Lors d’un lancement d’une nouvelle génération de consoles, un grand nombre de titres nous est présenté. Souvent, on nous présente des suites à des séries que nous connaissons. Par contre, il arrive que certains développeurs sortent des sentiers battus avec un tout nouveau titre sortant un peu de nulle part. Deathloop est un peu de ceux-là. Bien qu’il soit annoncé depuis longtemps, il était vraiment difficile de se faire une idée où allait aller Arkane Studios avec cette nouvelle licence. Outre être un jeu de tir où la mort semble au centre du récit, très peu de choses étaient connues avant la sortie. Alors, qu’est-ce que Deathloop?
FICHE TECHNIQUE DE DEATHLOOP
- Date de sortie : 14 septembre 2021
- Style : Action
- Classement ESRB/PEGI : M / 17
- Développeur : Arkane Studios
- Éditeur : Bethesda Softworks
- Langue d’exploitation : offert en français
- Disponible sur PS5 et PC
- Testé sur PS5
- Prix lors du test : 79,99$ CAD / 69,99€
- Site Officiel
- Version numérique envoyée par l’éditeur
Un scénario hors du commun
Nous incarnons Cole, l’ancien responsable de la sécurité de l’île de Black Reef. Ce dernier est maintenant constamment pourchassé par Julianna, sa remplaçante, et par la totalité des habitants de l’île. Ceux-ci suivent les directives de cette dernière qui demande d’abattre Cole qui tenterait de briser la boucle. En fait, sur Black Reef, le temps recommence constamment. À chaque début de journée, les habitants recommencent leur vie comme la veille et ont chacun leur rôle et leurs tâches à accomplir. Toutefois, Cole tente de s’échapper de cette fatalité et doit trouver une façon de briser le cycle et poursuivre une vie relativement normale.
Au fur et à mesure que nous progressons dans notre quête, nous nous rendons compte que terminer un cycle ou une journée n’est pas si mauvais en soi. En effet, Cole conserve les connaissances acquises pendant le cycle précédent même si ce dernier s’est soldé par sa mort. Car oui, mourir fait partie de l’histoire et peut souvent nous permettre de comprendre de nouvelles parties de l’histoire.
Black Reef : une île vivante
Pendant notre temps sur l’île de Black Reef avec Cole, nous voyons à quel point l’environnement devient un personnage en soi. En effet, cette dernière joue un rôle prépondérant dans la façon dont nous planifions nos stratégies de jeu. Black Reef est divisé en quatre districts ayant chacun leur cachet et leur atmosphère. De plus, et c’est probablement ce qui est le plus marquant dans notre aventure, est le fait que chaque district vit différemment tout dépendant du moment de la journée.
Justement, étant donné que Cole doit réussir à briser le cycle en une journée, nous devons gérer les moments de cette dernière pour y arriver. Vu que certains évènements n’arrivent que dans certaines conditions et pendant des périodes déterminées, il faut établir nos stratégies en conséquence. Comme expliqué un peu plus tôt, Julianna tente par tous les moyens d’empêcher Cole de sortir de sa prison qui recommence tous les jours. Notamment, elle est entourée de Visionnaires, des personnes ayant chacun un rôle important sur l’île et possédant des pouvoirs spéciaux. Ils sont en quelques sortes ses généraux et Cole se rend rapidement compte qu’il devra s’en défaire pour briser le cycle. Par contre, plus nous avançons dans nos recherches, plus nous voyons leur faiblesse et le moment pour être en mesure de les prendre par surprise.
Un amalgame de mécaniques de jeux
Une des premières choses que j’ai perçues en commençant mon aventure dans Deathloop, est comment j’avais l’impression d’avoir déjà joué au jeu. Et ce, tout en ne comprenant pas ce qui se passait devant moi. En fait, c’est comme si ArkaneStudios avait réussi à prendre plusieurs concepts et types de jeux et les avait mis tout ensemble dans un parfait équilibre.Personnellement, je trouve ce dernier point particulièrement impressionnant. Être capable de jumeler un jeu de tir à la première personne dans un genre rogue-like, tout en faisant des enquêtes et utiliser des pouvoirs est un coup de génie.
Également, tout comme mentionné un peu plus tôt, Black Reef possède un environnement vivant que j’avais l’impression d’avoir déjà visité. En fait, j’ai eu l’impression de me retrouver quelques années en arrière dans un des titres d’une de mes séries préférées: Bioshock. En effet, lors de notre aventure sur l’île, nous nous trouvons dans une forme d’anachronisme.Celui-ci est une forme de futur rétro où on mélange à merveille un univers technologique avec une esthétique des années 1950-60.
Maîtriser les pouvoirs des visionnaires
Dans la même veine de ma comparaison avec Bioshock, Deathloop lui emprunte la gestion de l’utilisation des deux mains du personnage principal. En effet, il est un peu plus rare que les jeux de tir utilisent chaque main comme une arme potentielle. Et, comme son prédécesseur il y a quelques années, Cole utilise des pouvoirs presque magiques avec sa main gauche. Ceux-ci sont appelés dalles (Slab en anglais) et sont portés par notre héros. Il ne peut qu’en porter deux à la fois,mais ceux-ci lui confèrent certains avantages sur ses adversaires.
