Death’s Door m’est rentré dedans comme très peu de jeux ont réussi à le faire. Voyez-vous, je ne connaissais absolument pas l’existance de ce jeu jusqu’au moment de voir le trailer. Et puis, quand ce moment est arrivé, je me suis dit intérieurement que ce jeu est fait pour moi. Premièrement, le fait que le jeu soit publié par Devolver Digital a aidé grandement à mon intérêt. Les derniers titres sont tous des coups de coeur en ce qui me concerne, que ce soit Disc Room, Enter the Gungeon, The Messenger et j’en passe. Deuxièmement, il suffit de voir les premières images pour comprendre que le jeu vient nous chercher émotionnellement. Je pourrais continuer comme cela pendant longtemps mais si je le fait, comment justifier que vous allez continuer à lire ce texte, n’est-ce pas? Alors c’est sans tambours ni trompettes que mon test de Death’s Door est à votre portée!
FICHE TECHNIQUE DEATH’S DOOR
- Date de sortie : 20 juillet 2021
- Style : Action/Aventure
- Classement ESRB / PEGI : ESRB E / PEGI 12
- Développeur : Acid Nerve
- Éditeur : Devolver Digital
- Langue d’exploitation : Disponible en français
- Disponible sur Xbox One, Xbox Series X/S et PC
- Testé sur Xbox One
- Prix lors du test : 25,99$ CAD / 19,99 €
- Site officiel
- Version numérique envoyée par l’éditeur
Une infinité de portes
Death’s Door commence par de quoi de simple et prenant : un petit oiseau, avec une épée, se retrouve dans un univers plutôt monotone. Ce que l’on apprend rapidement, c’est que notre héros travaille pour l’agence de la Mort et qu’il dois amasser les âmes qui ont fait leur temps. De quelle façon? Grâce à des portes qui nous permettent de nous téléporter d’un endroit à un autre dans un temps record. Cette fois-ci, notre personnage doit récupérer une âme qui a vécu plus longtemps que prévu. Alors que l’on parvient à le vaincre, on se fait prendre de court par quelqu’un qui nous vole notre bien si précieux. Il envoie alors cette âme dans une porte qui ne peut être ouverte qu’en prenant possession de trois âmes puissantes. C’est alors que notre aventure prend une direction inattendue suite à un accord avec le voleur d’âme.
Si je devais comparer Death’s Door a un autre jeu sur le marché, je dirais The Legend of Zelda de la belle époque. Avec une vue isométrique, on se retrouve devant une multitude de petits casse-têtes que l’on devra résoudre pour progresser. Et les développeurs Acid Nerve ont fait un super travail dans ce sens. Lorsque l’on se retrouve devant une impasse, on ne se creuse pas trop les méninges mais on doit tout de même faire un effort. Et il n’y a pas de redondance dans les défis, il y a même assez de variété. Et plus on progresse, plus on découvre des portes qui nous ramène au point central, soit le bureau de l’agence. On peut alors développer les compétences de notre petit corbeau. Honnêtement, le jeu nous donne toujours l’impression que nous ne savons pas où nous sommes. On cherche constamment son chemin, se demandant dans quelle direction nous devons aller. Et puis, tout à coup, on retrouve ses repères en ce disant que nous avons déjà passer par ici. J’adore les jeux qui font cela, qui nous lance en quelque sorte un défi caché, soit de se retrouver.
Une ambiance unique
Si un élément ressort assez rapidement de Death’s Door, c’est l’ambiance qui nous frappe de plein fouet. Déjà, lorsque nous sommes dans les premiers moments du jeu, le tout est en noir et blanc. Déprimant un peu, une jolie petite musique nous accompagne dans les premiers gestes. Puis, plus on avance dans notre périple, plus on constate que les développeurs ont donnés énormément d’amour à chaque aspect du jeu. Que ce soit les différents personnages que l’on rencontre, amis ou ennemis, les décors ou la musique. Décortiquons chacun d’eux.
Et ce qui concerne les personnages, vous allez en rencontrer de toutes les couleurs. Certains sont loufoques et nous font passer un bon moment. D’autres ont un destin bien triste devant eux alors que d’autres ont plutôt eu une vie malchanceuse. Et comme le reste du jeu, l’humour est absolument divin. Que ça provienne des dialogues de nos rencontres ou bien de leur mimique, j’ai ri à bien plus d’une occasion lors de mon aventure. Encore une fois, au risque de me répéter, les détails n’ont pas été laissés pour compte et on s’est assuré de donner une âme au jeu.
En ce qui concerne les décors, on en voit pour tous les goûts. Que ce soit d’immenses forêts, des hautes montagnes ou de sombre manoirs, les différentes étapes de notre aventure nous amène dans de multiples lieux, très variés un de l’autre. Et parfois, il est important de savoir où on pose la patte parce que l’on pourrait tomber dans un précipice si on ne porte pas attention.
Finalement, la musique. Composé par David Fenn qui se trouve derrière les excellentes trames sonores de Moonlighter et Titan Souls pour ne nommer que ceux-là, c’est encore une fois très réussi. Contrairement à des bandes sonores grandiose et épique, nous sommes ici tout en finesse et en douceur. Cela agrémente très bien notre aventure et la tonalité que l’on désire lui apposé. Un pur délice!
Un système simple mais efficace
Comment notre héros doit-il se battre? En fait notre personnage dispose de plusieurs éléments pour vaincre ceux qui se dressent sur son chemin. Sans vouloir vous gâcher la surprise, sachez que vous aurez à votre disposition deux façons d’attaquer. Death’s Door repose sur les attaques de mêlée comme une épée et également sur les attaques à distance, comme un arc. Ce sont les deux seuls que je vais vous dire pour pas vendre la mêche. Mais à la The Legend of Zelda, certaines attaques représentent aussi une façon de poursuivre votre quête en vous donnant accès à de nouveaux lieux.
Vous pourrez aussi améliorer votre personnage. De quelle façon? Quatre caractéristiques peuvent être améliorées soit la force, la vitesse, l’agilité et la magie. À vous de voir sur quoi vous désirez mettre l’emphase durant votre aventure qui devrait prendre en moyenne une dizaine d’heures. Pas mal pour le prix proposé, on va se le dire.
Verdict de Death’s Door
Disons le immédiatement, Death’s Door représente sans aucun doute la plus grosse surprise en cette année 2021. Et dire que le jeu a été conçu par uniquement deux personnes ne fait qu’ajouter à la surprise. On découvre ici un jeu indie dans la plus pure tradition : simple mais ô combien efficace. Le jeu n’a pas de réel défaut et une fois terminé, on regrette un peu que la découverte et l’étonnement ne peuvent être accompli à nouveau. Il ne faut absolument pas passer à côté de ce bijou.