Lors de la Gamescom 2019, Marcus Lehto a fait l’annonce de Disintegration. Si vous ne connaissez pas l’homme, il s’agit de l’ancien directeur du studio Bungie et le cocréateur de la franchise Halo. Ce nouveau jeu de tir à la première personne est le premier projet de la nouvelle équipe du studio indépendant V1 Interactive. Mélangeant plusieurs styles, le titre est disponible dès maintenant sur PC, PS4 et Xbox One. Voici notre test complet de la version PS4 1
Fiche technique
- Date de sortie : 15 juin 2020
- Style : Action et aventure
- Classement ESRB / PEGI : T / PEGI 12
- Développeur : V1 Interactive
- Éditeur : Private Division
- Langue d’exploitation : Sous-titre en français
- Disponible sur PC, PS4 et Xbox One
- Testé sur PS4
- Prix lors du test : 59,99 $ CA / 49,99 €
- Site officiel
- Version envoyée par l’éditeur
- À noter que l’éditeur n’influence aucunement notre processus d’évaluation
Sauver l’humanité
Le scénario de Disintegration se déroule dans un futur rapproché dans lequel l’Intégration, un processus de préservation de cerveaux humains dans des armatures robotiques, est le seul espoir de survie de l’humanité. Le joueur incarne Romer Shoal, ancien pilote de Gravicycle aux commandes d’un petit groupe de résistants qui s’accroche encore aux souvenirs de leur moi humain. Face aux forces de Rayonne qui souhaitent éradiquer les derniers restes de la société humaine, Romer et son équipage de Renégats n’ont d’autre choix que celui de riposter pour sauver l’humanité. On reste sur quelque chose d’assez classique pour les habitués des expériences de science-fiction. Entre chaque mission, il y a également la possibilité d’interagir avec les membres de notre équipe. Les personnalités sont assez variées, mais j’ai trouvé les dialogues restent tout de même assez cliché avec très peu d’intérêt. Sans oublier, notre protagoniste qui manque cruellement de charisme. Le fait que nous sommes un robot n’aide pas, mais certains autres jeux (notamment Destiny) ont réussi à créer des personnages robotiques marquant tout de même.
Un mélange de genre
Au niveau de la jouabilité, Disintegration mélange plusieurs styles de jeux notamment le jeu de tir à la première personne, mais aussi le jeu de stratégie en temps réel. À l’aide d’un Gravicycle lourdement armé, une sorte de petit robot qui peut survoler plusieurs zones, nous devons gérer les membres de notre équipe. Si ces derniers peuvent attaquer les ennemis automatiquement, vous pouvez également leur donner des ordres pour cibler des adversaires spécifiques, mais aussi utiliser leurs aptitudes spéciales. Il faut tout de même un certain temps d’adaptation surtout à la manette. En plus de devoir gérer notre vie et nos tirs, on utilise les gâchettes supérieures pour donner des ordres à notre équipe. Toutes ces actions se déroulent en même temps et il faut être très agile. Malgré la présence de raccourci, on se mélange rapidement surtout s’il y a énormément d’ennemis autour de nous. Sur papier, le mélange de genre semble intéressant afin d’offrir une expérience vidéoludique unique, néanmoins en jeu le tout s’applique assez difficilement.
Des missions identiques
La campagne de Disintegration se termine en un peu plus 10 heures. Sans être déplaisante, les missions ressemblent plus à des couloirs que l’on survol afin d’éliminer la menace présente pour ensuite enchaîner la prochaine étape. Le tout est assez répétitif même si le titre n’est pas sans difficulté. En effet, les développeurs proposent plusieurs de niveau de difficulté afin de rehausser le défi. Cependant, le principal objectif de la grande majorité des missions est d’éliminer la menace. La gestion de notre équipe est assez sommaire également et je n’ai pas l’impression que les développeurs sont allés au bout de leur idée. Il est beaucoup plus efficace d’utiliser les armes de notre Gravicycle plutôt que d’utiliser les ordres prioritaires de nos alliés.
Des améliorations inutiles
Lors des missions, il est possible d’obtenir des points d’expérience afin d’améliorer et de modifier notre équipement, mais également celle de nos alliés. Néanmoins, ce système d’amélioration de Disintegration est pratiquement inutile dans le mode campagne, car la plupart des missions déterminent automatiquement les armes et les pouvoirs que vous pouvez utiliser. De ce fait, je n’ai pas bien compris l’utilité de cet arbre d’amélioration que l’on ne peut pratiquement pas utiliser. De plus, il n’est pas possible de choisir nos armes sur notre Gravicycle afin de jouer comme on le souhaite.
Un multijoueur classique
Disintegration propose aussi un mode multijoueur permettant d’affronter une autre équipe de 5 joueurs. Sur papier, le tout est assez classique alors que les modes de jeu proposé son fortement inspiré sur ce que l’on retrouve sur les autres FPS. Au niveau de la jouabilité, si on arrive sommairement à maîtriser nos unités et notre Gravicycle dans la campagne solo, sur le multijoueur le tout devient particulièrement cacophonique. Peu importe le mode dans lequel on joue, les parties se terminent souvent par un cercle regroupant toutes les unités qui s’affrontent. Encore au moment d’écrire ces lignes, il y a peu de joueurs sur les modes en ligne. De ce fait, le matchmaking est parfois très long.
Un peu de charisme
Tel qu’indiqué dans les premiers paragraphes de ce test de Disintegration, le protagoniste principal, manque un peu de charisme et c’est mon opinion sur également l’ensemble de l’univers. Les dialogues entre les personnages sont souvent secondaires tandis que les environnements manquent un peu de détails. Malgré la variété pour ces derniers au niveau des couleurs et des saisons, j’ai l’impression qu’on ne s’attache pas aux lieux ni aux personnages. Le moteur graphique est honnête, même si je regrette le manque de finition sur certaines textures.
Conclusion
Comme premier projet, la petite équipe du studio V1 Interactive s’est attaqué à un genre extrêmement populaire. Avec Marcus Lehto, cocréateur de la franchise Halo, à la tête du jeu, les attentes étaient tout de même assez élevées. Malheureusement, je ne crois pas que Disintegration fait sa place dans ce genre très compétitif. L’ambiance globale du jeu n’est pas marquante et manque de charisme tandis que l’aspect visuel est un peu en retard à ce que l’on pourrait s’attendre en 2020. Si le mélange des genres était une bonne idée pour offrir un peu de nouveauté, l’exécution n’est pas parfaite et sur console, on s’adapte difficilement. Certaines idées semblent avoir été sous-exploitées et il n’est pas possible dans l’état actuel de conseiller le jeu.