Par contre, trouver ces dalles n’est pas de tout repos. En effet, elles sont la propriété des différents Visionnaires que nous devons rencontrer et affronter pendant notre aventure.Lorsqu’on les élimine, nous récupérons leur pouvoir. De plus, étant donné que nous pouvons affronter ces adversaires plusieurs fois, récupérer plusieurs fois les dalles nous permet de les améliorer. Car, tout comme nous, même si les Visionnaires meurent pendant un cycle journalier, ils reviennent à la vie le jour suivant.
Une gestion d’inventaire digne d’un RPG
Pendant nos cycles de jeu, nous pouvons récupérer une grande quantité d’équipement. J’ai déjà mentionné comment les dalles sont importantes dans la quête de liberté de Cole. En plus, nous récupérons pendant une journée des armes, des modifications d’armes et des rehausseurs d’habileté. Ceux-ci sont catégorisés en différents niveaux de rareté. Jusqu’ici, rien de trop complexe.
Toutefois, nous devons gérer notre inventaire à chaque fois que nous quittons un district. Nous ne pouvons que garder que trois armes lors de notre sortie. De plus, il nous est possible d’équiper des rehausseurs d’habileté et des modifications à nos armes. Si Cole meurt pendant sa journée, il perd ce qu’il a récupéré pendant cette période.
Un rogue-like qui pardonne
De par son concept de cycle où la mort fait partie de notre progression, Deathloop entre dans le genre rogue-like. De plus, il est conçu pour nous faire recommencer plusieurs fois la même progression si la mort se dresse sur notre chemin. Que ce soit la perte d’équipement ou la perte d’une progression face aux Visionnaires, la mort peut être frustrante. Ceci dit, un des concepts du jeu étant que Cole apprend et conserve ses souvenirs lorsque les cycles recommencent. De ce fait, nos recherches pour comprendre la vie de Black Reef ne recommencent jamais à zéro.
De plus, à partir d’un certain moment de l’histoire, Cole pourra récupérer du residuum. Celle-ci est une matière étrange que notre héros utilisera pour infuser des pièces d’équipement. De cette façon, ces dernières seront protégées au cours des cycles et ce, même si l’on meurt. Finalement, lorsque nous terminons une journée en entier sans mourir, nous conservons l’équipement récupéré dans notre arsenal.
Un mode multijoueur en complément
Même si jouer avec Cole est la plus grande partie de Deathloop, il n’en demeure pas moins qu’une composante multijoueur est disponible dans le titre d’Arkane Studios. En effet, il est possible de jouer avec Julianna en envahissant la partie d’un autre joueur ou d’un ami. Lorsque nous la contrôlons, nous avons comme objectif d’assassiner Cole qui est contrôlé par un autre joueur. Julianna se contrôle sensiblement comme Cole mais a accès à un plus grand arsenal tant d’armes que de pouvoirs. En effet, plus nous jouons, plus notre personnage acquiert des niveaux d’expérience. Au passage de chacun de ceux-ci, nous obtenons de l’équipement et même des pouvoirs qui nous permettront de faciliter nos éliminations.
Comme mentionné précédemment, Julianna est une partie importante du récit de Deathloop. Même si nous décidons de jouer le récit de Cole en mode hors ligne ou contre des amis seulement, il est possible néanmoins de se faire envahir. En effet, nous pouvons nous retrouver avec une adversaire contrôlée par l’IA. De cette façon, les joueurs n’ouvrant pas leur partie sur internet ne seront pas nécessairement avantagés.
Pour ma part, j’ai trouvé le mode multijoueur comme étant une belle addition au jeu. Il ajoute un mode joueur contre joueur (PVP) intéressant qui prolongera la durée de vie du jeu. Néanmoins, il n’est pas selon moi la plus grande force de Deathloop.
Verdict sur Deathloop
Deathloop, de par l’amalgame de genres sur lesquels il est construit, est franchement impressionnant. Pour ma part, il rejoint toutes les sphères qui me font apprécier un jeu vidéo. Que ce soit une histoire riche et intrigante ou même des mécaniques de jeu rafraîchissantes, Deathloop en possède un grand nombre. Il aurait pu facilement nous envoyer ces concepts n’importe comment et sans structure. Toutefois, l’équilibre qu’Arkane Studios a réussi à faire dans les mécaniques est franchement impressionnant.
Pour ma part, outre quelques petits bugs sans trop de répercussions ou une IA un peu déficiente, je ne trouve pas vraiment de défauts à Deathloop. Honnêtement, il plaira à un grand nombre de joueurs. Les amateurs de jeux de tir, de suspense, d’action et de science-fiction seront ravis. En ce début de génération de console, Deathloop est incontournable.