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Critique du film Hôtel Artemis avec Jodie Foster

Hotel Artemis: Pas d’armes à feu. Pas de policiers. Pas de tuerie entre patients.

C’est un mercredi soir en 2028 et les rues de Los Angeles sont impraticables. La plus violente émeute de l’histoire de la ville en est à sa troisième nuit alors que les forces policières privées s’entrechoquent aux manifestants qui ne demandent que l’accès à l’eau potable. À travers ce chaos, quatre truands se retrouvent dans un vol de banque qui tourne mal. Criblés de balles ils se rendent à l’Hôtel Artemis, un hôpital clandestin qui dessert les criminels…

Fiche Technique

Article sans gâcheur, bien que la bande-annonce s’en charge largement.

L’Hôtel Artemis

Le concept de médecin clandestin qui remet rapidement sur pieds ses patients n’a rien de nouveau. Par contre, le film nous offre un établissement avec des soins de plus longue durée où les patients se voient assignés l’une des cinq chambres ainsi que le nom de celles-ci. Afin d’être admis à l’Hôtel Artemis il faut être membre et respecter les règles. Aucune arme à feu, aucun policier et pas de tuerie entre patients. Une fois à l’intérieur, les truands ont droit à des traitements par nanomachines, des organes en impression 3D et les soins de l’Infirmière.

L’Infirmière et Everest

Jodie Foster incarne l’Infirmière, la matrone de l’Hôtel Artemis. Une vieille dame anxieuse, mais professionnelle. Elle gère son hôpital de façon stricte et si quelqu’un brise l’une de ses règles il devra faire face à Everest, une montagne de muscles interprété par Dave Bautista. Bien que Foster livre une solide performance, le charisme de Bautista lui fait ombrage. Ce dernier vole l’attention dès qu’il est à l’écran. Les interactions entre ceux-ci sont délicieuses.

Waikiki et Honolulu

Pour respecter la vie privée des différents truands ceux-ci portent le nom de leurs chambres. Waikiki, qui n’a qu’une blessure superficielle, se rend à l’Hôtel Artemis pour faire soigner son frère, Honolulu, qui est dans un état critique suite à un vol de banque qui a tourné au vinaigre. Le premier est incarné par Sterling K. Brown qui livre une performance nuancée qui rend son personnage plus intéressant que celui de l’Infirmière. Le second est joué par Brian Tyree Henry qui, malheureusement, rappelle un peu trop son personnage de la série Atlanta.

Acapulco et Nice

Les autres occupants de l’Hôtel Artemis sont Acapulco, un exubérant trafiquant d’armes, et Nice, une redoutable assassin. Charlie Day donne une performance qui ne sort pas de ses chantiers battus, mais livre tout de même la marchandise. Sofia Boutella capture l’attention et les yeux avec ses mouvements et offre un jeu superbe dans le rôle de la mystérieuse meurtrière.

Niagara

La cinquième chambre accueillera Niagara, incarné par un Jeff Goldblum en pleine forme qui vient voler la vedette pendant les brefs moments où il envahit l’écran. Sa performance détonne légèrement avec celles des autres patients, mais il est si superbe à voir qu’on lui pardonne rapidement.

Et le film dans tout ça?

Malgré une chimie incroyable entre les acteurs, le film n’est pas parfait. Bien que le scénario soit solide, il est marqué par une surabondance de retours en arrière. Ces séquences ne servent qu’à exposer le choc post-traumatique de l’Infirmière, qui aurait gagné à être livré par la seule performance de Jodie Foster. Le film comporte également quelques longueurs, mais c’est la norme pour ce type de suspense. La musique quant à elle sort tout droit des années 60-70 et vient appuyer l’état délabré des lieux qui contraste avec sa technologie. Les séquences d’actions, bien que peu nombreuses, sont excellentes. Les gadgets viennent quant à eux satisfaire les amateurs de cyberpunk.

Un bon suspense sombre où la haute technologie et les truands se rencontrent. À voir dans votre salon, un scotch à la main. À moins d’être un amateur de cyberpunk, sans le côté piratage informatique, dans quel cas vous devez le voir en salle.

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Critique du film Hôtel Artemis avec Jodie Foster
"Un bon suspense sombre où la haute technologie et les truands se rencontrent. À voir dans votre salon, un scotch à la main. À moins d’être un amateur de cyberpunk, sans le côté piratage informatique, dans quel cas vous devez le voir en salle."
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