Hellboy

Critique du film Hellboy

En Angleterre, Hellboy va affronter la Reine de Sang Nimue, l’épouse de Merlin. Cette lutte va amorcer la fin du monde.

Fiche technique

  • Titre : Hellboy
  • Date de sortie : 12 avril (Québec) | 8 mai (France)
  • Réalisé par : Neil Marshall
  • Scénario par : Andrew Crosby, d’après la bande dessinée de Mike Mignola
  • Acteurs : David Harbour, Ian McShane, Milla Jovovich, Daniel Dae Kim, Sasha Lane
  • Distributeur : VVS
  • Genre : Action, Aventure, Fantaisie, Superhéros
  • Durée : 120 min
  • Classement : 13+
  • Pays d’origine : États-Unis
  • Langue : Anglais (aussi en français)

Gruagach et Baba Yaga concoctent un plan afin de ramener Nimue, la Reine de Sang, à la vie et ainsi pouvoir se venger de Hellboy.

Inspiration libre

Le scénario s’inspire librement de Darkness Calls, The Wild Hunt et The Storm and the Fury. Si vous ne les avez jamais lus, je vous en conjure, allez les lire avant de voir le film. Afin de donner un peu de fraicheur à la franchise, Hellboy est accompagné d’Alice Monaghan, Ben Daimio et du Professeur Broom, laissant pour contre les personnages de Liz Sherman et Abe Sapien. Les relations entre les personnages varient légèrement de celles de la bande dessinée, mais ça n’affecte pas vraiment le film. Le plus gros problème vient de l’écriture qui suit d’un peu trop près le format télé plutôt que cinéma.

Andrew Cosby, qui a créé l’excellente série Eureka, en est à son premier scénario destiné au cinéma et ça se voit, on peut facilement y voir où il aurait inséré les pauses publicitaires, au détriment de la fluidité de l’histoire. Ce problème est exacerbé par la réalisation de Neil Marshall qui s’est concentré sur les séries télé dans les dernières années et le montage du film en souffre énormément. Bien que la plupart des prises de vues soient magnifiques, ce n’est pas suffisant pour sauver le film.

Effets visuels digne des années 90

Là où Hellboy sera comparé à son homologue de 2004 est au niveau des effets visuels. La première production avait opté pour des effets pratiques sauf pour quelques scènes. La nouvelle mouture a opté pour l’inverse, la plupart des effets sont numériques. Le problème est qu’ils sont d’un niveau dont on s’attend d’un film des années 90. Le découpage des écrans verts est pénible à regarder tout comme le fait de voir le protagoniste marcher à travers une épée géante comme si elle n’était pas là. Par contre, les quelques effets pratiques sont superbes, à l’exception des cornes de Hellboy que l’on peut facilement voir bouger dans une scène où Broom les lime.

Côté musical, la trame sonore originale est superbe lorsqu’écoutée seule, mais elle est mal intégrée au film. Il en va de même pour les pièces musicales, qui bien qu’elles figurent dans mes différentes listes de lecture, ne s’agence pas bien aux différentes scènes qu’elles sont supposées agrémenter.

Un Hellboy efficace

David Harbour livre une impressionnante performance, qui a su me convaincre, en tant que Hellboy. Après quelques minutes j’avais oublié Ron Pearlman et laissé Harbour porter sa voix et son style au l’un de mes personnages de bande dessinée favorite.

Milla Jovovich ne se démarque pas réellement de ses autres rôles, jouant Nimue un peu comme elle joue Alice dans la série Resident Evil, mais avec un côté plus maléfique…

Bien que j’adore Ian McShane et qu’il livre une forte performance, il n’est pas du niveau de John Hurt qui avait incarné Broom dans l’opus de 2004.

Le reste de la distribution fait un excellent travail, mais la réalisation et le scénario ne leur laisse pas vraiment le temps de briller.

Hellboy n’est pas aussi lamentable que les agrégateurs de critiques tels que la tomate pourrie peuvent laisser croire, mais ce n’est certainement pas un grand film. Peut-être que l’expérience d’une salle pleine et les réactions qui vont de soi apporteront quelque chose de plus au long métrage. Il en reste que les producteurs auraient dû en faire une série télé plutôt qu’un film.

Hellboy
Critique du film Hellboy
"Hellboy n’est certainement pas un grand film. Peut-être que l’expérience d’une salle pleine et les réactions qui vont de soi apporteront quelque chose de plus au long métrage. Il en reste que les producteurs auraient dû en faire une série télé plutôt qu’un film."
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