Vous le savez, la Gamescom est toujours l’occasion pour les gros éditeurs de mettre en avant les plus petits développeurs comme les montréalais de Compulsion Games que nous suivons attentivement depuis la sortie du sympathique Contrast sur PlayStation 4 il y a environ 2 ans maintenant. Nous vous avions déjà parlé de We Happy Few, leur nouveau jeu annoncé en février dernier, mais cette fois nous avons pu mettre la main sur une version pre-alpha et même garder notre session de jeu pour vous la montrer. Voici ce que nous en avons pensé !
Présentation de la démo
Nous prenons les commandes à la première personne d’une habitante de la ville anglaise dystopique des années 60 où l’ensemble de la population doit porter un masque et prendre régulièrement une drogue rendant heureux, maintenant un ordre social où la différence n’est pas acceptée.
Vous vous réveillez dans un souterrain et comprenez qu’il va falloir traverser la ville et que vous êtes visiblement une rebelle qui souhaite échapper à l’ordre dictatorial qui règne. Ajoutez à cela le fait que les habitants voient d’un très mauvais oeil les personnes ne prenant pas leur drogue régulièrement et viendront vous agresser si votre comportement est suspect. C’est donc une mission d’infiltration qui nous est confiée.
Nos impressions à chaud
Nous jouons à une pré-alpha, donc clairement, le moteur graphique a besoin d’encore un peu de travail. Popping, textures un peu lente à la détente et autres bugs d’affichages étaient présents, mais très franchement on s’en moque un peu tant c’est plus sur sa direction artistique et son gameplay qu’on attend le jeu. Et c’est justement sur ces points que la démo séduit. L’ambiance est glauque, les policiers anglais assez flippants quand ils vous fixent à travers leurs masques avec un sourire sadique, et la ville ne respire pas le bonheur.
J’ai bien aimé la tension qui oblige à ne pas trop s’approcher des habitants et à fuir quand on est démasqué, la panique qu’on ressent quand les gens commencent à vouloir vous lyncher. J’ai du passer un détecteur de “joy”, la fameuse drogue qui rend heureux, sans toutefois en avoir consommé et ait du fuir pour ma vie au milieu des habitants qui essayaient de me stopper. J’ai ensuite réussi à m’introduire dans une cabine téléphonique qui est en fait un distributeur de “joy”. Une fois ingérée, la pillule de Joy à un effet immédiat: les rues deviennent roses, une musique gaie s’enclenche et plus personne ne fait attention à vous. Sauf que cet effet à un coup : en plus d’être temporaire, il diminue vos capacités et à tendance à provoquer un manque une fois que son effet s’estompe (vision floue, vertiges, etc). Attention cependant à ne pas en abuser sous peine de succomber à une overdose qui vous tuera en sortant de la cabine.
Bilan : bon
J’avais été séduit par la direction artistique et les idées de gameplay de Contrast, et clairement c’est ce que j’attendais avec We Happy Few. Il y a certes encore du travail sur le moteur graphique, mais le jeu ne sortira pas avant 2016 et la direction artistique prend déjà une direction suffisamment intéressante pour passer outre les erreurs techniques. Le gameplay est encore une fois un peu stressant et dérangeant (dans le bon sens du terme), et procure un plaisir malsain immédiat. Reste maintenant à voir ce que vaudront ces petites idées sur le long terme mais ce premier aperçu m’a convaincu : We Happy Few est un jeu à suivre attentivement.