Devil’s Hunt: bienvenue en enfer !

Le petit studio indépendant polonais Layopi Games a de grande ambition pour son tout premier jeu. L’équipe a effectué une adaptation vidéoludique du roman Equilibrium de Paweł Leśniak. Malgré sa petite équipe et son faible financement, les développeurs souhaite marquer l’esprit des amateurs des jeux d’action et d’aventure à la troisième personne. Le pari, est-il réussi ? 

Fiche Technique

  • Date de sortie : 17 septembre 2019
  • Style : Action et Aventure
  • Classement ESRB / PEGI : T / 16
  • Développeur : Layopi Games
  • Éditeur : 1C Entertainment
  • Langue d’exploitation : Sous-titres disponibles en français
  • Disponible sur PC, PS4 (2020), Xbox One (2020) et Switch (2020)
  • Testé sur PC
  • Prix lors du test : 39,99 $ / 24,79 €
  • Site officiel
  • Version numérique envoyée par l’éditeur
Bande-annonce de lancement

Une tension entre démons et anges

Devil’s Hunt met le joueur à la commande de Desmond qui, a la suite de plusieurs événements malheureux, se retrouve a perdre son humanité. Après un pacte signé avec le diable, Desmond devient un l’exécuteur de l’enfer et possède des pouvoirs surnaturels pour l’aider dans son nouvel emploi. Notre personnage est, donc, pris dans une guerre entre les démons et les anges et devient le destructeur et le sauveur du monde. 

C’est après une introduction mélangeant cinématique et petite phase de gameplay que nous commençons enfin à comprendre le scénario ci-haut. De mon côté, je trouve d’ailleurs que le jeu met beaucoup de temps avant de poser ses bases. Si je peux concevoir qu’il est important de connaître les intentions de Desmond, la séquence aurait pu être beaucoup plus courte. De plus et de manière plus globale, le scénario est très décevant même s’il s’agit d’une adaptation d’un roman. Les personnages sont des stéréotypes flagrants de la société tandis que les dialogues sont pour la plupart inintéressants. On est, donc, face bien souvent qu’autrement à des scènes totalement loufoques. 

Bienvenue en enfer

Une inspiration de Devil May Cry

Tel qu’indiqué dans l’introduction, Devil’s Hunt est un jeu d’action et d’aventure à la troisième personne. Un peu à la manière de la série Devil May Cry, le joueur contrôle son personnage dans différentes zones de l’aventure et doit éliminer l’ensemble des ennemis sur place. Bien entendu, plusieurs types d’adversaires se dressent sur votre chemin et vous devez aussi affronter des boss au fur et à mesure de votre progression. La difficulté n’est pas très présente alors que tout au long de l’aventure, il suffit de frapper en continue et de faire quelques esquives avec nos pouvoirs pour réussir à survivre. 

Envie d’éliminer quelques démons ?

Un arbre de compétences adaptatif

L’arbre adaptatif de Devil’s Hunt est le principal point positif du jeu. Divisé en 3 catégories, le joueur doit améliorer les pouvoirs du personnage et peut interchanger ses attaques au fur et à mesure des combats. Les ennemis que l’on affronte ne sont pas tous susceptibles d’être affectés par les mêmes pouvoirs. De plus, vos choix dans l’arbre des compétences ne sont pas définitifs. En effet, il est possible de retirer nos améliorations pour récupérer les points afin de les attribuer ailleurs. Cette option est très pratique et permet d’adapter notre personnage selon la situation.

Un arbre de compétences divisé en trois parties

Des combats un peu aléatoires

Manette en main, j’ai remarqué que Desmond a de drôle de déplacement et ces derniers sont très rigide. Sans oublier le temps de réactivité qui est vraiment déficient. Empruntant un style de combat mélangeant un Batman Arkham et un Darksiders, Devil’s Hunt demande souvent de réaliser une action interactive pour éliminer directement notre ennemi. Malheureusement, tout cela est bien aléatoire et parfois, on se retrouve à cliquer 3 fois sur la même touche pour qu’enfin notre personnage effectue l’action en question. Un élément plus que frustrant et qui n’aide en rien au peu de plaisir que l’on peut ressentir dans le jeu. De plus, les environnements sont très petits et plus on avance dans le jeu, plus le nombre d’ennemis augmente et plus on se retrouve sans pouvoir bouger notre personnage.

Un mélange entre Batman et Darksiders

Une technique à revoir

En plus des différents défauts mentionner un peu plus haut, le jeu comprend encore aujourd’hui plusieurs bogues. Il y en un qui me vient rapidement en tête et arrive très tôt dans le jeu. Lors du combat avec notre premier boss, si vous avez le malheur de devoir réapparaître et bien sachez que l’ennemi peut vous charger, et même vous retirer de la vie alors que vous ne pouvez même pas bouger le personnage. Bien entendu, comme nous pouvions nous y attendre, la qualité visuelle n’est pas la meilleure même si certains effets d’éclairages sont réussis. De plus, la modélisation des visages mériterait plus de travail alors que ces derniers sont mis de l’avant lors de la majorité des cinématiques. 

Certains effets de lumières sont réussis !

Conclusion

Devil’s Hunt avait de belles idées, mais le résultat est loin d’être satisfaisant. Le scénario est plutôt médiocre et ridicule alors qu’il se base pourtant sur un roman existant. La jouabilité est très rigide, malgré une bonne intégration de l’arbre des compétences. Malheureusement, les bogues ajoutent eux aussi leur grain de sel et ne permettent vraiment pas à ce premier jeu du studio Layopi Games de marquer l’histoire. 

Devil’s Hunt: bienvenue en enfer !
"Devil's Hunt était très ambitieux sur papier, mais on remarque rapidement les limites du petit studio indépendant Layopi Games. Malgré l'ingénieuse utilisation de l'arbre des compétences, la jouabilité est très frustrante sans oublier les bogues et la qualité visuelle globale du titre. "
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