NDLR : Cet article étant une critique d’épisode de série TV, il contient des spoilers. Continuez la lecture à vos risques!
Après avoir lancé The Flash en septembre 2014, la CW se propose une nouvelle adaptation de comics en série TV : iZombie. Le titre a été crée par Chris Roberson et Michael Allred et publié par le label adulte de DC Comics : Vertigo. La série est produite par la CW et l’un des producteurs exécutifs n’est autre que le créateur de la célèbre série Veronica Mars. La diffusion a le 17 mars et devrait durer 13 épisodes.
Un mot sur l’adaptation en elle-même
Clairement, il ne reste pas grand chose du matériau d’origine. Gwen est devenue Liv tandis que son travail dans un cimetière est transformé en travail dans une morgue. Vous me direz qu’il est plus facile de se procurer un cerveau dans une morgue que de creuser une tombe pour en manger un. La série TV garde cependant les pouvoirs de Gwen, je veux dire Liv. C’est à dire sa capacité à recevoir des visions des personnes dont elle a mangé le cerveau. Si vous êtes intéressés par l’histoire d’origine, il faut savoir qu’il existe 4 tomes de disponibles aux éditions Vertigo (Dc Comics).
La série se concentre donc sur Liv, interprété par Rose Mciver, jeune doctoresse qui, à la suite d’une soirée se fait infecter par un zombie. L’épisode fait alors un saut temporel de 5 mois. Pendant ces 5 mois, Liv a alors totalement changé de vie suite à sa contamination. On la retrouve dans un nouveau statut-quo (en moins de 5 minutes). Elle est l’apprenti d’un médecin légiste du nom de Ravi. Il comprends que Liv est une zombie mais n’en est pas effrayé pour autant. C’est même tout le contraire, ça le passionne. On découvre alors le troisième personnage principal, le policier Clive. C’est un nouveau dans la police de Seattle.
La série est basée sur le thème du procédural, comme en témoigne ce premier épisode. Malheureusement, l’intrigue de ce début de série ne m’a pas passionné. Il s’agit vraiment d’une histoire bateau afin de nous permettre de découvrir les personnages et l’univers dans lequel nous serons plongés.
Parlons de cet univers, justement : ce ne sont pas les zombies de World War Z, ni même de George Romero (bien que Liv soit particulièrement fan de ses films). On découvre ici un tout nouveau genre de zombies, que je qualifierais d’«humains». Cette vision renouvelle un peu le genre. Concernant le reste de l’univers de la série, on sent l’influence de la CW, avec une ambiance destinée non pas à un public adulte mais plutôt adolescent, en particulier à cause des histoires de cœur comme on peut en voir dans Arrow ou The Flash.
De l’humour, quelques maladresses et un Liv déjà attachante
Pendant ce premier épisode, il m’est arrivé de rigoler fâce aux touches d’humour introduites par les acteurs. Ces blagues sont pour la plupart bien placées et souvent dites par Ravi, le médecin légiste interprété par Rahul Kohli. Son personnage est rendu drôle par ses réactions concernant les zombies : alors que d’autres seraient partis en courant, il est fasciné par Liv.
Malheureusement, certains aspects de la série fonctionnent moins bien. La famille est vraiment exaspérante car ils ont l’air tous d’être stéréotypés. Ils comprennent que Liv a eu quelques soucis et essayent de l’aider mais ce n’est pas crédible un seul instant. Ils essayent de faire des leçons moralisatrices à Liv mais en tant que spectateur, j’ai vraiment eu du mal à comprendre l’intérêt de ces scènes. Pour finir sur les maladresses de ce premier épisode, clairement la sous intrigue est inintéressante, elle n’est là que pour nous présenter l’univers, même si on commence à être habitué à cette lourdeur de certains pilotes de séries.
Le personnage de Rose Mciver est pour sa part très attachant. On comprend en 40 minutes qu’elle fait des choix par sacrifice et qu’elle en souffre, en particulier lors d’une scène ou elle se décide enfin de retourner voir son ex petit ami avec qui elle devait se marier.
Ce premier épisode n’est pas une déception loin de là. Il met en place doucement son univers et démarre le fil conducteur. Rose Mciver a tout à fait la carrure pour porter la série, tandis que les personnages secondaires comme le policier et le médecin légiste apportent aussi à la série. La famille, quand à elle reste vraiment insupportable. Peut être que ce qui lassera les spectateurs sera le coté redondant des épisodes. Car nous partons sur une série procédurale où chaque épisode se concentrera sur une affaire. En tout cas, je reprendrai bien un morceau de cerveau la semaine prochaine, et c’est finalement le résultat recherché.