Sorti en 2012, le tout premier Ted était apparu comme une comédie classique avant finalement de se révéler être un concentré d’humour irrévérencieux dans un film enchaînant les gags, bourré de références, le tout pendant une heure et demie d’un rythme effréné. C’est donc avec une certaine impatience que les fans du premier opus attendaient cette suite, avec toujours Seth MacFarlane à la réalisation.
Un scénario disons, léger
Six ou sept ans après le premier film, on retrouve Ted qui vient de se marier avec Tami-Lynn, tandis que John est à nouveau célibataire. Cherchant à devenirs parents, Ted et Tami-Lynn apprennent que Ted ne peut pas devenir père même par adoption car il n’est pas considéré comme humain. S’en suit alors une course contre le temps pour prouver au monde que Ted est une personne. C’est basique, c’est pas très inspiré, mais en réalité on s’en fiche totalement. Seth MacFarlane maîtrise parfaitement ce type d’écriture à l’image de sa série Family Guys : il écrit un scénario simple, voire simpliste, pour s’en servir de base et proposer ce qu’il veut vraiment, une succession de gags.
Vannes, gags, répliques cinglantes : Ted de retour ?
Définitivement, oui. Si on connait déjà tout le scénario dans la bande-annonce, en ce qui concerne les vannes et les situation comiques, on n’en aperçoit qu’une infime partie. Bonne nouvelle, Ted et John, toujours incarné par Mark Wahlberg n’ont pas changé et leur écriture non plus, ils sont toujours aussi drôles, pervers, vulgaires et toujours aussi irrévérencieux et on rit quasiment à chaque fois qu’il parle, et ils parlent beaucoup. Si on chronométrait le nombre de gags à la minute on ne doit pas être loin de trois ou quatre, et le film dure une heure et quarante cinq minutes. Pour autant, on ne se sent jamais en overdose et lorsqu’une vanne fonctionne moins qu’une autre, on a à peine le temps de respirer que la suivante déboule déjà.
Avec son pote du tonnerre, il enchaîne les situations et les scènes plus débiles les unes que les autres et le pire, c’est que ça fonctionne, très bien même. MacFarlane se contrefout de son scénario et n’hésite jamais à le laisser de côté si une idée de gag lui tient à cœur. C’est le cas au milieu du film quand le réalisateur laisse son histoire de côté pendent un bon quart d’heure uniquement pour mener à un gag qui a fait pleurer de rire les trois-quarts de la salle dont l’auteur de ces lignes et qui est très nettement le meilleur gag du film. Petit défaut tout de même, l’absence de Mila Kunis se fait clairement sentir face au personnage d’Amanda Seyfried. Non pas que la demoiselle soit mauvaise comédienne, mais son rôle est celui d’une avocate tout aussi cinglée que les héros, retirant au film ce qu’apportait Milas Kunis : une accroche au réel. Malgré tout, certains dialogues entre les trois confinent au génie en terme d’écriture comique et on fini par pardonner la maladresse.
Un final décevant
Nul spoil dans ce court paragraphe, mais un ressenti. En effet, la fin du film se révèle être une redite assez déconcertante du premier film dont la construction et le rythme sont beaucoup trop semblables. Mais passons, la fin arrivant après près de deux heures de rire, MacFarlane ayant également la présence d’esprit de se moquer de lui-même quand à cette conclusion au travers quelques répliques bien senties.
Conclusion
Ted 2 est dans la droite lignée du premier opus drôle, simple et sacrément efficace. Le scénario est proche du néant, quelques redites avec le Ted de 2012, et une absence de Mila Kunis qui enlève le petit supplément d’âme que possédait l’opus précédent. Est-ce un problème ? Absolument pas. On comprend vite que Ted 2 est construit exactement comme les séries de Seth MacFarlane, la situation ne servant que de fil rouge pour enchaîner les blagues et les situations comiques le tout étant complété par de multiples références au jeu vidéo, au cinéma, à la musique et à Ted lui-même et surtout blindé de cameos dont Tom Brady, quarterback des derniers vainqueurs du Superbowl. Et le bougre maitrise extrêmement bien cette écriture si bien qu’on ne s’ennuie jamais, qu’on rit beaucoup et que pour peu qu’on ai aimé Ted, les quelques défauts cité précédemment ne pèse pas très lourd face au reste. Mention au doublage de Ted par Joey Starr dans la VF qui, s’il n’égale pas celui de la VO par Seth MacFarlane lui-même, fait très bien le job.