une faille de celle-ci en lançant une bombe dans petit trou de l’Étoile pour provoquer une réaction en chaîne menant à sa destruction.
Un programme spatial et une administration américaine active
Paul Shawcross poursuit en mettant de l’avant le programme spatial américain : la station spatiale internationale (« un immense engin grand comme un terrain de football en orbite au-dessus de la Terre), les deux robot sur Mars (« dont un équipé d’un laser ») et les deux sondes Voyagers qui quittent le système solaire. Il rappelle également les nombreuses compagnies privées qui développent des projets aérospatiaux.
L’administration Obama n’est pas en reste note-t-il sur une note plus légère : « Même si nous n’avons pas l’Étoile de la mort, nous avons des assistants qui flottent en apesanteur (…) un Président qui sait manier le sabre laser et un canon à marshmallows ». Il relève également les projets soutenus par la Defense Advanced Research Projects Agency (DARPA) : bras robotisé, droid qui « volent » et robots à quatre pattes.
L’Étoile de la Mort n’est rien à côté du pouvoir de la Force
Il conclut sa lettre en se tournant vers les prochaines générations de chercheurs et en rappelant le pouvoir de la Force : «Nous vivons dans le futur! Profitez-en. Ou mieux encore, vous pouvez y participer. (…) Si vous vous vous lancez dans une carrière dans la science, la technologie ou les maths, la Force sera avec vous ! Rappelez-vous, le pouvoir de l’Étoile de la Mort de détruire une planète n’est rien comparé au vrai pouvoir de la Force ».