Tous les développeurs d’applications Android le savent, les utilisateurs de téléphones et tablettes Android en sont souvent moins conscients : la fragmentation sur Android est un problème majeur. Fragmentation dans le sens où les manufacturiers de téléphones et tablettes Android font à peu près ce qu’ils veulent en terme de grosseur et résolution d’écran ainsi que l’ajout de fonctions et APIs au système d’exploitation open source qu’est Android. Et on ne parle même pas des mises à jour des appareils par les manufacturiers et les compagnies de réseaux cellulaires tel que Bell, Rogers et Telus pour ne nommer que ceux là.
Ce phénomène cause des maux de tête gigantesques aux usagers et développeurs car il n’existe pas de recette miracle pour s’assurer que les applications Android fonctionnent sur toutes les versions d’Android et tous les téléphones et tablettes. En fait, c’est impossible!
Fragmentation des téléphones et des tablettes Android : une problématique prioritaire pour Google
Google a clairement identifié la résolution de cette problématique comme une priorité. Tout d’abord, l’arrivée de la suite Android Studio pour les développeurs est censé aider à s’assurer de la compatibilité maximale des applications sur la majorité des appareils (via de multiples simulateurs d’appareils pour effectuer des tests) ainsi que la majorité des versions d’Android. Encore faudrait-il qu’Android Studio sorte de sa phase Bêta pour que cet outil soit adopté plus globalement.
Google avait également annoncé dans le passé que les appareils avec un minimum de 512 MB de mémoire RAM pourraient rouler les dernières versions d’Android. Également, Google tente de convaincre le fabricant Samsung de minimiser ses ajouts et changements à Android (vu la popularité des appareils Samsung).
Forcer l’adoption des dernières versions d’Android en limitant l’accès au Google Play Store notamment
Mais voilà que Google vient tout juste d’annoncer qu’ils prévoient forcer les manufacturiers d’appareils Android d’adopter les dernières versions d’Android sans quoi leurs appareils ne pourront se connecter au Google Play Store pour télécharger des applications, ni utiliser les services Google Mobile Services (GMS) ce qui inclut entre autres Gmail, Google Search et Google Maps.
Voici un tableau qui démontre à partir de quelle date Google introduira ces changements pour chacune des versions du système d’exploitation:
Voilà un premier grand pas dans le bonne direction pour contrecarrer cette fragmentation. En espérant qu’une fois pour toutes, les manufacturiers vont comprendre et que cela permettra un meilleur écosystème de développement pour les applications mobiles.