Critique Captain America: Brave New World

Marvel commençait une année assez chargée au cinéma avec son premier de pas moins de trois films prévus pour 2025. C’est Anthony Mackie et Harrison Ford qui partent le bal dans Captain America: Brave New World sorti en salle cette semaine. Interprétant respectivement Sam Wilson alias le nouveau Captain America et Thaddeus « Thunderbolt » Ross se transformant en Red Hulk, on nous vendait une puissante confrontation entre les deux. On savait aussi que le film marquerait les débuts du populaire acteur Giancarlo Esposito dans l’univers Marvel comme Sidewinder. Alors, est-ce que le studio commence l’année du bon pied ?

Captain America: Brave New World

Fiche Technique de Captain America: Brave New World

Date de Sortie : 13 février 2025
Réalisateur : Julius Onah
Scénario : Rob Edwards, Malcolm Spellman et Dalan Musson
Acteurs principaux : Anthony Mackie, Danny Ramirez, Shira Haas, Carl Lumbly, Xosha Roquemore, Giancarlo Esposito, Tim Blake Nelson et Harrison Ford
Distribution : Walt Disney Studios Motion Pictures
Production : Marvel Studios
Genre :  Superhéros et Fiction
Durée : 1 h 58


Un énorme complot ?

L’histoire commence avec une mission mandatée par le gouvernement américain à Sam Wilson et Danny Ramirez. Il s’agit de récupérer un important colis au Mexique qui est entre les mains de la Société du Serpent qui s’apprête à le vendre à un important acheteur. Captain America réussit sa mission haut la main, mais quelque chose cloche puisque l’acheteur ne s’est jamais présenté. Pour les remercier, le président américain nouvellement élu, Thunderbolt Ross les invite à la maison blanche. Malheureusement, tout tourne au vinaigre lorsqu’une attaque terroriste frappe la résidence du président. Qu’est-ce qui se cache derrière tout ça ? Est-ce un coup monté du gouvernement américain ou y a-t-il quelque chose de plus sombre qui tire les ficelles ?

Bien que l’action se déroule deux ans plus tard, Captain America: Brave New World est une suite de la série Falcon & the Winter Soldier. La série est donc un incontournable pour bien comprendre les personnages et, comme elle, le film est plus ancré dans la réalité. On est loin des multivers ce que j’ai apprécié ici. La mise en scène du film nous rappelle immédiatement Captain America and the Winter Soldier qui est encore un des plus appréciés de l’univers Marvel. Bien qu’il n’en soit pas son égal, le côté complot, enquête et mystère m’a bien plu.

Dans l’ensemble, je qualifierais le scénario d’inégal. La première partie m’a vraiment emballée et me donnait l’impression que le rythme allait continuer de s’accentuer jusqu’à la conclusion. Cependant, le milieu du film m’a paru beaucoup plus saccadé. Comme si plusieurs parties de l’histoire avaient été découpées et réassemblées pour raconter un scénario différent. Même la conclusion m’a paru un peu précipitée comme si la résolution du conflit n’était pas naturelle.

Des personnages à leur place

Ensuite, un des principaux thèmes du film est l’empathie et elle passe beaucoup par la relation entre Sam Wilson et Isaiah Bradley. C’est vraiment une de mes parties préférées du film, parce que c’est une valeur importante pour moi et parce que ça met bien en lueur ce côté du nouveau capitaine. D’ailleurs, je crois que c’est un trait de caractère clé pour être un bon leader et que ça va lui permettre d’être une bonne tête d’affiche pour le futur des Avengers. En ce qui concerne l’acteur Carl Lumbly, je l’ai trouvé particulièrement bon dans ses différentes expressions. Que ce soit lorsqu’il est découragé, perdu ou frustré, il est très crédible. Pour moi, autant Mackie que Lumbly sont excellents dans leur rôle.

Captain America: Brave New World introduit aussi un nouveau visage dans le rôle de Thunderbolt Ross suite à la mort de l’acteur Bill Hurt. C’est le grand Harrison Ford qui prend sa place et lui aussi nous amène dans toutes les directions. Parfois, je le détestais et d’autre fois j’en avais presque pitié. Chaque fois qu’on voyait l’acteur tranquillement perdre le contrôle et s’approcher de sa transformation, Ford le jouait très bien. L’évolution de son personnage dans le film est intéressante et l’acteur n’a pas raté sa cible.

Puis, je tenais à parler de Giancarlo Esposito comme j’adore l’acteur et que son personnage m’intriguait. J’ai été surpris de sa capacité à affronter Captain America en 1 contre 1, malgré qu’il semblait assez limité au niveau de ses pouvoirs. C’est visiblement un personnage puissant, intelligent et rusé, ce qui lui permet d’être assez redoutable. Esposito joue bien son rôle de soldat/assassin qui ne démontre aucune émotion. C’est juste très dommage qu’on ne le voie presque pas dans le film. Il y a de la place à développer davantage le personnage et je suis curieux de voir la suite des choses pour lui.

Un retour pour Samuel Sterns

Avant les promos du film, je ne m’attendais pas à un retour de Samuel Sterns joué à nouveau par Tim Black Nelson. C’est vrai que She-Hulk avait ramené à l’avant-plan les événements du film The Incredible Hulk de 2008 pour confirmer qu’il faisait bien partie de l’univers Marvel, mais je l’ai un peu oublié. Si vous ne l’avez pas vu ou s’il est loin dans votre tête comme moi, c’est peut-être une bonne idée de le regarder avant ce film. Bref, 17 ans plus tard, on exploite enfin ce moment laissé en suspens depuis si longtemps.

C’est juste dommage qu’il reprenne le concept d’autres films Marvel. J’ai l’impression que les créateurs auraient pu exploiter bien d’autres choses. Avoir un personnage dans l’ombre qui contrôle les autres ce n’est pas nouveau et il me semble que Sterns a un peu manqué d’éclat. Je ne suis pas non plus un grand fan de son design dans le film même si je crois que l’acteur fait un boulot honnête.

Bref, j’ai l’impression qu’on a tellement voulu répéter le succès de Captain America: The Winter Soldier que les réalisateurs s’y sont un peu trop collé. Si on avait pu poursuivre le rythme intense de la première partie du film, je pense qu’il aurait eu une meilleure réception.

Captain America: Brave New World

Verdict sur Captain America: Brave New World

En terminant, bien que j’ai des points à lui reprocher, j’ai quand même apprécié mes deux heures d’écoutes. Je dirais qu’il se situe environ dans le milieu des films de Marvel au niveau de la qualité et je pense que c’est un pas nécessaire vers la suite. J’aurais certainement pris plus de Red Hulk et l’absence d’une confrontation avec Hulk est dommage, mais au moins de le voir en action était assez épique. Bref, les pions commencent à se placer pour Doomsday et je serai au rendez-vous pour Thunderbolts* et Fantastic 4 dans les prochains mois.

Critique Captain America: Brave New World
La réalisation
7
Le scénario
5
Le jeu des acteurs
8
Les effets spéciaux
7.5
Le plaisir durant l'écoute
7
6.9