Selon de nombreux experts, il n’était qu’une question de temps avant qu’un pays ou une société entame une enquête en lien avec l’indifférence des réseaux sociaux concernant les propos haineux de certains de leurs utilisateurs. L’Allemagne est, donc, l’un des premiers pays a ouvrir une enquête sur les 9 responsables de chez Facebook pour « incitation à la haine ».
Au cours des derniers mois, de nombreux pays se sont plaints en indiquant que la rigidité sur les conditions d’utilisation de son service ne semble pas s’appliquer aussi agressivement quand il s’agit de discriminations sexuelles, d’homophobie, de racisme, d’appel au meurtre ou d’apologie au terrorisme. Le tout survient alors qu’il a été démontré que les terroristes de l’état islamique utilisaient les réseaux sociaux telles que Facebook ou Twitter pour leur propagande.
Facebook se défend en relevant qu’il est difficile de faire une suppression sans tomber sous le coup de la censure et du non-respect de la liberté d’expression. Il ajoute que « ses accusations n’ont pas de fondement et il n’y a eu aucune violation de la législation allemande ». Argument balayé de la main par la justice allemande qui déclare que quelqu’un doit prendre ses responsabilités. C’est la première fois de l’histoire qu’un pays décide de faire suivre ce genre de plainte.
Le ministre de la Justice, Heiko Maas, a déclaré que « si les contenus pénalement répréhensibles ne sont pas effacés de manière plus conséquente, nous allons devoir réfléchir à engager la responsabilité de Facebook et de Twitter ». Pour le moment, l’enquête contre les dirigeants de Facebook ne fait que commencer et il faudra sans doute attendre plusieurs mois avant d’avoir des nouvelles de cette procédure judiciaire.